Michał Fryderyk Czartoryski

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Michał Fryderyk Czartoryski
Fonctions
Wójt brzeskolitewski
jusqu'au
Grand chancelier de Lituanie
-
Staroste de Loutsk (d)
-
Władysław Woroniecki (d)
Staroste de Grodno (d)
-
Grzegorz Józef Kotowicz (d)
Vice-chancelier de Lituanie
-
Войт гарадзенскі
-
Grzegorz Józef Kotowicz (d)
Castellan de Vilnius (d)
-
Grand intendant du panetier de Lituanie (d)
-
Jan Tarło (en)
Staroste de Homiel (d)
Staroste de Velij (d)
Staroste de Jurbarkas (d)
Staroste de Kupiszki (d)
Staroste d'Uswiaty (d)
Député à la Diète de la République polono-lituanienne
Sejm de 1722 (d)
Sejm de 1719/1720 (d)
Staroste de Pieniany (d)
Électeur de Pologne (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
VarsovieVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Eleonora Czartoryska (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Antonina Czartoryska (en)
Aleksandra Ogińska (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Distinctions
Liste détaillée
Ordre de l'Aigle blanc (d) ()
Ordre de Saint-Alexandre Nevski ()
Ordre de Saint-André ()
Ordre de l'Aigle noir ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Michał Fryderyk Czartoryski, né le à Varsovie et mort le dans la même ville, est un aristocrate polonais de la famille Czartoryski, prince de Klevan et de Żuków Stary[1], grand chancelier de Lituanie à partir de 1752, fondateur et chef de la faction politique de la Familia.

Cette faction avait pour objectif une réforme des institutions de la république des Deux Nations[2] (royaume de Pologne et grand-duché de Lituanie) afin de créer un État plus efficace ; elle était aussi favorable à une alliance avec la Russie, dans la mesure où selon elle la principale menace pour la Pologne se trouvait en Prusse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales et formation[modifier | modifier le code]

La famille Czartoryski est une famille noble du grand-duché de Lituanie, devenue une des très grandes familles de la République au début du XVIIIe siècle.

Michal Fryderyk est le second enfant et le fils aîné de Kazimierz Czartoryski et d'Izabela Elżbieta Morsztyn. Sa sœur aînée, Constance (née en 1695), sera la mère du dernier roi de Pologne, Stanislas II Auguste (à la naissance, Stanislas Antoine Poniatowski). Ses deux frères sont Auguste (né en 1697), grand-père d'Adam Jerzy Czartoryski (1770-1861), et Théodore (né en 1704).

Il passe son enfance en Volhynie et en Prusse et reçoit une éducation poussée.

En 1714, il part avec son frère Auguste et un professeur pour la France, puis pour l'Italie (Florence, Rome).

Activités politiques sous Auguste II[modifier | modifier le code]

De retour en Pologne, il est présent à la cour d'Auguste II, et proche du maréchal et principal ministre Jakob Heinrich von Flemming.

Il est député de Volhynie à la diète[3] de 1719-1720 et de la voïvodie de Troki à celle de 1722.

De 1722 à 1724, il est castellan de Wilno (actuelle Vilnius), ce qui lui donne la 6ème place dans l'ordre de préséance du Sénat[4], puis, succédant à son père, devient vice-chancelier de Lituanie en 1724 (avec les grands chanceliers Michał Serwacy Wiśniowiecki jusqu'en 1735 et Jan Fryderyk Sapieha de 1735 à 1752).

Les débuts du règne d'Auguste III (1733-1736) et la Familia[modifier | modifier le code]

En 1733, il souscrit à l'élection de Stanislas Leszczynski (candidat de la France, opposé au fils d'Auguste II, soutenu par la Russie et par l'Autriche). Après la défaite de Stanislas[5] et à la suite de son renoncement formel au trône de Pologne en 1736, alors qu'il est réfugié à Königsberg, il agit en faveur d'un ralliement à Auguste III (roi de 1733 à 1763).

Il réoriente alors le point de vue géopolitique de la famille Czartoryski de la France vers la Russie, considérant que le danger principal pour la Pologne vient de la Prusse et que seule la Russie peut contrebalancer l'expansionnisme prussien[6]. Par ailleurs, il estime nécessaires des réformes des institutions politiques de la république des Deux Nations, notamment la fin du liberum veto. Les familles qui adhèrent au point de vue de Czartoryski (les Zamoyski, les Poniatowski) forment une faction qui va être désignée par le mot « Familia » (en polonais : Familia).

Activités ultérieures[modifier | modifier le code]

En 1752, il devient grand chancelier de Lituanie.

Généalogie[modifier | modifier le code]

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Le , Michał Fryderyk Czartoryski épouse à Prague Elenora Monika Waldstein. Ils auront quatre enfants :

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Aujourd'hui Старожуків (Starojoukiv) en Ukraine.
  2. Créée en 1569 par le traité d'union de Lublin ; monarchie élective depuis 1573.
  3. La Diète de la République des Deux Nation se compose du roi, du Sénat (Senat) et de la Chambre des députés (Izba poselska. Les députés sont élus par la noblesse alors que les sénateurs sont soit de droit (par leur fonction) soit nommés par le roi.
  4. Wilno est la capitale du grand-duché de Lituanie. D'une façon générale, les castellans sont inférieurs aux voïvodes, mais le premier sénateur est le castellan de Cracovie (capitale du royaume de Pologne) et les castellans de Wilno et de Troki ont la 6ème et la 10ème place du Sénat.
  5. La France n'a pas pu apporter à Stanislas Leszczynski, pourtant beau-père de Louis XV, l'aide militaire dont il aurait eu besoin. Cf pages Guerre de Succession de Pologne et Siège de Dantzig (1734).
  6. Les rois de Prusse, qui détiennent l'électorat de Brandebourg (capitale : Berlin) et le royaume de Prusse (capitale : Königsberg) ont des visées sur les territoires polonais qui s'intercalent entre ces deux entités, notamment la région de Gdansk-Bydgoszcz, avec la rive ouest de la basse Vistule, et la région de Poznan (Grande-Pologne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • The Cambridge History of Poland 1697-1935, Cambridge University Press, 1941 (réédition 2016), chapitres 1, 2, 5 et 6
  • Lydia Scher-Zembitska, L'Aigle et le Phénix, notamment chapitre III : « La constitution du parti patriote », disponible en ligne sur le site du CNRS : [1]

Liens externes[modifier | modifier le code]