Rue des Chalets

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Rue des Chalets
(oc) Carrièra dels Chalets
Image illustrative de l’article Rue des Chalets
Situation
Coordonnées 43° 36′ 47″ nord, 1° 26′ 29″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Chalets
(Secteur 1)
Début no 2 boulevard d'Arcole
Fin no 69 boulevard Matabiau
Morphologie
Type Rue
Longueur 705 m
Largeur 10 m
Histoire
Anciens noms Chemin de Pouzonville (XVIe siècle)
Rue des Chalets (milieu du XIXe siècle)
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Rue des Chalets (oc) Carrièra dels Chalets
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue des Chalets (oc) Carrièra dels Chalets

La rue des Chalets (en occitan : carrièra dels Chalets) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle traverse de quartier des Chalets, dans le secteur 1.

Situation et accès

Description

La rue des Chalets est une voie de Toulouse qui relie le boulevard d'Arcole au boulevard Matabiau, qui longe le canal du Midi. Longue de 705 mètres, elle est accessible pour la circulation en sens unique sud-nord, du boulevard vers le canal.

Elle est située dans un quartier résidentiel constitué de demeures traditionnelles toulousaines ainsi que d’habitations cossues. Hormis les activités médicales et paramédicales, la rue des Chalets accueille également un bar[réf. souhaitée].

Voies rencontrées

La rue des Chalets rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Boulevard d'Arcole (d)
  2. Rue de Queven (d)
  3. Rue de Verdun (d)
  4. Rue du Capitaine-Paul-Escudié (d)
  5. Rue Édouard-Dulaurier (g)
  6. Rue de Coulmiers (d)
  7. Rue Saint-Hilaire (d)
  8. Rue Henri-Douvillé (g)
  9. Rue Dominique-Ingres (d)
  10. Rue Ernest-Mérimée (g)
  11. Rue Saint-Honest (d)
  12. Rue de la Balance (g)
  13. Rue Vauban (g)
  14. Boulevard Matabiau

Transports

À son extrémité nord, la station de métro la plus proche est celle du Canal du Midi sur la ligne B.

Odonymie

Plaque de rue en français.

L'origine du nom de la rue des Chalets est obscure. Selon Isabelle Balon Barberis, elle le devrait son nom aux chalets et maisons de bois qui abritaient au début du XIXe siècle les « amours clandestines » des militaires de la caserne Compans[1]. Ce nom de Chalets était par ailleurs partagé avec plusieurs rues du quartier : la petite-rue des Chalets (actuelle rue Saint-Honest), la petite-rue Traversière-des-Chalets (actuelle rue Henri-Douvillé) et la rue Neuve-des-Chalets (actuelle rue Ernest-Mérimée)[2]. On le retrouvait également pour la rue Saint-Dominique-des-Chalets, devenue simplement la rue Saint-Dominique au milieu du XXe siècle[3].

Dans les textes les plus anciens, au XVIe siècle, la rue des Chalets est désignée comme le chemin de Pouzonville ou le chemin de traverse de Pouzonville[4]. On sait que ce nom de Pouzonville s'appliquait à une porte du rempart de la ville (porta de Posamilano, mais aussi porta Podii Milavi, ou encore porta Posomvilla en latin médiéval), qui protégeait depuis le XIe siècle le bourg Saint-Sernin, et qui se trouvait dans l'axe de l'actuelle rue Merly (emplacement entre les actuels no 17 et 46)[5]. L'origine de ce nom est en revanche mystérieuse : pour Pierre Salies, il pourrait bien s'agir d'un puits (potz en occitan, puteus en latin) ou bien d'une colline (puèg en occitan, podium en latin), portant – peut-être – le nom de la ville de Millau (Miliavus ou Miliavanus en latin)[6].

Histoire

Au Moyen Âge, le quartier des Chalets était un faubourg situé à l’extérieur de la vieille ville et abritait une activité maraîchère.

Le quartier se transforme en 1840 avec la création des boulevards et s’urbanise avec l’arrivée du chemin de fer en 1860. C’est à partir de cette époque que des familles bourgeoises s’y installent dans de belles demeures[1].

Patrimoine et lieux d'intérêt

Collège des Chalets

À la fin du XIXe siècle, le maître-verrier Louis-Victor Gesta possède un vaste terrain entre la rue des Chalets et la rue Alexandre-Cabanel – d'ailleurs, sa demeure, le Château des Verrières, et sa manufacture de verre se trouvent à proximité (actuel no 2 rue Godolin). En 1875, il propose à la municipalité de louer ses terrains et d'y construire des bâtiments pour les couchages des troupes du 17e régiment d'infanterie, la Literie Militaire. C'est Louis-Victor Gesta, probablement aidé par l'architecte de la ville, Joseph Raynaud, qui réalise les plans des bâtiments, élevés entre 1877 et 1878. Ils sont gérés par le ministère de la Guerre jusqu'en 1954, date à laquelle ils sont rendus à la ville de Toulouse. Le conseil municipal décide d'y ouvrir une école de filles, annexe du lycée Raymond-Naves qui a ouvert en 1949 dans les bâtiments de l'ancienne caserne Saint-Charles (actuel lycée Ozenne, no 2 rue Merly). Plusieurs travaux d'aménagement sont réalisés à ce moment. En 1964, l'école est séparée du lycée Raymond-Naves et devient un collège d'enseignement secondaire (CES), renommé Les Chalets en 1972. En 1977, une partie des bâtiments est surélevée sur les plans des architectes Roger Brunerie et Jean Sassus. Entre 2005 et 2006, de nouveaux travaux, menés par le cabinet des architectes Claude Brancher et Gilles Romeu a permis l'extension et la rénovation des bâtiments[7],[8]. Il accueille 579 élèves en 2019[réf. souhaitée].

Institut Cervantes

Une maison, de style Art nouveau, est construite, à la fin du XIXe siècle ou au début du siècle suivant. Elle est surélevée en 1911 par l'architecte Georges Masquet, dans le même goût, pour les époux Couret[9]. L'édifice est acheté par le gouvernement espagnol pour abriter la Casa de España, puis l'Institut Cervantes de Toulouse en 1996. C’est une représentation d'État qui dépend des ministères français des Affaires étrangères et de l'Éducation nationale. Il a pour mission de promouvoir l'enseignement de la langue espagnole et de diffuser la culture espagnole et hispano-américaine.

Immeubles et maisons

  • no  1 : immeuble.
    L'immeuble, de style éclectique, est construit en 1884 par l'architecte Étienne Gazagne. Il s'élève à l'angle du boulevard d'Arcole, sur lequel il présente sa façade principale. La travée de l'angle coupé, cependant, est particulièrement mise en valeur. Le rez-de-chaussée est ouvert par une grande fenêtre, dont les baies doubles sont séparées par des pilastres à chapiteaux corinthiens, possèdent des garde-corps à balustres et un appui en pierre, et sont surmontées d'un tympan sculpté en pierre d'où émerge une tête d'Hermès. Les étages sont encadrés par des pilastres colossaux à chapiteaux corinthiens. Au 1er étage, un balcon à balustres en pierre prolonge le balcon du côté du boulevard, et la fenêtre est encadrée de deux atlantes en pierre, qui supportent le balcon en pierre du 2e étage[10].
  • no  11 bis : maison[11].
  • no  23 : maison[12].
  • no  29 : maison[13].
  • no  30 : immeuble[14].
  • no  46 : maison[15].
  • no  51 : maison[16].
  • no  53 : maison[17].
  • no  62 : maison[18].
  • no  70 : maison[19].
  • no  72 : maison[20].
  • no  76 bis : maison[21].
  • no  78 : maison[22].

Personnalités

  • Joseph Anglade (1868-1930) : né à Lézignan (Aude), il est professeur à la faculté de lettres de Toulouse en 1910. Il se consacre à l'étude de l'occitan et publie de nombreux ouvrages, depuis le Patois de Lézignan en 1897, jusqu'à une Anthologie des troubadours en 1927 et une étude sur les Troubadours de Toulouse en 1928. Il meurt à son domicile, au no 50[24].

Références

  1. a et b Mathieu Arnal, « Patrimoine. Retour sur l’histoire des Chalets, un quartier discret en plein centre-ville », sur actu.fr, .
  2. a et b Salies 1989, vol.1, p. 255.
  3. Salies 1989, vol.2, p. 408.
  4. Salies 1989, vol.2, p. 307.
  5. Salies 1989, vol.2, p. 163 et 300.
  6. Salies 1989, vol.2, p. 308.
  7. Salies 1989, vol.1, p. 254.
  8. Notice no IA31170034, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  9. Notice no IA31127210, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  10. Notice no IA31112714, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  11. Notice no IA31112533, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  12. Notice no IA31120901, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  13. Notice no IA31112539, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  14. Notice no IA31120898, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  15. Notice no IA31120905, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  16. Notice no IA31112562, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  17. Notice no IA31112567, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  18. Notice no IA31112558, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  19. Notice no IA31120907, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  20. Notice no IA31120906, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  21. Notice no IA31112569, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  22. Notice no IA31120910, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  23. Salies 1989, vol.1, p. 27.
  24. Salies 1989, vol.1, p. 43.
  25. « François, Gustave Vicomte TOUSSAINT », Les Maires de Toulouse, sur le site des Archives municipales de Toulouse (consulté le 13 mars 2021).

Voir aussi

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Bibliographie

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse : voies publiques, quartiers, lieux-dits, enseignes, organisation urbaine, Toulouse, Milan, , 1174 p. (ISBN 978-2867263545).

Articles connexes

Liens externes