Patrice Calméjane

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Patrice Calméjane
Illustration.
Fonctions
Maire de Villemomble

(18 ans, 5 mois et 24 jours)
Élection
Réélection mars 2008
mars 2014
décembre 2018
Prédécesseur Robert Calméjane
Successeur Pierre-Étienne Mage
Vice-président de l'EPT Grand Paris - Grand Est

(3 ans, 8 mois et 3 jours)
Député français

(4 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 17 juin 2007
Circonscription 8e de la Seine-Saint-Denis
Législature XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Robert Pandraud
Successeur Élisabeth Pochon
Conseiller général de la Seine-Saint-Denis

(18 ans, 9 mois et 16 jours)
Circonscription Canton de Villemomble
Prédécesseur Robert Calméjane
Successeur Jean-Michel Bluteau
Biographie
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Montreuil (Seine-Saint-Denis)
Nationalité Française
Parti politique RPR, UMP, LR
Père Robert Calméjane

Patrice Calméjane, né le à Montreuil, est un homme politique français. Membre de l'UMP puis de LR, il est maire de Villemomble de 2001 à 2019 et député pour la Seine-Saint-Denis de 2007 à 2012.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Il est élu conseiller général de la Seine-Saint-Denis dans le canton de Villemomble en 1988, puis est réélu en 1994 et 2001.

Fils de Robert Calméjane, sénateur et maire de Villemomble, il est élu maire de cette ville par le conseil municipal en à la suite de la démission de son père[1]. En 2008, il est réélu maire, sa liste l'ayant emporté au premier tour[2]. Lors des élections municipales de 2014, la liste qu'il mène l'emporte une nouvelle fois au premier tour, avec 65,75 % des voix, ce qui lui permet d'être réélu maire par le conseil municipal.

Député suppléant de Robert Pandraud, qui ne se représente pas lors des législatives de 2007, Patrice Calméjane est élu député au second tour dans la huitième circonscription de la Seine-Saint-Denis. Frappé alors par la limitation du cumul des mandats, il démissionne du conseil général de la Seine-Saint-Denis, entraînant des élections cantonales partielles les 14 et qui voient l'élection de Jean-Michel Bluteau (UMP, conseiller municipal de Villemomble)[3].

Membre du collectif parlementaire de la Droite populaire, il est secrétaire national de l'UMP, chargé de la citoyenneté, président de l'Union des maires d'opposition de la Seine-Saint-Denis, secrétaire départemental adjoint et délégué UMP de la 8e circonscription du département.

Il perd son mandat de député lors des élections législatives de 2012 au profit de la socialiste Élisabeth Pochon, et soutient la candidature de François Fillon à la présidence de l'UMP lors du congrès d'automne 2012.

Lors des législatives de 2017, il tente à nouveau de briguer le mandat de député mais perd contre Sylvie Charrière, candidate LREM, avec un fort écart de voix[4],[5].

L'arrêté de Patrice Calméjane interdisant la mendicité l'été 2017 dans certains secteurs de Villemomble[6] est suspendu par le tribunal administratif de Montreuil le , à la demande de la Ligue des droits de l'homme[7].

Après avoir refusé pendant près de deux ans l'inscription à l'école primaire de trois enfants sri-lankais dont la famille était hébergée par le SAMU social dans la commune[8], il y est contraint par le préfet à la rentrée 2018-2019[9]. En , le tribunal administratif de Montreuil suspend sa décision de refuser l'accès à la cantine scolaire à des enfants dont les parents sont au chômage[10],[11].

En 2018, 17 de ses adjoints démissionnent, invoquant une municipalité « déclinante » et un maire « anesthésié » et « isolé ». Cette démission collective, « irresponsabilité absolue » pour la fédération LR du département[12], amène le préfet à convoquer une élection partielle[13]. Le , la liste conduite par Patrice Calméjane l'emporte au second tour, dans le cadre d'une triangulaire, avec 42,8 % des voix[14],[15] et Patrice Calméjane est réélu maire par le conseil municipal le [16].

Il est toutefois déclaré inéligible pendant quatre mois par le Tribunal administratif de Montreuil, en [17], puis en appel par le Conseil d'État pour ne pas avoir respecté les délais dans lesquels il aurait dû rendre les comptes de cette campagne électorale. Patrice Calméjane est ainsi déclaré démissionnaire d'office d'élu municipal en , impliquant l'élections de nouvelles élections au sein du conseil municipal pour désigner le maire jusqu'aux élections municipales de 2020[18]. Affrontant à nouveau son ancien adjoint Jean-Michel Bluteau, sa liste est devancée au second tour par celle de ce dernier[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Municipales : Patrice Calméjane (UMP) se dit serein à Villemomble : Le maire UMP de Villemomble, élu depuis 2001, à la suite de son père, a bon espoir de l'emporter pour un troisième mandat. Face à lui, deux candidats, un socialiste et un sans étiquette, tentent la carte du renouveau. », Le Parisien, édition Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Nouveau conseil municipal », ministère de l'Intérieur, (consulté le )
  3. « Jean-Michel Bluteau élu dans le canton de Villemomble », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Hélène Haus, « Législatives 2017 : Sylvie Charrière (REM) remporte la 8e circonscription de Seine-Saint-Denis : Découvrez au fil de la soirée les résultats officiels du second tour des élections législatives 2017 dans la 8e circonscription de Seine-Saint-Denis », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Sébastien Thomas, « Villemomble : la guerre est déclarée entre le maire et la députée », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Conseil municipal - compte-rendu » [PDF], Mairie de Villemomble, (consulté le ), p. 15.
  7. Rapport juridique 2017, Paris, Ligue des droits de l’Homme, , 42 p. (lire en ligne [PDF]), p. 18.
  8. Victor Tassel, « Villemomble : le maire refuse de scolariser deux enfants sri-lankais : Depuis dix-huit mois, les deux enfants de 5 et 9 ans font une heure et demie de trajet pour aller à l’école à Stains. L’opposition municipale a saisi le préfet et le défenseur des droits », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Le maire justifie sa décision par la « lutte contre les marchands de sommeil ». « Nous n’avons aucune garantie sur les bonnes conditions de vie de ces enfants. Peut-être que la chambre est insalubre, qu’il y a une situation de surpopulation… », souligne l’élu, invitant le Secours Catholique qui accompagne la famille à « venir en mairie avec elle ». « C’est la première fois qu’un maire nous demande cela, s’étonne le Samu Social ».
  9. Victor Tassel, « Villemomble : le préfet oblige le maire à scolariser deux enfants sri-lankais sous-titre=Le maire Patrice Calméjane a reçu l’injonction du préfet de Seine-Saint-Denis de scolariser deux enfants de 5 et 9 ans après s’y être opposé pendant près de deux ans », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Villemomble est visiblement coutumier du fait. En juillet dernier, la commune a été condamnée par le tribunal administratif de Montreuil pour avoir refusé, en septembre 2017, d’inscrire trois enfants à la restauration scolaire ».
  10. « Éducation. Le maire de Villemonble fait le tri à la cantine : L’édile LR vient d’être épinglé par la justice pour un règlement qui permettait de refuser la restauration scolaire aux enfants de chômeurs », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Victor Tassel, « Seine-Saint-Denis : le maire de Villemomble épinglé pour avoir refusé la cantine à des enfants de chômeurs », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Dans son ordonnance, le tribunal rappelle, entre autres, l’article L. 131-13 du code de l’éducation, indiquant que la cantine « est un droit pour tous les enfants scolarisés » et qu’il ne peut être établi « aucune discrimination selon leur situation ou celle de leur famille » (...) Patrice Calméjane, soucieux d’offrir « un accueil et des repas de qualité », ne semble pas, pour l’instant, enclin à changer d’attitude. « Il faut savoir ce que l’on veut ! Nous n’avons pas la capacité à accueillir tout le monde, argue-t-il. Si on nous oblige à le faire, le service public se dégradera ».
  12. Sébastien Thomas, « Villemomble : les démissions en masse d’élus de la majorité précipitent les élections », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Hélène Haus, « Villemomble : cinq candidats dans la bataille des municipales anticipées », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎
  14. Résultats du 1er tour de 2018 : G.B., « Elections municipales anticipées à Villemomble : le maire sortant largement en tête : Patrice Calméjane (LR) a obtenu ce dimanche 40,81 % des suffrages, devançant de 10 points le candidat DVD Jean-Michel Bluteau. », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. Résultats du 2d tour de 2018 ; Elsa Marnette, « Villemomble : le maire sortant réélu d’une courte tête : Patrice Calméjane (LR) garde la mairie, ce dimanche soir, avec 238 voix d’avance sur son adjoint devenu rival Jean-Michel Bluteau (DVD). La gauche « résiste » », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎ .
  16. Réélu pour le mandat 2018-2020 : Hélène Haus, « Villemomble : après la bataille électorale, le maire retrouve son fauteuil : Patrice Calméjane (LR) a été réélu officiellement dimanche au cours d’un conseil municipal d’installation particulièrement calme, après la campagne de ces deux derniers mois », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. Hélène Haus, « Villemomble : le maire condamné à 4 mois d’inéligibilité : Le tribunal administratif de Montreuil a condamné Patrice Calméjane (LR) à quatre mois d’inéligibilité pour n’avoir pas envoyé à temps ses comptes de campagne lors des élections partielles de décembre dernier », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Le 2 décembre dernier, Patrice Calméjane avait été réélu lors d'un scrutin anticipé faisant suite à la démission de 17 élus du conseil municipal en septembre. Mais il a envoyé avec quelques jours de retard un des documents justifiant ses comptes à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) ».
  18. Hélène Haus, « Villemomble : le maire Patrice Calméjane démis de ses fonctions : Le Conseil d’Etat a confirmé ce jeudi la condamnation à quatre mois d’inéligibilité du maire (LR) de Villemomble. L’obligeant à quitter son fauteuil à six mois des élections municipales », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. Résultat des élections du 28/06/2020

Liens externes[modifier | modifier le code]