Ruggiero Settimo (sous-marin)

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Ruggiero Settimo
illustration de Ruggiero Settimo (sous-marin)
Le Ruggiero Settimo

Type Sous-marin de moyenne croisière
Classe Settembrini
Histoire
A servi dans  Regia Marina
Commanditaire Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Constructeur Cantieri navali Tosi di Taranto (TOSI)
Chantier naval Tarente, Italie
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Radié de la liste de la marine 8 octobre 1946, puis démoli
Équipage
Équipage 5 officiers, 51 sous-officiers et marins
Caractéristiques techniques
Longueur 67,50 m
Maître-bau 6,6 m
Tirant d'eau 4 m
Déplacement En surface: 953,540 tonnes
En immersion: 1153,330 tonnes
Propulsion 2 moteurs Diesel TOSI
2 moteurs électriques Ansaldo
2 hélices
Puissance Moteurs Diesel: 3 000 cv (2 200 kW)
Moteurs électriques: 1 300 cv (956 kW)
Vitesse 17,5 nœuds (32,4 km/h) en surface
7,7 nœuds (14,3 km/h) en immersion
Profondeur 100 m
Caractéristiques militaires
Armement 8 tubes lance-torpilles (4 à l'avant et 4 l'arrière) de 533 mm
12 torpilles
1 canon de pont 102/35 Model 1914
2 mitrailleuses anti-aériennes Breda Model 1931 de 13,2 mm
Rayon d'action En surface: 6 200 milles nautiques (11 500 km) à 7,3 nœuds
En immersion: 100 milles nautiques (190 km) à 3 nœuds

Le Ruggiero Settimo est un sous-marin de la classe Settembrini, en service dans la Regia Marina à partir de 1932 et ayant servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

La classe Settembrini était une version améliorée et élargie des précédents sous-marins de la classe Mameli. Ils déplaçaient 953 tonnes en surface et 1 153 tonnes en immersion. Les sous-marins mesuraient 69,11 mètres de long, avaient une largeur de 6,61 mètres et un tirant d'eau de 4,45 mètres[1]. Ils avaient une profondeur de plongée opérationnelle de 80 mètres[2]. Leur équipage comptait 56 officiers et soldats[1].

Pour la navigation de surface, les sous-marins étaient propulsés par deux moteurs diesel TOSI de 1 500 chevaux (1 119 kW), chacun entraînant un arbre d'hélice. En immersion, chaque hélice était entraînée par un moteur électrique Ansaldo de 650 chevaux-vapeur (478 kW). Ils pouvaient atteindre 17,5 noeuds (32,4 km/h) en surface et 7,7 noeuds (14,3 km/h) sous l'eau[2]. En surface, la classe Settembrini avait une autonomie de 6 200 milles nautiques (11 500 km) à 7,3 nœuds (13,5 km/h)[1]; en immersion, ils avaient une autonomie de 100 milles nautiques (190 km) à 3 nœuds[2].

Les sous-marins étaient armés de huit tubes lance-torpilles de 53,3 centimètres, quatre à la proue et quatre à la poupe, pour lesquels ils transportaient au total 12 torpilles. Ils étaient également armés d'un seul canon de pont 102/35 Model 1914 (4 pouces) à l'avant du kiosque pour le combat en surface. Leur armement anti-aérien consistait en deux ou quatre mitrailleuses Breda Model 1931 de 13,2 mm[1],[2].

Construction et mise en service[modifier | modifier le code]

Le Ruggiero Settimo est construit par le chantier naval Cantieri navali Tosi di Taranto (TOSI) de Tarente en Italie et mis sur cale le 16 avril 1928. Il est lancé le 29 mars 1931 et est achevé et mis en service le 25 mars 1932. Il est commissionné le même jour dans la Regia Marina.

Historique[modifier | modifier le code]

Du 11 septembre 1933 au 4 avril 1934, le Ruggiero Settimo fait - avec son navire-jumeau (sister ship) Luigi Settembrini - un long voyage en mer Rouge avec départ et arrivée à Tarente, faisant escale à Tobrouk, Port Saïd, Massaoua, Aden, Assab, de nouveau Massaoua, Ismailia, de nouveau Port Saïd et ensuite Alexandrie ; la croisière montra que les performances des sous-marins de la classe Settembrini[N 1] pouvaient être considérées comme tout à fait satisfaisantes[3].

Il participe clandestinement à la guerre d'Espagne en mer Égée, sans résultat[4].

Après l'entrée de l'Italie dans la Seconde Guerre mondiale le , le 13 du même mois (sous le commandement du lieutenant de vaisseau (tenente di vascello) Giovanni Cantù[5]), il est protagoniste d'un affrontement en surface avec un sous-marin ennemi non identifié : les deux unités lancent quelques torpilles, dont aucune n'atteigne la cible, et ils partent sans avoir achevé le combat[6].

Le 12 juillet, alors qu'il se trouve près du cap Passero, il est la cible d'une attaque à la bombe perpétré par un hydravion britannique Short Sunderland, qui cause de légers dégâts[5].

A 22h22 du (le commandant du sous-marin est le capitaine de corvette Mario Spano), lors de l'opération Excess, il aperçoit deux croiseurs légers de la 7e division britannique et les attaque avec le lancement de deux torpilles à une distance de 1 400 mètres, puis s'éloigne en immersion. Une explosion est entendue mais il n'y a pas de confirmation de dommages[7].

En juillet 1941, il est envoyé entre Pantelleria et Malte pour combattre l'opération Substance : il ne voit aucun navire ennemi[8].

Il est également employé dans des missions de transport de fournitures vers la Libye, effectuant 7 missions de ce type. Lors de l'une d'entre elles, de retour de Derna, il lance sans succès deux torpilles sur des destroyers ennemis[5].

Au total, il a effectué 28 missions de guerre (17 exploratoires-offensives, 7 de transport et 14 de transfert)[5].

Lors de l'armistice du (Armistice de Cassibile), il est emmené à Tarente[5]. Après la guerre, il est radié de la liste de la marine le , puis démoli.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Chesneau, p. 308
  2. a b c et d Bagnasco, p. 147
  3. |Giorgerini 1994, p. 157.
  4. Giorgerini 1994, p. 196.
  5. a b c d et e Regio Sommergibile Ruggero Settimo
  6. Giorgerini 1994, p. 239.
  7. Giorgerini 1994, p. 273.
  8. Giorgerini 1994, p. 295-296.

Notes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Bagnasco, Erminio (1977) Submarines of World War Two London, Cassell & Co, (ISBN 1-85409-532-3)
  • (en) Brescia, Maurizio (2012). Mussolini's Navy: A Reference Guide to the Regina Marina 1930–45. Annapolis, Maryland: Naval Institute Press. (ISBN 978-1-59114-544-8).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Frank, Willard C., Jr. (1989). "Question 12/88". Warship International. XXVI (1): 95–97. (ISSN 0043-0374).
  • (en) Rohwer, Jürgen (2005). Chronology of the War at Sea 1939–1945: The Naval History of World War Two (Third Revised ed.). Annapolis, Maryland: Naval Institute Press. (ISBN 1-59114-119-2).
  • (it) Giorgerini, Giorgio : Uomini sul fondo. Storia del sommergibilismo italiano dalle origini a oggi, Mondadori, 2002, (ISBN 978-88-04-50537-2).

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]