NGC 4314

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NGC 4314
Image illustrative de l’article NGC 4314
La galaxie spirale barrée NGC 4314
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Chevelure de Bérénice
Ascension droite (α) 12h 22m 31,8s[1]
Déclinaison (δ) 29° 53′ 45″ [1]
Magnitude apparente (V) 10,6[2]
11,4 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,58 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 4,2 × 3,7[2]
Décalage vers le rouge 0,003212 ± 0,000017[1]
Angle de position 69°[2]

Localisation dans la constellation : Chevelure de Bérénice

(Voir situation dans la constellation : Chevelure de Bérénice)
Astrométrie
Vitesse radiale 963 ± 5 km/s [1]
Distance 18,36 ± 1,0 Mpc (∼59,9 millions d'al)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SB(rs)a[1],[3] SBa/R[4] SBa[2]
Dimensions environ 12,98 kpc (∼42 300 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[3]
Date [3]
Désignation(s) PGC 40097
UGC 7443
MCG 5-29-75
CGCG 158-93
KUG 1220+301
IRAS 12200+3010[2]
Liste des galaxies spirales barrées

NGC 4314 est une galaxie spirale barrée relativement rapprochée et située dans la constellation de la Chevelure de Bérénice. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 245 ± 20 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 18,4 ± 1,3 Mpc (∼60 millions d'al)[1]. NGC 4314 a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1785.

NGC 4314 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique (R1')SB(r'l)a dans son atlas des galaxies[5],[6].

La classe de luminosité de NGC 4314 est I-II et elle présente une large raie HI. De plus, c'est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1].

Selon une étude publiée en 2002, NGC 4314 une galaxie anémique en raison de son faible taux de formation d'étoiles[7].

À ce jour, une mesure non basée sur le décalage vers le rouge (redshift) donne une distance d'environ 9,700 Mpc (∼31,6 millions d'al)[8]. Cette valeur est à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble. Cependant, cette galaxie est relativement rapprochée du Groupe local et les mesures indépendantes sont souvent assez différentes des distances de Hubble pour les galaxies rapprochées en raison de leur mouvement propre dans le groupe où l'amas où elles sont situées. Cette valeur est peut-être plus près de la distance réelle de cette galaxie. Notons que c'est avec les mesures des valeurs indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.

Un anneau de jeunes étoiles[modifier | modifier le code]

Un anneau où règne une intense formation d'étoiles entoure le noyau de NGC 4314 (télescope spatial Hubble).

Une des caractéristiques étonnantes de cette galaxie est l'anneau qui entoure son bulbe et dans lequel règne une intense formation d'étoiles. Cet anneau a été découvert par le télescope spatial Hubble et l'âge de ses étoiles ne dépasse pas cinq millions d'années[9]. L'origine de cet anneau proviendrait d'un type de résonance gravitationnelle appelée résonance de Lindblad[10],[11].

La taille de son demi-grand axe est égale 560 pc (~1825 années-lumière)[12].

Trou noir supermassif[modifier | modifier le code]

Selon une étude publiée en 2009 et basée sur la vitesse interne de la galaxie mesurée par le télescope spatial Hubble, la masse du trou noir supermassif au centre de NGC 4314 serait comprise entre 4,4 et 17 millions de [13].

Selon une autre étude basés sur les mesures de luminosité de la bande K de l'infrarouge proche du bulbe de NGC 4314, on obtient une valeur de 107,0 (10 millions de masses solaires) pour le trou noir supermassif qui s'y trouve[14].

Groupe de NGC 4274 et de NGC 4725[modifier | modifier le code]

Selon A.M. Garcia, la galaxie NGC 4314 fait partie d'un groupe de galaxies qui compte au moins 19 membres, le groupe de NGC 4274. Les autres membres du New General Catalogue du groupe sont NGC 4020, NGC 4062, NGC 4136, NGC 4173, NGC 4203, NGC 4245, NGC 4251, NGC 4274, NGC 4278, NGC 4283, NGC 4310, NGC 4359, NGC 4414, NGC 4509 et NGC 4525[15].

D'autre part, sept des galaxies de ce groupe (NGC 4245, NGC 4251, NGC 4274, NGC 4278, NGC 4283, NGC 4310 et NGC 4314) font partie d'une autre groupe décrit dans un article publié en 1998[16] par Abraham Mahtessian. Il s'agit du groupe de NGC 4725, la galaxie la plus brillante de ce groupe qui compte 16 membres. Certaines galaxies du groupe de NGC 4725 font partie d'autres groupes décrits dans l'article de Garcia. Les frontières entre les groupes ne sont pas clairement établies et dépendent des critères de proximité utilisés par les auteurs.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Diamètre dans la bande POSS1 103a-O.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i (en) « Results for object NGC 4314 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 4300 à 4399 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 4314 » (consulté le ).
  4. (en) « NGC 4314 sur HyperLeda » (consulté le )
  5. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 4314
  6. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 4314 » (consulté le )
  7. Debra Meloy Elmegreen, Bruce G. Elmegreen, Jay A. Frogel, Paul B. Eskridge, Richard W. Pogge, Andrew Gallagher et Joel Iams, « Arm Structure in Anemic Spiral Galaxies », The Astronomical Journal, vol. 124, no 2,‎ , p. 77-781 (DOI 10.1086/341613, Bibcode 2002AJ....124..777E, lire en ligne [PDF])
  8. « Your NED Search Results. Distance Results for NGC 4314 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  9. (en) « A BRIGHT RING OF STAR BIRTH AROUND A GALAXY'S CORE » (consulté le )
  10. G. Fritz Benedict, D. Andrew Howell, Inger Jørgensen, Jeffrey D. P. Kenney et Beverly J. Smith, « NGC 4314. IV. Photometry of Star Clusters with the Hubble Space Telescope: History of Star Formation in the Vicinity of a Nuclear Ring », The Astronomical Journal, vol. 123#3,‎ , p. 1411-1432 (lire en ligne)
  11. Shardha Jogee, Nick Scoville et Jeffrey D. P. Kenney, « The Central Region of Barred Galaxies: Molecular Environment, Starbursts, and Secular Evolution », The Astrophysical Journal, vol. 630#2,‎ , p. 837-863 (lire en ligne)
  12. S. Comerón, J. H. Knapen, J. E. Beckman, E. Laurikainen, H. Salo, I. Martínez-Valpuesta et R. J. Buta, « AINUR: Atlas of Images of NUclear Rings », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402#4,‎ , p. 2462-2490 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16057.x, Bibcode 2010MNRAS.402.2462C, lire en ligne [PDF])
  13. A. Beifiori, M. Sarzi, E.M. Corsini, E. Dalla Bontà, A. Pizzella, L. Coccato et F. Bertola, « UPPER LIMITS ON THE MASSES OF 105 SUPERMASSIVE BLACK HOLES FROM HUBBLE SPACE TELESCOPE/SPACE TELESCOPE IMAGING SPECTROGRAPH ARCHIVAL DATA », The Astrophysical Journal, vol. 692#1,‎ , p. 856-868 (DOI 10.1088/0004-637X/692/1/856, lire en ligne)
  14. X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », The Astronomical Journal, vol. 131, no 3,‎ , p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, Bibcode 2006AJ....131.1236D, lire en ligne [PDF])
  15. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  16. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3,‎ , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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