Sindiwe Magona

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Sindiwe Magona
Sindiwe Magonna au festival Atlantide 2021 à Nantes.
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Université Columbia
Columbia University School of Social Work (en)
Université d'Afrique du SudVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Genre artistique
autobiographie, biographie, conte, nouvelle, livre pour enfant
Site web
Distinction
Ordre de l'Ikhamanga (bronze), prix Grinzane-Cavour, médaille d'or Molteno (en), Lifetime Achievement Award, prix Imbokodo.
Œuvres principales
  • 1990 : To My Children's Children[1] ;
  • 1992 : Forced to Grow[2] ;
  • 1998 : Mother to Mother[3].

Sindiwe Magona, née le dans un village du Transkei en Afrique du Sud, est écrivaine, conférencière motivatrice, professeure et traductrice.

Biographie[modifier | modifier le code]

Une dizaine d'hommes et de femmes xhosas en costume traditionnel dans la rue.
Un groupe de Xhosas dans leur costumes traditionnels. Sindiwe Magona est originaire de cette ethnie.

Native d'un petit village du Transkei, aînée d'une famille de huit enfants [4], elle grandit dans le township de Gugulethu, proche du Cap, où elle travaille comme domestique et poursuit ses études secondaires par correspondance à l'université d'Afrique du Sud[5],[6]. Six mois après avoir été diplômée comme professeur, elle tombe enceinte pour la première fois. Son mari la quittera quatre mois après la naissance de leur troisième enfant[6].

Elle obtient ensuite une maîtrise ès sciences en organisation du travail social à l'université Columbia de New York et occupe divers postes à l'ONU durant plus de 20 ans, jusqu'en 2003 où elle rentre en Afrique du Sud pour se consacrer à l'écriture. C'est également l'actrice de voice-over pour le personnage de Gemsbok, le guérisseur oryx du film d'animation Khumba de 2013[7]. Elle est écrivaine-résidente à l'université du Cap-Occidental[8],[9].

Carrière littéraire[modifier | modifier le code]

Autobiographie[modifier | modifier le code]

La première partie de son autobiographie, To My Children's Children (Pour les enfants de mes enfants)[1], édité en 1990, est écrite comme une lettre d'une grand-mère xhosa à ses petits-enfants et tente de transmettre l'Histoire à travers les générations. Ce livre traite des trente-trois premières années de sa vie, évoquant le passage d'une vie idyllique dans le Transkei rural à la difficulté de la vie sous l'apartheid dans un township, mais aussi de sa détermination et finalement de sa réussite[5]. Elle le traduit en xhosa sous le titre Kubantwana babantwana bam en 1995[10],[11].

Forced to Grow (Forcée de grandir)[2], édité en 1992, débute après le départ de son mari et parle de sa lutte en tant que jeune professeure, son implication en tant qu'activiste dans les mouvements féministes et de sa vie de mère célibataire, élevant trois enfants, durant les révoltes étudiantes des années 1970, ainsi que de ses aller-retours éprouvants entre l'Afrique du Sud et New York[5].

Ses autobiographies sont remarquables pour leur humour, leur ton enjoué et l'absence d'auto-apitoiement[6].

Autres œuvres[modifier | modifier le code]

Monument en forme de croix chrétienne en granit gris foncé.
Monument de l'Amy Biehl Foundation Trust (en) à Gugulethu.
Portrait de Mgr Ndungane, archevêque anglican noir du Cap, lisant à une tribune.
L'archevêque Njongonkulu Ndungane (en) faisant un discours à l'université du Cap en .

En 1998, elle publie Mother to Mother (De Mère à Mère)[3], récit romancé de l'assassinat d'Amy Biehl (en), qu'elle adapte ensuite en une pièce de théâtre qui est jouée fin 2009 au Baxter Theatre[12]. Les droits d'adaptation cinématographique du roman sont acquis en 2003 par les studios Universal Pictures et un film avec comme actrice principale Reese Witherspoon aurait dû être tourné[13], mais le projet semble avoir été abandonné.

Elle écrit également des recueils de nouvelles et des biographies, notamment celle de Njongonkulu Ndungane (en), l'archevêque anglican du Cap, dont elle est la biographe officielle : From Robben Island to Bishopscourt (De Robben Island à Bishopscourt). En 2006 elle écrit un livre pour enfants intitulé The Best Meal Ever! (Le Meilleur repas que j'aie jamais mangé !)[1] et publie en 2009 son premier recueil de poèmes, Please, Take Photographs (S'il vous plaît, prenez des photos)[14].

Engagement social[modifier | modifier le code]

En elle est l'une des deux déléguées sud-africaines présentent au Tribunal international des crimes contre les femmes qui se tient en Belgique à Bruxelles. Quelques mois plus tard, elle fonde le Women's (Peace) Movement (Mouvement des femmes pour la paix)[5].

Elle écrit deux nouvelles traitant du SIDA : A State of Outrage (Un État d'indignation)[15], écrit du point de vue d'une femme dont l'ami est tué après avoir admis qu'il était séropositif, et Leave-Talking (Laisser parler)[16], où une mère perd ses enfants adultes à cause du SIDA[17].

Dans sa pièce de théâtre Vukani! (Wake Up!) (Réveille-toi !)[18], elle narre l'histoire de Zama, jeune fille de 14 ans, violée et infectée par le VIH par un garçon de 17 ans dans le township de Gugulethu, celui-ci croyant se guérir en couchant avec une vierge[19].

Elle fonde en 2003 l'ONG « South Africa 2033 » qui vise à éradiquer la pauvreté[20].

Prix et nominations[modifier | modifier le code]

Sindiwe Magona a reçu les prix et nominations suivantes[21] :

  • 1993 : doctorat honorifique en lettres humaines du Hartwick College (en) d'Oneonta (New York)[11] ;
  • 1997 : prix de la New York Foundation for the Arts pour la non-fiction ;
  • 1997 : prix Xhosa Heroes
  • 1997 : grand prix UNdimande
  • 1998 : nomination pour le prix M-Net pour Mother to Mother[11] ;
  • 2000 : BRIO (Bronx Recognizes Its Own) pour la fiction en 2000[5] ;
  • 2007 : prix Grinzane « Terra d'Otranto » reconnaissance sur le thème du dialogue, de la solidarité et de l'intégration[22] ;
  • 2007 : médaille d'or Molteno (en) pour la promotion de la culture et de la langue xhosa[23] ;
  • 2007 : Lifetime Achievement Award pour sa contribution à la littérature sud-africaine ;
  • 2009 : finaliste du Commonwealth Writer’s Prize pour la région africaine avec Beauty's Gift (Le Cadeau de la Beauté) ;
  • 2011 : ordre de l'Ikhamanga (bronze), décerné par le président d'Afrique du Sud ;
  • 2012 : co-lauréate avec Nadine Gordimer du prix Imbokodo[21].

Œuvres sélectionnées[modifier | modifier le code]

  • 1990 : To My Children's Children[1] ;
  • 1991 : Living, Loving and Lying Awake at Night[24] ;
  • 1992 : Forced to Grow[2] ;
  • 1996 : Push Push[25] ;
  • 1998 : Mother to Mother[3] ;
  • 2006 : The Best Meal Ever![1] ;
  • 2008 : Beauty's Gift[26] ;
  • 2009 : Please, Take Photographs[14] ;
  • 2014 : The Woman on the Moon[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sources bibliographiques[modifier | modifier le code]

Travaux de Sindiwe Magona cités[modifier | modifier le code]

Liens externes servant de sources[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]