Maurice Benhamou

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Maurice Benhamou
Maurice Benhamou à Casablanca (Maroc) en 1947.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Maurice Roger Ben Hamou
Nationalité
Activité
Autres informations
Genre artistique

Maurice Benhamou, né le à Casablanca (Maroc) et mort le à Neuilly-sur-Seine[1], est un poète et critique d'art français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Maurice Benhamou naît le 15 janvier 1929 à Casablanca, de parents juifs d’Algérie devenus français par le décret Crémieux en 1870. Il fait ses études secondaires à Casablanca puis au lycée Lakanal à Sceaux[2].

En 1954, il publie chez Seghers son premier recueil de poésie Abeïno, du nom d’un village saharien, très bien accueilli par la critique, et qui suscite l’enthousiasme du philosophe Gaston Bachelard : « J’ai profité de la sincérité de vos poèmes pour connaitre une vie vraie[3]. »

Il s’installe avec sa femme et ses trois enfants à Paris et créé l'école privée Alfred de Musset qui deviendra par la suite les Cours du Champs de Mars[4].

Passionné de peinture et parallèlement à son métier de pédagogue, il devient critique d’art indépendant (membre de l’AICA)[5].

En 1963, il rencontre le peintre Jean Degottex[6], qui aura une grande influence sur ses recherches dans le domaine de la peinture contemporaine[7].

Défenseur d’une certaine radicalité en peinture, il collabore à plusieurs revues comme Art Press, et écrit des essais sur l’art contemporain dont L’Espace plastique, Le Visible et l’imprévisible, De la peinture à proprement parler et Le Regard analogique[8].

Une collection de 125 de ces livres d’artistes a fait l’objet d’une donation à la bibliothèque littéraire Jacques-Doucet où elle est consultable[9]. France Culture lui consacre plusieurs émissions[10].

Il participe à la création en 2019, à Paris, de la galerie ETC[11] co-dirigée par Thomas et Pierre-Henri Benhamou, son petit-fils et son fils qui organisera une exposition-hommage en juin 2020[12].

Il meurt le 12 décembre 2019 à Neuilly-sur-Seine[13]. Il laisse une œuvre poétique très importante, ainsi que de nombreux écrits qui élaborent une réflexion théorique sur la peinture contemporaine[14].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Principaux ouvrages[15].

Poésie[modifier | modifier le code]

Livres d’artistes (collaborations)[modifier | modifier le code]

  • Frédéric Benrath : Entre deux détonations d’abîme
  • Béatrice Casadesus : Miroir terni (2001), Se perdre (2006), Dissipation (2006), Élixirs (2007)
  • Isabelle Cavalleri : Soif
  • Francesca Chandon : Suite (1981)
  • Claude Chaussard : La Suite de Fibonacci (2004), Lettre des anges (2004), Colophon (2005), Remuement de lettres (2012), Aha (2014), Bulles (2019), Plutonian Shore (2020, posthume) ;
  • Jacques Clauzel : L’infini n’a pas d’accent (2002), Le Livre du pli (2003), Nuit d’été (2004), Théâtre (2005), L’Air de Barberine (2014), L’Angelot maudit (2015) Le Souffle de l’absence, Craticuler le vide, Sibilation du silence, Planète des larmes, Les Ténèbres des choses
  • Didier Demozay : Abdiquer le bleu
  • Sylvie Fabre G. : Les Excès du présent (2003)
  • Eliane Kirscher : Petite corde qui tient un grand navire
  • Koschnyder : Un éclair unique
  • Joël Leick : Personne n’attend personne (2000), Déserts (2000), Épiphanies (2001), Seuil (2001), Si tu écoutes, écoute (2003), Euphoria (2004), Écorce (2004), Je meurs ou je m’attache (2006), Oubli du bleu ou bleu d’oubli (2008), Brûlure du temps (2012), Marine, Les Naufragés de la lumière, Rouillures de lumière, Brûlure d’espace, Le Vert ouvertement. Suivi de : Le Vent du vert, La Goutte d’or, Corps perdu, Le Dernier Mot, Dans les eaux calmes de la baie, Nuits
  • Leonardo Rosa : Cinéromancie (2003)
  • Anne Slacik : Tables du silence (1998), Vers le blanc du bleu, Jardins maillés, Romance
  • Michel Thamin : La Chanson de Barberine
  • Max Wechsler : À l’alphabet une lettre manque

Théâtre[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Roman[modifier | modifier le code]

Catalogues d’exposition[modifier | modifier le code]

  • Max Wechsler. L’immobilité, autrement dit le silence, Paris, Espace/Abstraction, 1990
  • Quatre peintres de la couleur tensive, Paris, Espace/Abstraction, 1997

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970.
  2. « Maurice Benhamou (auteur de La voix des paroles) », sur Babelio (consulté le ).
  3. Maurice Benhamou, Abeïno, P. Seghers, (lire en ligne).
  4. admin, « Ecole Privée Fides Paris | Collège & Lycées Privés à Paris » (consulté le ).
  5. « FR ACA BIENN67 ART FRA016 - Archives de la critique d'Art », sur archivesdelacritiquedart.org (consulté le ).
  6. « Jean Degottex », sur Galerie ETC, (consulté le ).
  7. André Cariou, Maurice Benhamou, Bernard Heidsieck et Renée Mabin, Jean Degottex / Maurice Benhamou, Fage éd.. Lyon, (ISBN 978-2-84975-133-6, lire en ligne).
  8. « Maurice Benhamou - Biographie, publications (livres, articles) », sur editions-harmattan.fr (consulté le ).
  9. « Maurice Benhamou (1929-2019) », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  10. « Maurice Benhamou : biographie, actualités et émissions France Culture », sur France Culture (consulté le ).
  11. « Galerie ETC », sur galerie-etc.com (consulté le ).
  12. « La trace du vent - Expos dans le Grand Paris », sur Télérama.fr (consulté le ).
  13. « Disparition de Maurice Benhamou - Mnesys », sur bljd.sorbonne.fr (consulté le ).
  14. « Maurice Benhamou, critique-poète », sur Le Quotidien de l'art (consulté le ).
  15. De nombreux textes inédits ont été également publiés dans les numéros 13, 18, 21, 25, 26, 30, 33, 37, 42 et 44 de la revue Rehauts entre 2004 et 2019.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]