Manoir du Houguet

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Manoir du Houguet
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XVIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
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Le manoir du Houguet est une ancienne demeure fortifiée, de la fin du XVIe siècle, qui se dresse sur le territoire de la commune française de Réville, dans le département de la Manche, en région Normandie. Il fut le centre de la seigneurie du Houguet.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le manoir du Houguet est situé au hameau éponyme, à 2,8 kilomètres au nord-est du bourg de Réville, dans le département français de la Manche.

Historique[modifier | modifier le code]

On doit son édification à la famille Mangon[1],[note 1] qui achetèrent le domaine à la fin du XVIe siècle[2]. C'est probablement Pierre Mangon, fils de Michel Mangon qui était l'acquéreur des lettres d’anoblissements, qui est le constructeur du manoir. Dès 1630, les Mangon du Houguet[note 2] qui résident le plus souvent à Valognes confient le Houguet à des fermiers. Pierre Mangon du Houguet (1632-1705)[note 3], leur descendant, né à Réville au manoir, vicomte et capitaine de Valognes est l'un des premiers historiens du Cotentin[2]. En 1657, il épousa Charlotte Le Roux. Un de leurs enfants, Jean-Pierre Mangon, sera curé de Saint-Germain-de-Varreville[3].

Dans les dernières années de l'Ancien Régime, c'est à la ferme du Houguet que fut élevé Bon-Henry Onfroy (1777-1857), le fils du fermier, qui sera ordonné prêtre en 1806 avant de fonder en 1823, la Trappe de Bricquebec.

Dés 1860, Bon Jacques François Noël ( 1890), prendra à son compte les terres du manoir, sur lesquelles il améliora la race Normande[4].

Description[modifier | modifier le code]

Le manoir a manifestement été construite au XVIe siècle[5],[6]. Il arbore une tourelle et un escalier extérieur, deux tourelles de défense et s'éclaire par des fenêtres à meneaux(chanfreinés ou moulurés). À l'origine on ne pouvait accéder à la ferme-manoir uniquement par l'est après avoir franchi une double porte toujours visible inscrite entre deux communs qui débouchait sur une très vaste cour[2].

La maison manable a été construite en deux campagnes. À gauche elle est bâti en pierre de taille et couverte d'une toiture en schiste Elle comprend une tour ronde semi-engagée dans la façade qui a conservée deux éguets jumeaux, des fenêtres avec accolade, la lucarne, le fronton semi-circulaire de lucarne, replacé au haut de l'escalier, les épis de faîtage, une grande ouverture à meneaux et un escalier extérieur desservant une grande salle bâtie sur un rez-de-chaussée relativement bas de plafond. Elle est un bon exemple de logis Renaissance à étage noble selon une disposition fréquente en Cotentin[note 4]. La partie droite, légèrement moins élevée, est construite en moellons[8].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les Mangon sont originaires du pays et n'accédèrent à la noblesse qu'en 1576. Le Houguet n'apparaissant comme nom de sieurie chez les Mangon qu'en 1586[2].
  2. Les Mangon du Houguet portaient : d'or au chevron de gueules accompagné de trois gonds de sable ; au chef d'azur chargé d'une main d'or sortant de nuages de même, accostée de deux étoiles d'or.
  3. Son père, Jean Langon, était sieur du Houguet et procureur à l'Amirauté de Barfleur.
  4. L'escalier extérieur se rencontre fréquemment en Val de Saire, mais on notera aussi le cas où il conduit à la salle haute, la pièce d'honneur, située au-dessus d'un rez-de-chaussée assez bas de plafond (château de Réville, manoir de Saint-Christophe-du-Foc, etc., où l'escalier est assez simple ; Crosville, Reigneville-Bocageetc., où il fait l'objet d'une architecture savante). Toutes constructions de la seconde moitié du XVIe siècle et proches de l'année 1576 où les Mangon du Houguet ont été anoblis[7].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Girard et Lecœur 2005, p. 15.
  2. a b c et d Thin 2009, p. 73.
  3. Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 131.
  4. Thin 2009, p. 30.
  5. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 490.
  6. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 139.
  7. Barbaroux 1977, p. 56.
  8. Thin 2009, p. 74.