René Jean Baptiste Serveau
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René Jean Baptiste Serveau, dit Touchebaron[1] (° Évron - † 4e jour complémentaire an VII () Laval), homme politique français de la Mayenne.
Biographie
[modifier | modifier le code]René Jean Baptiste Serveau, dit Touchebaron, est le fils aîné de René Urbain Serveau (° ~1712- † ?), licencié en droit, avocat au siège de la baronnie d'Évron, et de Renée Anne Launay (° ~1711 - ?), mariés à Sillé-le-Guillaume le .
Membre d'une famille évronnaise de docteurs en médecine et d'avocats connue depuis le XVIe siècle, René Jean Baptiste Serveau, dit Touchebaron, né à Évron le , licencié en droit de la faculté de Caen, fut bailli d'Assé-le-Bérenger par décision capitulaire du .
- François Serveau (-1636), médecin, sieur de la Guételière, docteur en médecine, époux de Marguerite Moraine
- René Serveau (1634-), avocat, , sieur de la Guételière, époux de Marie Maucourt de Bourjolly, sœur de Charles Maucourt de Bourjolly
- Marie-Charlotte Serveau, épouse de Léon Bouessay, puis de Daniel Charles Le Hirbec (1696-1761), sieur de la Brosse, affilié à la famille de Daniel Le Hirbec
- René Serveau, époux de Jeanne Bouessay, sieur de la Guetelière. Greffier au siège d'Evron. Avocat au siège d'Evron. Juge civil et criminel des châtellenies de Saint-Georges sur Erve et de Brée en 1740.
- René-Urbain Serveau, époux de Renée Launay
- René Jean Baptiste Serveau (1740-1799), époux de Julienne Le Duc du Plessis
- François Serveau-Touchevalier (1748-1826), époux de Jeanne Defay
- Françoise-Sophie Serveau (1789-1884), épouse de René Durand (1785-1869), propriétaire, négociant à Sablé
- René-Urbain Serveau, époux de Renée Launay
- André Serveau (1635-1707), docteur en médecine
- René Serveau (1634-), avocat, , sieur de la Guételière, époux de Marie Maucourt de Bourjolly, sœur de Charles Maucourt de Bourjolly
René Jean Baptiste Serveau était en 1766 l'auteur d'un Traité de la jurisprudence sur les différents usages de la campagne[2] et s'y qualifiait juge des châtellenies d'Assé-le-Bérenger, Brée, Saint-Georges-sur-Erve, Foulletorte et avocat au siège de la baronnie d'Évron.
Juge civil et criminel à Évron en 1772, il se maria le à Saulges avec Julienne Jeanne Perrine Le Duc du Plessis de la Pilière, de Chémeré-le-Roi.
Il fut nommé administrateur du département en juillet 1790.
Il adhéra au mouvement fédéraliste, mais moins compromis ou plus brave que ses collègues, resta à Laval après l'échec du parti.
Destitué le par François Joachim Esnue-Lavallée, il fut rétabli le 13 floréal an III () par Grenot, Guezno et Guermeur. Le 29 frimaire, il est délégué avec Juliot-Morandière pour fermer les loges des francs-maçons de Laval. On le trouve président de la première section du tribunal du département.
En 1788 il avait pris à ferme avec Mathurin Julien Dalibourg le domaine de Sainte-Suzanne et offrit au directoire d'Évron de lui en livrer le chartrier qu'il avait entre les mains, pour le jeter aux flammes.
Le brûlement de 439 liasses regroupant 3347 documents est mentionné dans un acte du . 105 liasses partent ainsi en fumée pour ce qui concerne l'histoire de la baronnie, 75 pour celle de la seigneurie, 57 pour le fief d'Ambriers, 134 pour celui des Sourches-Chamaillard, 11 pour Neuvillette, 21 pour la Giraudière, 1 pour le Gohard, 14 pour Saint-Jean-Domard et 21 pour la Verrerie... René Jean Baptiste Serveau ajoute que les registres de recettes, de baux, de remembrances avaient été brûlés par les citoyens d'Évron[3].
Il fut en avril 1795 préposé, avec Lefebre-Champorin et Maupetit, au triage des archives départementales, et mourut à Laval le 4e jour complémentaire an VII (soit le "jour de l'opinion" des "sans-culottides", ).
Il est le frère aîné de François Serveau-Touchevalier, Sieur de la Guételière[4], député à la Convention nationale.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Touchebaron, lieudit. Nom d'un moulin à Cossé-le-Vivien.
- Le traité comprend 26 chapitres en 60 feuillets in-fol., plus 3 feuillets de table, et un tableau généalogique pour le droit de représentation dans la coutume d'Anjou et du Maine. Le chapitre de la chasse y est particulièrement développé. Il manque au manuscrit un cahier colmprenant les chapitres 13-20. Cette copie, d'une bonne écriture très nette, sans rature, avait été donnée, pense l'Abbé Angot, au seigneur du Plessis-Buret. L'abbé l'y trouva dans un lot de ce fonds qui appartenait à M. Mézière, marbrier à Laval.
- Édouard Delespinasse, régisseur du château de Sainte-Suzanne (Mayenne) d'Antoine-César de Choiseul-Praslin, remit au district d'Évron une « déclaration constituant une véritable notice historique sur la baronnie ».
- La Guételière, nom d'un manoir à La Flèche.
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- « René Jean Baptiste Serveau », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne), t. III, p. 713 et t. IV, p. 871.
- Émile Queruau-Lamerie, Les conventionnels, p. 91-93
- Registr. paroiss. Évron
- Notes de M. Le Saulx d'Ancreville et de Alm. Bernard.