Maurice Darantiere

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Maurice Darantière)
Maurice Darantiere
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 2913-2919, 7 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Maurice Darantiere (sans accent) est un imprimeur et éditeur d'art français, né le à Dijon[2] et mort le à son domicile dans le 4e arrondissement de Paris[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Maurice Darantiere est le fils du maître-imprimeur Victor Darantiere (Chaumont, 1840 – Dijon, 1922). Ce dernier avait racheté en 1870 la maison Rabutot (successeur de l'imprimeur dijonnais Noëllat) et s'était lancé dans l'édition de livres pour bibliophiles. Lorsqu'il reprend la succession de son père, en 1911, il crée La Revue de Bourgogne en développant ses liens avec des éditeurs parisiens mais surtout en privilégiant les écrivains anglophones.

Il est connu pour avoir imprimé en 1922 le roman Ulysses de James Joyce pour la libraire Sylvia Beach[4]. Il a collaboré aussi, dans les années 1920, avec Robert McAlmon, créateur des éditions Contact.

En 1928, en mésentente avec le Conseil d'administration de l'Imprimerie créée par son père, Maurice Darantiere quitte Dijon et s'installe à son compte, d'abord à Epinay-sur-Seine, puis à Chatenay-Malabry, enfin à Paris, dans le quartier du Marais à l'hôtel de Sagonne. Il publie de nombreux titres sous le nom des "Editions du Raisin" qu'il avait créées et dirigeait déjà à Dijon, ainsi que des ouvrages pour des sociétés de bibliophiles.

En 1938, à la suite de déboires financiers, Maurice Darantiere revend son matériel à Alberto Tallone qui travaille chez lui depuis 1932, et qui s'associe avec l'éditeur Giuseppe Govone. Les deux Italiens ont regagné leur pays pendant la période de guerre et se sont ensuite séparés.

C'est à l'imprimerie Darantiere, qui a indépendamment poursuivi ses activités à Dijon, qu'ont été fabriqués de nombreux ouvrages de la bibliothèque de la Pléiade. Après le départ de Maurice Darantiere, l'entreprise a été successivement dirigée par le baron Bernard d'Avout (1928-1960), puis par Claude d'Arbaumont (1960-1977) et Jacques Vincent (1977-1991). Acquise en 1992 par les Imprimeries Réunies de Lausanne (1992-2003) et après quelques péripéties, elle est reprise en 2004 par Olivier Hitier (2004-2014). Mais rien n'y fait et, en , l'imprimerie, victime de la concurrence internationale, est mise en liquidation judiciaire et son matériel est vendu aux enchères le [5].

Localisation de l'imprimerie[modifier | modifier le code]

Installée dès sa création au centre-ville de Dijon (65, rue Chabot-Charny), jusqu'à fin 1910, l'imprimerie éponyme créée par Victor, le père de Maurice, déménage en 1911 dans les faubourgs (13 rue Paul Cabet) où elle réalise les travaux qui lui sont confiés jusqu'en 1973, année après laquelle l'imprimerie Darantiere s'établit à Quetigny, dans la proche banlieue de Dijon.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Correspondance Govone, coll. particulière.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Michel Rabaté, Maurice Darantiere, les années vingt : bibliographie d'imprimeur, Ulysse fin de siècle, 1988, 44 p.
  • Maud Simonnot, La nuit pour adresse, Paris, Gallimard, 2017, passim (lire en ligne : impression d’Ulysses de James Joyce).
  • Jacques Poirier et Eliane Lochot (Dir.). L'Imprimerie Darantiere. Une histoire d'Editeurs et de Maistres Imprimeurs (1871-2014), Dijon, Editions Universitaires de Dijon (EUD), collection "Art, Archéologie & Patrimoine", 2021. 150 p. Bibliographies. Documents inédits et nombreuses illustrations. Ont participé à cet ouvrage : Guillaume d'Avout, Jacques Chanussot, Eliane Lochot, Jacques Poirier et Maud Simonnot.

Liens externes[modifier | modifier le code]