Liste d'objets astronomiques observables à l'œil nu

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Cette liste recense les objets astronomiques qu'il est possible d'observer à l'œil nu depuis la Terre.

Système solaire[modifier | modifier le code]

Dans le Système solaire, les objets suivants sont visibles dès lors que les conditions d'observation le permettent :

La magnitude apparente des planètes dépend de leur position par rapport à la Terre sur leur orbite. Pour les planètes plus lointaines que la Terre, elles sont moins lumineuses lors des conjonctions et plus lumineuses lors des oppositions, tout particulièrement lorsque celles-ci ont lieu près du périhélie.

La magnitude apparente d'Uranus peut atteindre +5,5 lors de l'opposition, ce qui la rend potentiellement visible à l'œil nu[1].

Vesta est le seul astéroïde à pouvoir être perçu à l'œil nu. Lorsqu'il est situé à la fois en opposition et proche du périhélie, il peut atteindre +5,4. En dehors de ces périodes, il n'est pas visible à l'œil nu.

Les lunes galiléennes, principaux satellites de Jupiter, sont assez lumineuses pour être perçues à l'œil nu (entre +4,6 et +5,6 en opposition), mais leur proximité apparente avec Jupiter rend leur distinction difficile, car elles ne s'éloignent jamais à plus de 9 minutes d'arc de la planète. Seules Ganymède (lune) et Callisto (lune) peuvent être vues lors de leur élongation maximale par rapport à Jupiter quand la planète est masquée.

On peut également observer la lumière zodiacale et le gegenschein, phénomènes provoqués par la réflexion de la lumière solaire sur des particules de poussières situées dans le plan de l'écliptique.

Étoiles[modifier | modifier le code]

Outre le Soleil, il existe environ 8 500 étoiles dont la magnitude apparente atteint +6,50 dans les longueurs d'onde visibles[2]. Certaines de ces étoiles sont variables, d'autres multiples. Toutes ne sont pas visibles à l'œil nu, les phénomènes d'extinction (par l'atmosphère terrestre ou par des nuages de gaz ou de poussières entre l'étoile et la Terre) atténuant leur luminosité.

Finalement, il est difficile de donner une liste définitive des étoiles visibles à l'œil nu, même pour des conditions d'observation excellentes. En plus du Soleil, les plus brillantes sont Sirius (magnitude -1,47), Canopus (-0,72), Alpha Centauri (système triple dont la magnitude apparente totale est de -0,1 ; le composant le plus lumineux, Alpha Centauri A, atteint -0,01), Arcturus (-0,04) et Véga (-0,01). 310 possèdent une magnitude apparente inférieure à 3,50[3] et sont potentiellement visibles sans difficulté. Le nombre d'étoiles croît ensuite rapidement avec la magnitude apparente.

Autres objets célestes[modifier | modifier le code]

Différents objets célestes sont visibles à l'œil nu, en dehors des étoiles et des planètes. La liste suivante en donne une partie :

Objets artificiels[modifier | modifier le code]

Parmi les satellites artificiels, une centaine peuvent être observés à l'œil nu. Le plus brillant, la station spatiale internationale, atteint la magnitude apparente -4,7.

Typiquement, ces satellites — lorsqu'ils sont situés en orbite basse — ne sont pas visibles en permanence mais uniquement pendant quelques minutes, pendant lesquelles ils semblent traverser rapidement le ciel.

La réflexion de la lumière solaire sur la surface de certains satellites (les antennes ou les panneaux solaires) peut entrainer un éclair lumineux visible depuis le sol. Le phénomène est le plus marqué pour les satellites du réseau Iridium : les flashs Iridium peuvent dépasser la magnitude -8 et être visibles en plein jour.

Phénomènes éphémères[modifier | modifier le code]

En dehors des phénomènes périodiques, il est possible d'observer un certain nombre de phénomènes astronomiques transitoires :

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Twelve Year Planetary Ephemeris: 1995 - 2006 », NASA (consulté le )
  2. « SIMBAD query result - Object query : ubv.v⇐6.50 », CDS (consulté le )
  3. « SIMBAD query result - Object query : ubv.v⇐3.50 », sur cds.u-strasbg.fr (consulté le )