NGC 4380

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NGC 4380
Image illustrative de l’article NGC 4380
La galaxie spirale NGC 4380.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Vierge
Ascension droite (α) 12h 25m 22,2s[1]
Déclinaison (δ) 10° 01′ 01″ [1]
Magnitude apparente (V) 11,7[2]
12,7 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 13,76 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 3,5 × 1,9[2]
Décalage vers le rouge 0,003212 ± 0,000002[1]
Angle de position 153°[2]

Localisation dans la constellation : Vierge

(Voir situation dans la constellation : Vierge)
Astrométrie
Vitesse radiale 963 ± 1 km/s [1]
Distance 18,896 ± 3,630 Mpc (∼61,6 millions d'al)[3]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale
Type de galaxie SA(rs)b?[1],[4] Sab[2] SABa[5]
Dimensions environ 19,24 kpc (∼62 800 al)[1]
Découverte
Découvreur(s) John Herschel[4]
Date [4]
Désignation(s) PGC 40507
UGC 7503
MCG 2-32-37
CGCG 70-61
VCC 792
IRAS 12228+1017[2]
Liste des galaxies spirales

NGC 4380 est une galaxie spirale relativement rapprochée et située dans la constellation de la Vierge. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 299 ± 24 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 19,16 ± 1,39 Mpc (∼62,5 millions d'al)[1]. Elle a été découverte par l'astronome britannique John Herschel en 1826.

NGC 4380 par le télescope spatial Hubble.
Autre image de NGC 4380 par le télescope spatial Hubble.

La classe de luminosité de NGC 4380 est II et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. De plus, c'est une galaxie active de type Seyfert et c'est aussi une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1]. Selon la base de données Simbad, NGC 4380 est une galaxie active de type BL Lacertae[6].

NGC 4380 faisait partie des galaxies étudiées lors du relevé de l'hydrogène neutre de l'amas de la Vierge par le Very Large Array. Les résultats de cette étude sont sur cette page du site du VLA[7].

À ce jour, deux douzaines de mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 18,896 ± 3,630 Mpc (∼61,6 millions d'al)[3], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble. Cependant, cette galaxie, comme plusieurs de l'amas de la Vierge, est relativement rapprochée du Groupe local et on obtient souvent une distance de Hubble très différente, en raison de leur mouvement propre dans le groupe où l'amas où elles sont situées. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.

Groupe de M87, de M60 et l'amas de la Vierge[modifier | modifier le code]

Selon A.M. Garcia, NGC 4380 est membre du groupe de M87 (NGC 4486). Ce groupe de galaxies comprend au moins 96 membres, dont 53 apparaissent au New General Catalogue et 17 à l'Index Catalogue[8].

D'autre part, la plupart des galaxies du New General Catalogue, dont NGC 4380, et seulement quatre de l'Index Catalogue du groupe de M87 apparaissent dans une liste de 227 galaxies d'un article publié par Abraham Mahtessian en 1998[9]. Cette liste comporte plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans cette liste 11 galaxies du Catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M84, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.

Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[10], situées au cœur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[11],[12].

De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans l'article d'A.M. Garcia[8], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) « Results for object NGC 4380 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 4400 à 4499 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a et b « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 4380 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  4. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 4380 » (consulté le ).
  5. (en) « NGC 4380 sur HyperLeda » (consulté le )
  6. (en) « Simbad, NGC 4380 -- BL Lac - type object » (consulté le )
  7. (en) « VLA Imaging of Virgo in Atomic Gas, NGC 4380 » (consulté le )
  8. a et b A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  9. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3,‎ , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  10. (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le )
  11. (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93,‎ , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
  12. (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257,‎ , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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