Marcel Besson (constructeur)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 24 février 2020 à 22:25 et modifiée en dernier par Bot de pluie (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Marcel Besson
Marcel Besson en 1922
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Mathieu Étienne Marcel BessonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Marcel Besson, né le à Lyon, décédé à Paris le , est un ingénieur naval français qui contribua au développement des hydravions militaires entre 1914 et la fin des années 1920.

En , les marines britanniques et françaises concluent un accord pour la défense des ports et routes maritimes[1], les Français prenant en charge la Mer du Nord et la Méditerranée occidentale jusqu’à l’Égypte et la Grèce. Or le Service de l’Aviation maritime ne comptait que 25 avions et 14 pilotes à la déclaration de guerre[2]. Estimant que l’aviation maritime ne dispose pas du matériel qu’elle mérite, Marcel Besson, qui a dessiné un monoplan canard construit en 1911 chez Louis Clément, se lance alors dans l’étude d’un hydravion à coque de combat. Il réalise un triplan biplace équipé d’un moteur Renault de 95 ch dont les essais débutent en à Boulogne-sur-Seine mais qui est refusé en raison de performances insuffisantes. Un second appareil à moteur Renault de 150 ch est refusé à son tour, mais avec un Hispano-Suiza de 180 ch, il attire l’attention de la Marine, qui commande finalement 365 appareils à produire par Georges Lévy, Marcel Besson ne disposant pas d’usine. L'hydravion est donc désigné Lévy-Besson. 207 exemplaires seulement sont livrés à partir de [1], trop tard pour participer à la guerre.

Marcel Besson ne se contente pas de concevoir des hydravions : il invente également un certain nombre de dispositifs visant à en améliorer l’efficacité. En 1916, il met au point pour la Marine un lance-bombes permettant d’accrocher les obus de 105 mm équipés d’ailettes, dit Bombe Type A, sur les flancs de la coque d’un hydravion. Le pilote largue le projectile situé à gauche et l’observateur, qui auparavant devait les lancer par-dessus bord, le projectile de droite. Il met aussi au point une tourelle pour hydravions, introduit en France l’usage de la mitrailleuse Colt à chargeurs rigides et, en 1918, invente la bombe planante en adaptant une aile sur un obus léger[1].

La Première Guerre mondiale achevée, Marcel Besson poursuit le développement des hydravions à coque multiplans, s’intéressant exclusivement aux besoins de la Marine nationale. Il crée en 1918 à Paris la Société de constructions aéronautiques et navales Marcel Besson, dont les bureaux sont installés 5 rue Saint-Denis et les ateliers 17 bis rue Béranger à Paris et 18 rue des Abondances à Boulogne-sur-Seine. Tous seront transférés à Boulogne en 1919.

La Société de constructions aéronautiques et navales Marcel Besson est rachetée en 1929 par A.N.F. Les Mureaux, qui poursuit les programmes en cours, le dernier hydravion Marcel Besson construit étant le Marcel Besson MB-411, un petit hydravion d’observation démontable, embarqué sur le sous-marin Surcouf.

Marcel Besson était le frère de la soprano Isabelle Besson, alias Isa Jeynevald, professeur de chant à Québec.


Avions Marcel Besson

Notes et références

  1. a b et c Gérard Hartmann, « Les hydravions Georges Lévy », sur La Coupe Schneider et hydravions anciens. Dossiers historiques hydravions et moteurs (consulté le ).
  2. J. M. Krausener, « 100 ans d’aéronavale  », Avions, no 117,‎ , p. 6.

Bibliographie

Liens externes

  • Gérard Hartmann, « Les hydravions Georges Lévy », sur La Coupe Schneider et hydravions anciens. Dossiers historiques hydravions et moteurs (consulté le ).