Marina Ratner

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Marina Ratner
Ratner à Berkeley en 1988
Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
El Cerrito
Nationalité
soviétique → américaine
Formation
Faculté de mécanique et de mathématiques de l'université de Moscou (en)
Université d'État de MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thèse
Distinctions
Œuvres principales
Ratner's theorems (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Marina Ratner est une mathématicienne russo-américaine, née le à Moscou et morte le à El Cerrito en Californie[1],[2],[3]

Biographie[modifier | modifier le code]

Les parents de Ratner étaient tous deux scientifiques[2]. Elle effectue ses études à l'Université d'État de Moscou peu de temps après que l'accès en est rendu possible aux étudiants d'origine juive. Ses études se terminent en 1961. Elle rejoint ensuite l'institut de statistiques appliquées dirigé par Andreï Kolmogorov. Elle participe aussi aux cours organisés par l'institut et destinés aux lycéens particulièrement doués de Moscou. Elle commence sa thèse à l'université d'État en 1965 et la soutient en 1969, sous la direction de Iakov Sinaï. Le thème en est le flot géodésique sur les surfaces à courbure négative.

Elle devient ensuite assistante au lycée technique de Moscou, avant d'en être renvoyée à la suite de la demande d'un visa pour Israël. De 1971 à 1975 elle travaille à l'Université hébraïque de Jérusalem, et y enseigne dans des cours préparatoires à destination des lycéens. Elle est recrutée en 1975 à l'université de Berkeley et y devient professeure en 1982[4].

Elle a obtenu ses résultats les plus impressionnants après ses 50 ans, ce qui est remarquable en mathématiques[2].

Elle meurt à 78 ans, le à El Cerrito en Californie[2].

Travaux[modifier | modifier le code]

Ratner est surtout connue pour son travail en théorie ergodique, en particulier son étude des flots unipotents sur les espaces homogènes. Les théorèmes de Ratner (en) résolvent d'importantes conjectures de Raghunathan sur ces flots, et ont des conséquences en théorie des nombres, déjà exploitées par Gregori Margulis dans son travail la conjecture d'Oppenheim.

Œuvres choisies[modifier | modifier le code]

Distinctions académiques[modifier | modifier le code]

Elle a reçu le Prix Ostrowski en 1993. En 1992 elle est admise à l'Académie américaine des arts et des sciences et en 1993 à l'Académie nationale des sciences américaine. Cette dernière lui attribue le prix John J. Carty (en) pour sa solution des conjectures de Raghunathan[5]. Elle est conférencière invitée au Congrès international des mathématiciens de Zürich en 1994 (Interactions beween ergodic theory, Lie groups, and number theory)[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « In Memoriam », sur math.berkeley.edu
  2. a b c et d (en-US) Kenneth Chang, « Marina Ratner, Émigré Mathematician Who Found Midlife Acclaim, Dies at 78 », New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne).
  3. (en) « Marina Ratner », sur math.berkeley.edu
  4. (en) Lawrence H. Riddle, « Biographie de l'Agnes Scott College », sur agnesscott.edu
  5. (en) « John J. Carty Award for the Advancement of Science », sur nasonline.org
  6. (en) « list of the main invited speakers and the titles of their lectures to the Congress », sur mathshistory.st-andrews.ac.uk (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]