NGC 3608

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NGC 3608
Image illustrative de l’article NGC 3608
La galaxie elliptique NGC 3608
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Lion
Ascension droite (α) 11h 16m 58,9s[1]
Déclinaison (δ) 18° 08′ 58″ [1]
Magnitude apparente (V) 10,7[2]
11,7 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,1 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 3,2 × 2,6[2]
Décalage vers le rouge 0,004180 ± 0,000017[1]
Angle de position 75°[2]

Localisation dans la constellation : Lion

(Voir situation dans la constellation : Lion)
Astrométrie
Vitesse radiale 1 253 ± 5 km/s [1]
Distance 23,44 ± 1,68 Mpc (∼76,5 millions d'al)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie elliptique
Type de galaxie E2[1],[2],[3] E[4]
Dimensions environ 23,10 kpc (∼75 300 al)[1]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[3]
Date [3]
Désignation(s) PGC 34433
UGC 6299
MCG 3-29-22
ZWG 96.22
KCPG 278B[2]
Liste des galaxies elliptiques

NGC 3608 est une galaxie elliptique située dans la constellation du Lion. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 589 ± 24 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 23,4 ± 1,7 Mpc (∼76,3 millions d'al)[1]. NGC 3608 a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784.

NGC 3608 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique E2 dans son atlas des galaxies[5],[6].

NGC 3608 présente une large raie HI et c'est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1].

À ce jour, une vingtaine de mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 25,115 ± 5,956 Mpc (∼81,9 millions d'al)[7], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble.

Trou noir supermassif[modifier | modifier le code]

Selon une étude réalisée auprès de 76 galaxies par Alister Graham, le bulbe central de NGC 3608 renferme un trou noir supermassif dont la masse est estimée à 1,9+1,0
−0,6
x 108 [8].

La matière noire dans NGC 3608[modifier | modifier le code]

L'étude SLUGGS (en) basée sur la cinématique des amas globulaires autour de 25 galaxies a permis de déterminer la distribution et la densité de la matière noire dans celles-ci à l'intérieur d'une zone allant jusqu'à 5 fois le rayon des galaxies. NGC 3608 faisait partie des 25 galaxies étudiées.

NGC 3607 et NGC 3608 étaient les galaxies qui présentaient les plus faibles densités de matière noire, avec des valeurs de 6,2 /kpc3 pour la première et de 7,2 /kpc3 pour la deuxième[9].

Selon cette étude, la fraction de son contenu en matière noire de (82+18
−18
 %) de sa masse à l'intérieur de cinq rayons effectifs[9].

Groupe de NGC 3686 et de NGC 3607[modifier | modifier le code]

Dans un article paru en 1998, Abraham Mahtessian mentionne que NGC 3599 appartient à un groupe comprenant huit galaxies[10]. Toutes les galaxies inscrites par Mahtessian à ce groupe, sauf NGC 3599 et NGC 3605, font partie du groupe de NGC 3686 cité dans les articles de Chandreyee Sengupta (année 2006) et de A.M. Garcia (année 1993)[11],[12].

D'autre part, la galaxie la plus brillante du groupe cité par Mahtessian est NGC 3607. On peut donc donner le nom de groupe de NGC 3607 à celui-ci. Les huit galaxies de ce groupe sont selon Mahtessian NGC 3599, NGC 3605, CGCG 1114,2+1804 (UGC 6296), NGC 3607, NGC 3608, CGCG 1115,6+1907 (UGC 6320), NGC 3626 et NGC 3659.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i (en) « Results for object NGC 3608 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g (en) « Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke » (consulté le )
  3. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 3608 » (consulté le ).
  4. (en) « NGC 3608 sur HyperLeda » (consulté le )
  5. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 3608
  6. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 3608 » (consulté le )
  7. « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 3608 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  8. Alister W. Graham, « Populating the galaxy velocity dispersion – supermassive black hole mass diagram: A catalogue of (Mbh, σ) values », Publications of the Astronomical Society of Australia, vol. 25#4,‎ , p. 167-175, table 1 page 174 (DOI 10.1088/1009-9271/5/4/002, Bibcode 2005ChJAA...5..347A, lire en ligne)
  9. a et b Adebusola B. Alabi, Duncan A. Forbes, Aaron J. Romanowsky et al., « The SLUGGS survey: the mass distribution in early-type galaxies within five effective radii and beyond », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 460#4,‎ , p. 3838-3860 (DOI 10.1093/mnras/stw1213, Bibcode 2016MNRAS.460.3838A, lire en ligne)
  10. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3,‎ , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  11. Chandreyee Sengupta et Ramesh Balasubramanyam, « HI content in galaxies in loose groups », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 369 #1,‎ , p. 360-368 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2006.10307.x, Bibcode 2006MNRAS.369..360S, lire en ligne)
  12. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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