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Margaret Fuller

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Margaret Fuller
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 40 ans)
Fire IslandVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Sarah Margaret FullerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Cherry Street (d), Brattle Street (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Timothy Fuller (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Margaret Crane (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Ellen K. Channing (d)
Richard Frederick Fuller (d)
Arthur Buckminster Fuller (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Giovanni Angelo Ossoli (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Angelo Eugenio Filippo Ossoli (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Influencée par
Distinction
Œuvres principales
signature de Margaret Fuller
Signature
Vue de la sépulture.

Sarah Margaret Fuller, née le à Cambridge au Massachusetts et morte le , est une journaliste, critique et militante féministe américaine.

Biographie

Son père, Timothy Fuller, un avocat, lui fait faire d'excellentes études classiques qui forment durablement son esprit. Son premier article publié, une réponse à l'historien George Bancroft, paraît en novembre 1834 dans la North American Review[1],[2].

En 1836, elle enseigne à la Temple School de Boston, puis, de 1837 à 1839, à Providence, dans le Rhode Island[1].

Elle devient l'amie de Ralph Waldo Emerson et s'associe bientôt au transcendantalisme. Elle édite le journal transcendantaliste, The Dial, pendant les deux premières années de sa parution, de 1840 à 1842. Quand elle entre au New York Tribune de Horace Greeley comme critique littéraire en 1844, elle devient la première journaliste de sexe féminin à travailler dans l'équipe d'un grand journal[1]. L'historienne Jill Lepore la présente comme la femme, à son époque, la plus instruite des États-Unis.[3]

Dans les années 1840, elle organise des groupes de discussion de femmes où l'on débattait d'une grande variété de sujets, tels que l'art, l'éducation et les droits des femmes. Un certain nombre de figures marquantes du mouvement féministe assistent à ces « conversations »[1]. Des idées mises en avant lors de ces discussions sont développées dans son œuvre majeure, La Femme au dix-neuvième siècle (Woman in the Nineteenth Century) paru en 1845, qui plaide pour l'indépendance des femmes.[1],[4] Elle argumente que la lutte abolitionniste, à laquelle beaucoup de femmes ont participé, leur a permis d'obtenir une conscience de l'inégalité de leur position.[3]

Elle est envoyée en Europe par le New York Tribune comme correspondante étrangère et interroge nombre d'auteurs éminents, comme George Sand ou Thomas Carlyle, ce dernier la décevant, notamment par ses opinions politiques réactionnaires. En Italie, elle rencontre le révolutionnaire italien Giovanni Ossoli (it), avec lequel elle se marie en 1847 et dont elle a un fils. Le couple soutient la révolution menée par Giuseppe Mazzini pour établir la République romaine, en 1849 — lui participe aux combats, tandis qu'elle se porte volontaire pour aider dans un hôpital.

Elle, son mari et son fils trouvent la mort dans le naufrage du bateau qui les transportait d'Italie en Amérique vers Fire Island, près de New York[1]. Henry David Thoreau se rend à New York pour essayer de récupérer son corps et ses écrits, mais rien n'est retrouvé. Parmi les articles perdus, il y avait le manuscrit de l'histoire de la république romaine. Plusieurs de ses écrits ont été réunis par son frère dans At Home and Abroad (1856) et dans Life Without and Life Within (1858). Un mémorial lui est consacré au cimetière de Mount Auburn, à Cambridge, dans le Massachusetts[5](p390).

Elle est par ailleurs la grande-tante de l'architecte et ingénieur utopiste Richard Buckminster Fuller, resté célèbre pour l'invention de la forme architecturale du dôme géodésique.

Œuvres

Hommage

Références

  1. a b c d e et f Marion Paoli, « Fuller, Margaret (Sarah Margaret Fuller Ossoli, dite) [Cambridge 1810 – En mer,près de New York 1850] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 1652
  2. (en) Donna Dickenson, Margaret Fuller: Writing a Woman's Life, New York, St. Martin's Press, (ISBN 0-312-09145-1)
  3. a et b (en) Jill Lepore, These Truths: A History of the United States, New York, W. W. Norton & Company, , 933 p. (ISBN 978-0-393-63524-9), p. 252
  4. Serge Audier, « "De l'égalité des deux sexes. De l'éducation des dames. De l'excellence des hommes" et "Des femmes en Amérique" : pionniers de l'émancipation », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Megan Marshall, Margaret Fuller : a new American life, , 256 p. (ISBN 978-0-547-52362-0, OCLC 834604069, lire en ligne)

Liens externes

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