Langues en Israël

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Langues en Israël
Image illustrative de l’article Langues en Israël
Une pancarte au ministère de l'Intérieur/ministère de l’Absorption immigrante au village du gouvernement, à Haïfa.
De haut en bas : hébreu (langue officielle), arabe (langue à statut spécial), anglais, et russe (langues non officielles fréquemment utilisées).

Langues officielles Hébreu
Langues semi-officielles Arabe (statut spécial)
Langues principales Langues maternelles 20 ans et plus (%, 2011)[1] :
  49
  18
  15
Langues maternelles 20-44 ans (%, 2011)[1] :
  60
  20
  12
Langues des sites en .il (%, 2015)[2] :
  79
  18
  2
  1
Langues de consultation de Wikipédia (%)[3] :
  52
  36
  7
  3
Langues d'édition de Wikipédia (%)[4] :
  73
  15
  8
  1

Langues d'interface de Google Israël[5],[N 1] :
1. Hébreu, 2. Arabe, 3. Anglais

Langues vernaculaires Hébreu moderne, arabe levantin du Sud
Principales langues étrangères Langues apprises : 1. Anglais[6]
Langues des signes Langue des signes israélienne

La langue officielle d'Israël est l'hébreu moderne[7].

Histoire[modifier | modifier le code]

Sous le régime de la Palestine mandataire, l'anglais, l'arabe et l'hébreu étaient langues officielles[8]. L'État d'Israël maintient les lois de la Palestine mandataire mais le , un amendement est adopté par le gouvernement d'Israël précisant que l'anglais n'est plus langue officielle[9]. Le , la Knesset légifère pour la première fois quant aux langues utilisées en Israël en proclamant l'hébreu langue officielle et l'arabe, langue à statut spécial.

Généralités[modifier | modifier le code]

L'arabe standard moderne, langue officielle aux côtés de l'hébreu jusqu'en 2018, bénéficie d'un statut spécial[10] et est parlé dans les régions à majorité arabophone mais largement ignoré ailleurs. L’anglais écrit est souvent employé pour faciliter la vie des touristes, tandis que le russe est encore très largement utilisé par les immigrants venus récemment de l’ex-URSS.

Autrefois réputé francophone (à 20 %), Israël n'a en fait plus aujourd'hui que 4 % de sa population parlant le français en 2010[11], principalement des immigrés venus de France et du Maghreb ; malgré cela, Israël n’a jamais été admis dans l’organisation de la Francophonie[12], du fait d'une menace de veto libanais en cas de dépôt de candidature[13].

Le yiddish, langue traditionnelle des Juifs ashkénazes, est parlé par des Israéliens descendants de migrants venus d'Europe de l'Est et est la langue vernaculaire des communautés hassidiques. Le yiddish est enseigné dans quelques écoles et environ 6 000 lycéens ont choisi de passer une épreuve de yiddish à l'examen du baccalauréat israélien en 2013[14]. La langue est parlée par environ 1 000 000 de personnes en Israël dont 200 000 l'employant quotidiennement.

Le ladino, langue littéraire des Juifs séfarades, et le judéo-espagnol, parlé par environ 100 000 Israéliens d'origine séfarade, sont enseignés dans quelques écoles.

Éducation[modifier | modifier le code]

Le taux d'alphabétisation était en 2011 de 97 % selon l'USDS[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les langues proposées sont en ordre d'importance dans le pays.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Bureau central des statistiques israélien, « Selected Data from the 2011 Social Survey on Mastery of the Hebrew Language and Usage of Languages (en hébreu). » [archive du ] (consulté le ).
  2. (en) « Distribution of content languages among websites that use .il. ».
  3. (en) « Wikimedia Traffic Analysis Report - Wikipedia Page Views Per Country - Breakdown. ».
  4. (en) « Wikimedia Traffic Analysis Report - Wikipedia Page Edits Per Country - Breakdown. ».
  5. « Google Israël », sur google.co.il (consulté le ).
  6. (en) https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/fields/2098.html#is
  7. « Israël : le Parlement adopte une loi définissant le pays comme «l'État-nation du peuple juif» », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) « [https://web.archive.org/web/20081221030238/http://domino.un.org/UNISPAL.NSF/361eea1cc08301c485256cf600606959/c7aae196f41aa055052565f50054e656!OpenDocument PALESTINE. The Palestine Order in Council] », (version du sur Internet Archive)
  9. (en) Law and Administration Ordnance No 1 of 5708—1948, clause 15(b). Official Gazette No. 1 of 5th Iyar, 5708; as per authorised translation in Laws of the State of Israel, Vol. I (1948) p. 10.
  10. https://knesset.gov.il/spokesman/eng/PR_eng.asp?PRID=13978
  11. « La langue française dans le monde, Édition 2014. », p. 19.
  12. Dan Assayah, « Israël aux portes de la Francophonie ? », Chambre de commerce franco-israélienne, .
  13. Karin Holter et Ingse Skattum, La francophonie aujourd’hui : réflexions critiques, L’Harmattan, , 196 p. (ISBN 978-2-296-06251-1 et 2-296-06251-2, présentation en ligne, lire en ligne), p. 22.
  14. Cf. article du Jerusalem Post :Sauver le yiddish
  15. (en) http://www.ethnologue.com/country/OM

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Michèle Tauber. « L’arabe ou l’hébreu: être ou ne pas être, le parcours des Juifs mizrahim en Israël ». Chapitre à paraître en 2017 dans l’ouvrage dirigé par Céline Masson: ”Génération balagan” Editio.. 2016. <hal-01530913>, lire en ligne
  • Cyril Aslanov, « Langues européennes et dynamiques identitaires en Israël, 1948-2008 », Langage et société, 2010/2 (n° 132), p. 101-116. DOI : 10.3917/ls.132.0101. URL : https://www.cairn.info/revue-langage-et-societe-2010-2-page-101.htm