Sixième réforme de l'État belge

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La sixième réforme de l'État belge est le sixième volet d'une série de réformes de l’État lancées en Belgique à la fin des années 1960, avec, pour toile de fond, la naissance du fédéralisme belge pour tenter d’apporter une solution aux tensions communautaires dans le Royaume.

Ce sixième opus est le résultat des 541 jours de crise politique en 2010-2011, soit la plus longue crise politique de l'histoire belge et l'une des plus longues de l'histoire moderne mondiale. Cette réforme a été négociée par les six partis qui formeront le gouvernement Di Rupo (les socialistes du PS et du sp.a, les démocrates chrétiens du CD&V et du cdH, et les libéraux de l'Open Vld et du MR) ainsi que les deux partis écologistes (Ecolo et Groen!). La N-VA, parti nationaliste flamand et premier parti belge à la suite des élections fédérales de 2010, n'a quant à elle joué aucun rôle dans les négociations ayant conduit à cette réforme.

Cette réforme de l'État est parfois surnommée « Accord papillon » en référence au nœud papillon porté par Elio Di Rupo.

Contenu[modifier | modifier le code]

Réforme politique[modifier | modifier le code]

  • Le Sénat n'est plus élu directement et ne compte plus que 60 sénateurs. 50 d'entre eux sont issus des assemblées régionales et communautaires, faisant ainsi du Sénat une chambre des entités fédérées ; les 10 sénateurs restants sont quant à eux cooptés par les partis politiques.
  • La Région de Bruxelles-Capitale ainsi que la Communauté germanophone obtiennent davantage d'autonomie.

Bruxelles et Bruxelles-Hal-Vilvorde[modifier | modifier le code]

Transfert de compétences du niveau fédéral aux communautés et aux régions[modifier | modifier le code]

  • Les régions obtiennent des compétences relatives à l'économie et à l'emploi tandis que les communautés obtiennent des compétences relatives aux politiques familiales.

Réforme de la loi de financement[modifier | modifier le code]

  • Les communautés et les régions seront financées différemment et bénéficieront d'une plus grande autonomie fiscale.

Changements des pouvoirs de la famille royale[modifier | modifier le code]

  • Les enfants du roi n'auront plus droit à un siège au Sénat.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir également[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]