Manettia alba

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Manettia alba
Description de cette image, également commentée ci-après
échantillon type Manettia alba collecté par Aublet en Guyane
Classification
Règne Plantae
Classe Equisetopsida
Sous-classe Magnoliidae
Super-ordre Asteranae
Ordre Gentianales
Famille Rubiaceae
Sous-famille Rubioideae
Tribu Spermacoceae
Genre Manettia

Espèce

Manettia alba
(Aubl.) Wernham, 1919

Synonymes

Selon Tropicos (23 février 2022)[1]

  • Manettia lygistum var. alba K. Schum.
  • Manettia picta Willd.
  • Nacibea alba Aubl. - Basionyme

Selon GBIF (23 février 2022)[2]

  • Manettia alba (Aubl.) Forsyth f.
  • Coccocypselum virgatum Lam.
  • Conotrichia alba (Aubl.) A.Rich.
  • Lygistum album (Aubl.) Kuntze
  • Manettia lygistum var. alba (Aubl.) K.Schum.
  • Manettia picta Willd.
  • Nacibea alba Aubl. - Basionyme

Manettia alba est une espèce néotropicale de liane néotropicale, appartenant à la famille des Rubiaceae.

Description[modifier | modifier le code]

Manettia alba est une liane herbacée volubile.

Les feuilles mesurent 3,5-7 × 1,5-3,5 cm, comportant 3-10 paires de nervures secondaires, avec des pétioles longs de 5-12 mm, et des stipules d'environ 1 mm de long.

Les inflorescences sont cymeuses, mesurant 2,5-3,5 × 2-3 cm. Le calice porte 4 lobes longs de 0,5-1,5 mm de long. La corolle est de couleur vert pâle à blanc, avec un tube long de 2-2,5 mm, et des lobes d'environ 2,5 mm.

Ses fruits sont des capsules mesurant 4-6 × 3-5 mm, et ses semences 1-1,5 mm de diamètre[3].

En 1953, Lemée en propose la description suivante de Faramea guianensis :

« Liane subglabre ; feuilles de 0,03-0,07 environ sur 0,01-0,03, ovales ou elliptiques aiguës ou acuminées, à base aiguë ou obtuse, glabres, avec 4-5 paires de nervures latérales saillantes en dessous, stipules largement triangulaires; inflorescences en cymes axillaires pauciflores . pédonculées, fleurs à pédicelle court, blanches ou bleues, petites, calice à 4 dents, corolle à tube cylindrique de 3 mm. environ élargi vers le sommet, poilu dans la gorge, lobes poilus en dessus ; capsule de 4-5 mm environ, ovale glabre. »

— Albert Lemée, 1953.[4]

Répartition[modifier | modifier le code]

Manettia alba est présente du Venezuela au nord-est du Brésil en passant par le Guyana, le Suriname, et la Guyane[3].

Écologie[modifier | modifier le code]

Manettia alba pousse au Venezuela dans les Forêts humides montagnardes ou sub-montagnardes, à 300-1 200 m d'altitude[3] et les formations ripicoles[5] et forêts de terre ferme[6] en Guyane.

Sa taxonomie a été précisée[7].

Manettia coccinea a été retrouvé dans des prélèvements palynologiques anciens de l'Holocène en Guyane[8],[9].

Protologue[modifier | modifier le code]

Manettia alba par Aublet (1775)
Planche 37. fig. 1 Manettia coccinea - fig. 2 Manettia alba [10]

En 1775, le botaniste Aublet propose le protologue suivant[10] :

« 1. NACIBEA (alba) caulibus ſcandentibus ; foliis ovatis, acutis; calice florum quadri-dentato. (Tabula 37. Fig. 2).

Hæc ſpecies diſſert à précédenti, calice quadridentato, corolla breviori, albà, & foliis latioribus, ex luteo variegatis.

Floret eodem tempore ; & iifdem locis reperitur.


LA NACIBE à fleur blanche. (PLANCHE 37. fig. 2)

Cette plante diffère de la précédente [Manettia coccinea] par ſes feuilles qui ſont d'un verd jaunâtre ; par le calice de ſes fleurs qui eſt à quatre diviſions ; par la corolle, dont le tube eſt plus court ; & par ſa couleur qui eſt blanchâtre,

Je l'ai trouvée dans le même lieu [ſur les bords de la Clique des Galibis]. »

— Fusée-Aublet, 1775.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 23 février 2022
  2. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 23 février 2022
  3. a b et c (en) Thomas Morley, Julian A. Steyermark (Eds), Paul E. Berry (Eds), Kay Yatskievych (Eds) et Bruce K. Holst (Eds), Flora of the Venezuelan Guayana, vol. 8, Poaceae–Rubiaceae, Box 299, St. Louis, MO 63166-0299, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 874 p. (ISBN 9781930723368), p. 650
  4. Albert Lemée, Flore de la Guyane française : Tome III - Dilléniacées à Composées, Brest, LIBRAIRIE LECHEVALIER, , 686 p., p. 508
  5. (en) Michel Hoff, « Les berges du fleuve Sinnamary (Guyane française): géomorphologie et groupements végétaux », Hydroécologie Appliquée, vol. 7,‎ , p. 151-183 (lire en ligne)
  6. Annik SCHNITZLER, « Les populations de lianes du site du Grand Plateau, Nouragues, Guyane. Résultats préliminaires », Rapport de mission Guyane 8 - 22 mars 2006,‎ (lire en ligne)
  7. (en) Piero G. Delprete, « Typification and etymology of Aublet’s Rubiaceae names », TAXON, vol. 64, no 3,‎ , p. 595–624 (DOI 10.12705/643.13, lire en ligne)
  8. (en) Marie-Pierre Ledru, « Late Holocene rainforest disturbance in French Guiana », Review of Palaeobotany and Palynology, vol. 115,‎ , p. 161-176 (DOI 10.1016/S0034-6667(01)00068-9, lire en ligne)
  9. Ledru, M. P., Blanc, P., Charles-Dominique, P., Fournier, M., Martin, L., Riera, B. et Tardy, C., « Reconstitution de l’écosystème forestier guyanais au cours de l’Holocène supérieur: apport de la palynologie. », dans Dynamique à long terme des écosystèmes forestiers intertropicaux, UNESCO, , 199-204 p. (lire en ligne)
  10. a et b Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 867 p. (lire en ligne), p. 96-98

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • « Manettia alba », sur Flore de Guyane, (consulté le )
  • « Manettia alba », sur La chaussette rouge, (consulté le )