Louis des Escotais
Comte des Escotais |
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(à 66 ans) Londres |
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Anne-Geneviève de Pineau |
Propriétaire de | |
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Grade militaire | |
Distinction |
Chevalier de Saint Louis (1777) |
Louis, comte des Escotais, nait le au chateau de la Roche des Escotais et décède à Londres le [1]. Il est maréchal de camps des armées de Louis XVI[2].
Il est le neveu de Louis-Joseph des Escotais, lieutenant général de Louis XVI, grand hospitalier de l'ordre de Malte et gouverneur de l'île de Ré[1].
Biographie[modifier | modifier le code]
Origines familiales[modifier | modifier le code]
Louis des Escotais, descend d'une ancienne famille aristocratique du Maine. En écrivant sur sa famille, François-Alexandre de la Chesnay dans son dictionnaire sur la noblesse écrit[3]:
« Cette seigneurie qui a appartenu successivement à ceux de ce nom, les remonte à l’origine des surnoms et à l’établissement des fiefs héréditaires, au moyen de quoi ces fiefs et ces surnoms sont devenus propres aux familles. »
Le premier des Escotais, Thibault, a participé à la troisième croisade en 1191 auprès de Richard Cœur de Lion[4],[5] et la filiation de Louis est prouvée jusqu'à Guillaume II des Escotais qui vivait en 1280[4],[5],[6],[7].
Son père, Michel-Roland des Escotais, lieutenant général des armées du roi, a obtenu l'érection de ses terres en comté des Escotais par lettres patentes du roi Louis XV en 1755[1].
Sa mère, Anne Geneviève de Pineau de Viennay, est la fille de Jacques de Pineau de Viennay, baron de Lucé et conseiller au Parlement[1].
Sa vie[modifier | modifier le code]
Louis-Jacques-Roland des Escotais nait le dans le château familial de la Roche des Escotais, à Saint-Paterne-Racan en Touraine[8]. Il est le deuxième enfant et principal héritier d'une fratrie de trois enfants. Sa soeur ainée, Marie-Anne, épouse Annet de Chavagnac et sa soeur cadette, Michelle-Geneviève, épouse Anne-Jean Le Gras du Luart[1].
Son père, Roland des Escotais, mène une vie brillante à la cour du roi Louis XV à Versailles, qui lui vaudra notamment de recevoir les honneurs de la Cour le 20 avril 1767[1],[9]. Il s'agit d'une des distinctions nobiliaires des plus prestigieuses réservée aux plus anciennes familles nobles s'étant illustrées sur le champ de bataille.
Le , à l'âge de 24 ans, il épouse Marie-Louise de Plas, dame de compagnie de Sophie de France[10] puis d'Adélaïde de France[1],[11],[12]. Louis XV ainsi que toute la famille royale lui font l'honneur de signer son contrat de mariage[13].
De cette union naissent trois enfants [1]:
- Charles Anne Louis Roland des Escotais (-), consul de Gibraltar
- Guy Anne des Escotais (-), chevalier Profes l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem
- Blanche des Escotais (-), mariée à Adrien, Comte de Tramecourt
À la suite de la Révolution, il quitte la France en septembre 1791 avec son fils ainé[14]. Il prend alors le commandement d'une des divisions de l'armée des Princes. Il commande notamment au siège de Maastricht en 1793[15].
Il part ensuite s'installer à Londres avec son fils ainé où il y reste durant près de vingt année et y décède le 9 novembre 1812 à l'âge de 66 ans. Il est inhumé dans le cimetière de l'église de Saint-Pancras Old Church[1].
Carrière militaire[modifier | modifier le code]
Louis des Escotais débute sa formation très jeune comme il était d'usage pour les fils de l'aristocratie. En 1760, à l'âge de 14 ans, il entre dans la première compagnie des mousquetaires du roi. Il poursuit sa formation au près de son oncle Louis-Joseph des Escotais (Maréchal de Camps du régiment de Chantilly) qu'il assiste comme aide de camps. A ses côtés, et alors qu'il n'a que 15 ans, il prend part à la guerre de Sept Ans. Sa bravoure est particulièrement remarquée lors de la bataille de Friedberg (28-30 août 1762) où il est blessé au bras et son cheval est tué sous lui[15].
En 1765, à l'âge de 19 ans, il achève sa formation et prend le commandement d'une compagnie du régiment d'Esterhazy puis quatre ans plus tard est promu Mestre de Camps[15].
Ses capacités militaires mais aussi diplomatiques étant remarquées, il est nommé conseillé d'ambassade auprès des Etats Généraux des Provinces de l'Union (actuels Pays-Bas) le 12 novembre 1772. Il y mène un certain nombre d'activités de renseignements pour le compte de Louis XV[16].
Il rentre ensuite en France et reçoit le 18 avril 1776 le commandement du régiment du Boulonnois de la part de Louis XVI . Il est à cette occasion promu colonel[17],[18]puis Brigadier en 1781[15].
Sa loyauté et sa bravoure lui valent l'honneur d'être décoré en 1777 de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, distinction récompensant les officiers les plus valeureux[15].
Il termine sa carrière dans l'armée de l'ancien régime au grade de maréchal de camps qu'il obtient le 9 mars 1788[5],[19],[15].
Comme de nombreux aristocrates, suite à la Révolution, il part combattre dans l'armée des Princes dont il alors le commandement d'une des divisions. Il commande notamment au siège de Maastricht en 1793[15]. Suite à ce dernier acte de bravoure, il arrête alors d'exercer le métier des armes et émigre en Angleterre.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- M. de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, tome 4, Paris, (lire en ligne), p. 145
- Table de la Gazette de France, (lire en ligne), p. 350
- François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, tome VI, Paris, (lire en ligne), p. 76
- A. Angot, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, 1900-1910 (lire en ligne), Section des Ecottais
- M. de la Chenaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse tome VI, Paris, (lire en ligne), p. 77
- Bibliothèque Nationale de France - Fonds Chérin
- Bibliothèque Nationale de France - Fonds Nouveau d'Hozier
- Archives Départementales d'Indre et Loire - 6NUM6/231/017
- M. Lainé, Dictionnaire véridique des origines des maisons nobles ou anoblies du royaume de France, Paris, (lire en ligne), p. 378
- Gustave-Armand de Reiset, Modes et usages au temps de Marie-Antoinette, Paris, (lire en ligne), p. 149
- C. d'Achon, Généalogie de la famille Jarret de La Trousselière,, Laval, (lire en ligne), p. 72
- Liste générale des pensionnaires de l'ancienne liste civile, Paris, Imprimerie Royale, (lire en ligne), p. 179
- Archives Nationales - MC/ET/LXXXVIII/728
- Archives départementales des Yvelines - 3E 44 242
- Archives du Service Historique des Armées - 4YD 3177
- Archives du Ministère des Affaires Etrangères - MN 266 QO
- La gazette de France, Paris, 7 janvier 1783 (lire en ligne), p. 6
- La gazette de France, Paris, (lire en ligne), p. 196
- Almanach Royal, Paris, (lire en ligne), p. 166
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- François-Alexandre de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, tome VI, Paris, 1773, Lire en ligne
- Alphonse Angot, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, tome II, 1900-1910, Lire en ligne
- Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, tome IV, Paris, Bachelin-Deflorenne, 1873, Lire en ligne
- Nicolas Viton de Saint-Allais, L'Ordre de Malte, ses grands maîtres et ses chevaliers, Paris, 1839, Lire en ligne
- Jacques Carré de Busserolle, Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine, tome III, Tours, 1878-1884, Lire en ligne
Fonds d'archives[modifier | modifier le code]
- Fonds : Officiers supérieurs d'ancien régime. Cote : 4 YD 3177. Archives du Service Historique des Armées (présentation en ligne).
- Fonds : Etude de Maitre Desjardins (1805). Cote : 3E 44 242. Archives Départementales des Yvelines (présentation en ligne).
- Fonds : Etudes notariale LXXXVIII (88) de Paris (1771). Cote : MC/ET/LXXXVIII/728. Archives Nationales (présentation en ligne).
- Fonds : Actes de catholicité de Saint-Paterne-Racan (1746). Cote : 6NUM6/231/017. Archives Départementales d'Indre et Loire (présentation en ligne).
- Fonds : Dossier des conseillés d'ambassade de Hollande (1772-1776). Cote : MN 266 QO. Archives du ministères des affaires étrangères (présentation en ligne).