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NGC 3801

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NGC 3801
Image illustrative de l’article NGC 3801
La galaxie lenticulaire NGC 3801.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Lion
Ascension droite (α) 11h 40m 16,9s[1]
Déclinaison (δ) 17° 43′ 41″ [1]
Magnitude apparente (V) 12,0[2]
13,0 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 13,51 mag/am2[3]
Dimensions apparentes (V) 2,5 × 1,6[2]
Décalage vers le rouge 0,011065 ± 0,000007[1]
Angle de position 120°[2]

Localisation dans la constellation : Lion

(Voir situation dans la constellation : Lion)
Astrométrie
Vitesse radiale 3 317 ± 2 km/s [4]
Distance 46,3 ± 3,2 Mpc (∼151 millions d'al)[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie lenticulaire
Type de galaxie S0/a[1] S0/a pec[6] S0[2],[7]
Dimensions 110 000 a.l.[8]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[6]
Date [6]
Désignation(s) PGC 36200
UGC 6635
MCG 3-30-40
CGCG 97-51 [2]
Liste des galaxies lenticulaires

NGC 3801 est une galaxie lenticulaire située dans la constellation du Lion à environ 151 millions d'années-lumière de la Voie lactée. NGC 3801 a été découvert par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784.

NGC 3801 présente une large raie HI et un jet d'onde radio[1]. Selon la base de données Simbad, NGC 3801 est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[9].

Des mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 51,780 ± 10,036 Mpc (∼169 millions d'al)[10], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage[5].

Trou noir supermassif

Selon une étude publiée en 2009 et basée sur la vitesse interne de la galaxie mesurée par le télescope spatial Hubble, la masse du trou noir supermassif au centre de NGC 3801 serait comprise entre 100 millions et 420 millions de [11].

Une ancienne fusion galactique

Image composite de NGC 3801 combinant les données du domaine ultraviolet (GALEX) à des images prises dans le visible (SDSS) et à des données captées en onde radio.

L'image composite publiée sur le site de la NASA utilise des données d'une grande partie du spectre électromagnétique allant de l'ultraviolet aux ondes radio. Cette galaxie consomme ses matériaux froids, gaz et poussière, pour donner naissance à de nouvelles étoiles. Les astronomes pensant que NGC 3801 est en transition, de galaxie spirale qu'elle était vers la formation d'une galaxie elliptique où la naissance d'étoiles sera chose du passé[12].

Sur l'image composite, le jaune est utilisé pour montrer les données en lumière visible provenant de l'étude SDSS. On peut noter que NGC 3801 commence déjà à posséder une forme largement elliptique, la forme caractéristique qu'une galaxie prend après avoir été formée à partir d'une fusion de galaxies spirales. Le bleu de l'image montre le rayonnement ultraviolet et le rouge nous montre le disque de poussière révélé par les données captées par le télescope spatial Spitzer[12]. On constate à partir de ces données en dehors du spectre visible que la formation d'étoiles se poursuit dans cette galaxie. Cette formation d'étoiles seraient née d'une ancienne fusion galactique et non de la proximité de NGC 3802, dont la distance à la Voie lactée est la même[6].

On pense que cette formation d'étoiles sera bientôt stoppée par les ondes de choc de deux jets puissants sortant du trou noir supermassif central du NGC 3801. Les émissions radio de ces jets apparaissent sur cette image en vert. Comme un souffleur cosmique de feuilles, les ondes de choc en expansion des jets disperseront les gaz et poussière qui alimentent la formation d'étoiles. La galaxie deviendra « rouge et morte », comme disent les astronomes, remplie de vieilles étoiles rouges[12].

Groupe de NGC 3800

La galaxie NGC 3801 fait partie du groupe de NGC 3800. Ce groupe de galaxies compte au moins 16 membres. Les autres galaxies du New General Catalogue de ce groupe sont NGC 3768, NGC 3790, NGC 3799, NGC 3800, NGC 3802, NGC 3806, NGC 3827 et NGC 3853. Les autres galaxies du groupe sont UGC 6631, UGC 6653, UGC 6666, UGC 6794, MCG 3-30-33 et MCG 3-30-38[13].

Abraham Mahtessian mentionne aussi l'existence de ce groupe, mais seules les galaxies NGC 3768, NGC 3790, NGC 3801 et NGC 3827 y figurent. La galaxie NGC 3853 figure dans l'article de Mahtessian, mais sous une autre entrée où elle forme une paire de galaxie avec UGC 6666, désigné comme 1139+1618 (CGCG 1139,7+1648). De même, les galaxies NGC 3799 et NGC 3800 figurent aussi sous une autre entrée dans cet article comme une paire de galaxies[14].

Selon Vaucouleurs et Corwin, NGC 3801 et NGC 3802 forment une paire de galaxies[15].

Notes et références

  1. a b c d et e (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 3801 (consulté le )
  2. a b c d e et f « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 3800 à 3899 »
  3. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  4. On obtient la vitesse radiale d'une objet céleste à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage Doppler (redshift ou bleushift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  5. a et b On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble-Lemaître : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc). L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  6. a b c et d (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  7. (en) « NGC 3801 sur HyperLeda » (consulté le )
  8. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  9. (en) « Simbad, NGC 3801 -- LINER-type Active Galaxy Nucleus » (consulté le )
  10. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  11. A. Beifiori, M. Sarzi, E.M. Corsini, E. Dalla Bontà, A. Pizzella, L. Coccato et F. Bertola, « UPPER LIMITS ON THE MASSES OF 105 SUPERMASSIVE BLACK HOLES FROM HUBBLE SPACE TELESCOPE/SPACE TELESCOPE IMAGING SPECTROGRAPH ARCHIVAL DATA », The Astrophysical Journal, vol. 692#1,‎ , p. 856-868 (DOI 10.1088/0004-637X/692/1/856, lire en ligne)
  12. a b et c (en) « The Beginning of the End of Star Formation » (consulté le )
  13. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  14. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3,‎ , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  15. (en) de Vaucouleurs, G., de Vaucouleurs, A., and Corwin, H.G., Second Reference Catalogue of Bright Galaxies, Austin, University of Texas Press, , 387 p. (lire en ligne), page 290

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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