Marie Jean-François Layrle

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Marie Jean-François Layrle
Fonctions
Conseiller d'État
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Gouverneur de la Guadeloupe
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Joseph Athanase Varlet (d)
Gouverneur de la Guyane française
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marie Jean-François LayrleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfant
Jules Layrle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Distinctions

Marie Jean François Layrle né le à Port-Louis (Morbihan) et mort le  à Paris est un officier de marine et administrateur colonial français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un chef de bataillon d'infanterie, Marie Jean François Layrle s'engage dans la Marine d'État comme mousse en 1801 et est nommé aspirant en 1804. Sa carrière ne prend un véritable élan qu'après la chute du Premier Empire. Il est successivement promu enseigne de vaisseau en 1816, lieutenant de vaisseau en 1825, capitaine de corvette en 1837[1], et enfin capitaine de vaisseau le .

À l'issue de sa carrière à la mer, il succède au capitaine de vaisseau Charmasson comme gouverneur de la Guyane française de 1843 à 1845, puis est appelé à remplacer feu le contre-amiral Gourbeyre en qualité de gouverneur de la Guadeloupe de 1845 à 1848.

Dans cette fonction, c'est à lui que revient le rôle historique d'y proclamer l'émancipation des esclaves le 27 mai 1848. Le 25 avril 1848, il interdit l'usage du fouet et tous autres châtiments de ce genre sur les esclaves[2]. Début mai, près de 13 000 esclaves se rassemblent vers la Rivière Salée[3] et le , une rébellion éclate à Saint-Pierre (Martinique)[4]. Contraint par ces événements et prenant en compte la forte tension sociale qui agitait la colonie, il prit sur lui d'anticiper ainsi de quelques jours l'arrivée officielle du décret d'abolition dont était porteur son successeur Adolphe Ambroise Alexandre Gatine, débarqué le suivant.

À son retour en métropole, le capitaine de vaisseau Layrle quitte le service actif et occupe, de à sa mise en retraite en 1863, le poste stratégique de directeur du personnel du ministère de la Marine et des Colonies, où il sert huit ministres successifs.

Il est nommé conseiller d'État en service ordinaire le 21 juin 1853, puis conseiller d'État en service extraordinaire le 29 décembre 1860, et appartient à cette institution jusqu'à sa dissolution prononcée en .

Le capitaine de vaisseau Layrle a été promu commandeur de la Légion d'honneur[5] en 1847. Son nom a été donné à un quai de la ville de Pointe-à-Pitre en souvenir de son rôle en 1848.

Il est le père du vice-amiral Charles-Jules Layrle (1834-1895).

Sources[modifier | modifier le code]

  • Gustave Vapereau : Dictionnaire des contemporains, 1870.
  • Roland Drago, Jean Imbert, Jean Tulard et François Monnier : Dictionnaire biographique des membres du Conseil d'État, 1799-2002, Paris, Fayard, 2004.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Il commande le brick Le Hussard dès le (cf. Annales Maritimes et Coloniales, tome 2, 1842, p. 236).
  2. « L'abolition : ABOUTISSEMENT OU DÉBUT ? », sur Marie-Galante terre d'histoire (consulté le )
  3. Steeve Prudent, « Il y a 174 ans, l'esclavage était aboli en Guadeloupe », sur La 1ère France TV Info, (consulté le )
  4. « 27 mai 1848 : le récit de l'abolition de l’esclavage en Guadeloupe », sur La 1ère France TV Info, (consulté le )
  5. « Cote LH/1509/71 »

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Administration régionale - Guyane française (actes administratifs en tant que gouverneur de la Guyane), Bulletin officiel de la Guyane française, Imprimerie du Gouvernement (BNF 32732137, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]