Shirley Graham Du Bois

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Shirley Graham Du Bois
Shirley Graham Du Bois en 1946.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Lola Shirley Graham, Jr.Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Lewis and Clark High School (en) (jusqu'en )
Université Howard (jusqu'en )
Juilliard School (jusqu'en )
Université de Paris (jusqu'en )
Oberlin College (baccalauréat universitaire) (jusqu'en )
Oberlin College (maîtrise (en)) (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conjoint
W. E. B. Du Bois (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
David G. DuBois (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Federal Theatre Project (en)
Université HowardVoir et modifier les données sur Wikidata
Parti politique
Membre de
Sojourners for Truth and Justice (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Archives conservées par

Shirley Graham Du Bois, née le à Indianapolis et morte le à Pékin, est une femme de théâtre, écrivaine, compositrice et militante des droits civiques américaine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Shirley Graham Du Bois est née Lola Shirley Graham à Evansville dans l'Indiana le . Son père David A. Graham était un pasteur protestant[2].

En 1929, elle vit à Paris, en France, où elle est venue étudier la composition, notamment à la Sorbonne, espérant ainsi pouvoir ensuite mieux subvenir aux besoins matériels de sa famille. Lors de son séjour en France, elle rencontre notamment Jeanne et Paulette Nardal, deux sœurs martiniquaises qui la convie parmi leur cercle de l’intelligentsia noire de l'époque[3],[4].

En 1931, elle poursuit ses études d'histoire de la musique au College Oberlin, d'où elle ressort diplômée en 1935. Elle y a rédigé une thèse intitulée The Survival of Africanisms in Modern Music[5]. Entre-temps, elle a écrit en 1932 l'opéra en trois actes Tom-Toms: An Epic of Music and the Negro, le premier opéra écrit par une femme noire[6],[7]. Elle s'inscrit après à la Yale School of Drama (en), à New Haven, dans le Connecticut[2].

À la fin des années 1940, Shirley Graham Du Bois devient membre du parti communiste américain. En 1961, elle fait partie des fondateurs du journal politique et culturel Freedomways et exercera la fonction de co-rédactrice en chef[8]. Cette même année, elle emménage avec son époux W.E.B. Du Bois au Ghana, à l'invitation du président Kwame Nkrumah. Après un coup d'État qui renverse Kwame Nkrumah en 1966, elle quitte le pays pour l'Égypte, où elle habite plusieurs années au Caire[9].

Shirley Graham Du Bois meurt d'un cancer du sein le à l'âge de 80 ans, à Pékin en Chine. À ses funérailles assistent l'homme politique chinois Chen Yonggui et Deng Yingchao, veuve de Zhou Enlai, ancien Premier ministre de la république populaire de Chine[10]. Ses cendres ont été rapportées au Ghana en 1988 par son fils David[11]. Elles reposent auprès de la dépouille de W.E.B. Du Bois, à Accra, dans un mémorial qui leur est consacré, le W.E.B. Du Bois Memorial Centre for Pan African Culture[12].

Famille[modifier | modifier le code]

Shirley Graham se marie en 1921 à Shadrach T. McCants. Elle a deux fils, Robert en 1923, et David en 1925. Elle divorce en 1927. Elle fut l'épouse du sociologue W.E.B. Du Bois de 1951 jusqu'au décès de ce dernier en 1963[13].

Son fils David Graham, qui a adopté le nom de son beau-père W.E.B. Du Bois, vit avec elle en Égypte[13],[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://hollisarchives.lib.harvard.edu/repositories/8/resources/5016 »
  2. a et b (en) Judith Schiff, « Eloquence in the cause of freedom » Accès libre, sur Yale Alumni Magazine, (consulté le )
  3. Benoît Hopquin, « Les sœurs Nardal, aux avant-postes de la cause noire », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  4. Sarah Schmalenberger, « Debuting Her Political Voice: The Lost Opera of Shirley Graham », Black Music Research Journal, vol. 26, no 1,‎ , p. 39–87 (ISSN 0276-3605, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) « Shirley Graham Du Bois Symposium | Symposia and Events | Oberlin » Accès libre, sur Oberlin College, (consulté le )
  6. (en) Mia L. Carey, « Shirley Graham Dubois (1896-1977) (U.S. National Park Service) » Accès libre, sur National Park Service (consulté le )
  7. (en) David Patrick Stearns, « Shirley Graham Du Bois: Rediscovering a Lost Voice Through a Very Grand Opera | WQXR Editorial » Accès libre, sur WQXR-FM, (consulté le )
  8. (en-US) Gore, Dayo F., Theoharis, Jeanne. et Woodard, Komozi., Want to Start a Revolution? : Radical Women in the Black Freedom Struggle, New York University Press, , 353 p. (ISBN 978-0-8147-8314-6, OCLC 326484307, lire en ligne)
  9. (en-US) « Shirley Graham DuBois, 69, Writer And Widow of Civil Rights Leader », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Gao Yunxiang, « W. E. B. And Shirley Graham du Bois in Maoist China », Du Bois Review: Social Science Research on Race,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (en) Jonathan Scott Holloway, Jim Crow Wisdom : Memory and Identity in Black America since 1940, University of North Carolina Press, , 288 p. (ISBN 978-1-4696-1070-2, présentation en ligne), p. 97
  12. (en) « MUSEUM TOUR - Introduction », sur W.E.B. DuBois Centre in Accra (consulté le )
  13. a et b (en) Radcliffe Institute for Advanced Study, « Shirley Graham Du Bois » Accès libre, sur Radcliffe Institute for Advanced Study at Harvard University (consulté le )
  14. (en-US) Elaine Woo, « David Graham Du Bois, 79; Professor, Journalist and Stepson of Famed Scholar » Accès libre, sur Los Angeles Times, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]