Mckelveyite-(Y)

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Mckelveyite-(Y)
Catégorie V : carbonates et nitrates[1]
Image illustrative de l’article Mckelveyite-(Y)
Spécimen du Canada
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique NaCaBa3Y(CO3)6 · 3H2O
Identification
Couleur jaune, brun orangé, gris, brun verdâtre, presque noir.
Système cristallin monoclinique
Classe cristalline et groupe d'espace m - domatique
Bb
Macle par rotation triple autour du pseudorhomboédrique [0001] par incréments de 120°
Habitus Les cristaux sont pyramidaux
Échelle de Mohs 3,5 - 4
Trait blanc
Éclat vitreux, gras, terne.
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,550 - 1,554,
nβ = 1,550 - 1,554
nγ = 1,649 - 1,658
Biréfringence δ = 0,099 - 0,104 ; biaxiale (-)
Pléochroïsme visible
Dispersion optique faible à distincte
Transparence oui, translucide, opaque
Propriétés chimiques
Densité 3,25(5) g/cm3 (mesurée), 3,37 g/cm3 (calculée)
Propriétés physiques
Radioactivité oui

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La Mckelveyite-(Y) est un minéral carbonaté hydraté, du groupe de la mckelveyite, contenant du sodium, du baryum, de l'yttrium et de l'uranium, de formule chimique Ba3Na(Ca,U)Y(CO3)6·3H2O ou NaCaBa3Y(CO3)6·3H2O[2]. Son symbole IMA est Mkv-Y[3]. Le suffixe « (Y) » a été ajouté en 1987 par l'IMA en application de la règle d'Alfred Levinson pour les minéraux contenant des terres rares essentielles[4], indiquant dans ce cas la prédominance de l'yttrium.

Occurrence[modifier | modifier le code]

Elle a été décrite pour la première fois en 1965 à partir d'échantillon provenant de la formation de Green River, Comté de Sweetwater, dans le Wyoming, et porte le nom de Vincent Ellis McKelvey (1916 - 1985), ancien directeur de l'Institut d'études géologiques des États-Unis[5].

Elle est associée aux couches de trona dans la formation de Green River et a été recensée dans une intrusion alcaline dans le massif des Khibiny dans la péninsule de Kola en Russie. Elle se trouve en association avec l'ewaldite, l'aegirine, la biotite, le quartz, la labuntsovite, la searlésite et la leucosphénite dans la Formation de Green River. Dans le massif des Khibiny, elle se produit avec l'ewaldite, la belovite-(Ce), la fluorine, la nénadkévichite, l'ancylite-(Ce), la synchysite-(Ce), la kukharenkoïte-(Y), la burbankite, la calcite, la barytine et l'orthose. Dans le complexe de Khanashin, en Afghanistan, elle se forme avec de la dolomite, de la calkinsite-(Ce), de la carbocernaïte, de la khanneshite et de la barytine[2]. Elle a également été signalée dans le complexe intrusif du Mont Saint-Hilaire au Québec.

Un minéral apparenté riche en néodyme, la mckelveyite-(Nd), a été décrit à la suite d'une occurrence dans le massif alcalino-ultrabasique de Vuoriyarvi dans la péninsule de Kola. Cependant, le minéral n'a pas été approuvé par l'IMA[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. a et b (en) « Mckelveyite-(Y) », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  3. (en) « Mckelveyite-(Y) », webmineral.com (consulté le )
  4. Alfred Levinson et François Permingeat, « Un système de nomenclature pour les minéraux des terres rares », Bulletin de Minéralogie, vol. 90, no 3,‎ , p. 419–423 (DOI 10.3406/bulmi.1967.6148, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Charles Milton, Blanche Ingram, Joan R. Clark et Edward J. Dwornik, « Mckelveyite, a new hydrous sodium barium rare-earth uranium carbonate mineral from the Green River Formation, Wyoming. », American Mineralogist, vol. 50,‎ , p. 593 - 612 (lire en ligne)
  6. (en) « Mckelveyite-(Y) », sur Mindat.org (consulté le )