La Boudeuse (Watteau)

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La Boudeuse
Artiste
Date
Type
Pastorale (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Matériau
Lieu de création
Dimensions (H × L)
42 × 34 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
No d’inventaire
ГЭ-4120Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

La Boudeuse (ou La Femme capricieuse) est un tableau du peintre français Antoine Watteau conservé au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg. Datant de la période de la Régence française (1716-1719), le tableau est longtemps resté en Angleterre dans les collections de l'homme d'État Robert Walpole, de son fils l'écrivain Horace Walpole et de leurs héritiers ; ayant changé plusieurs de fois de propriétaire au milieu du XIXe siècle, il entra dans la collection du comte Stroganov à Saint-Pétersbourg. Il est depuis 1923 dans la collection de l'Ermitage[1].

Description[modifier | modifier le code]

La toile représente au premier plan un jeune couple au milieu d'un paysage, exemple plutôt rare de composition de parc à deux figures. La jeune femme porte une robe olive foncée et son amant est vêtu d'un caftan jaune et d'un béret rouge vif surmonté d'une plume d’autruche. Le couple est dans un parc, la fille est assise sur un piédestal de pierre, dos à son compagnon, et a une expression quelque peu maussade sur son visage. Au loin, on peut voir un couple se promener et des groupes de personnes assises sur l'herbe.

Plus d'une fois l'objet d'interprétations d'historiens de l'art, elle est considérée comme l'une des meilleures « scènes galantes » de la dernière période de l'œuvre de Watteau. Cependant, une gravure de ce tableau, réalisée par l'artiste anglais Philippe Mercier, n'a pas figuré dans la collection de gravures d'après les peintures de Watteau : cela a provoqué un différend sur la paternité du tableau, qui a finalement été résolu au cours d'une étude de son histoire de propriété.

Le tableau est exposé dans la salle 284 du Palais d'Hiver. Pour une meilleure conservation, le tableau est placé dans une vitrine spéciale.

Œuvres apparentées[modifier | modifier le code]

La toile se rapproche de deux autres tableaux célèbres de Watteau, datant de 1716 à 1718 : Le Festin d'amour (Galerie des Maîtres Anciens, Dresde) et Les Joies du bal (Dulwich Picture Gallery, Londres). Dans Le Festin d'amour, la figure et la pose de l'homme du tableau de l'Ermitage sont presque entièrement répétées, seule la couleur de ses vêtements diffère[2] ; dans Les Joies du bal, l'une des dames porte une robe noire à manches fendues semblable à celle représentée dans le tableau de l'Ermitage. L'image d'un homme allongé coiffé d’un béret est également utilisée dans la composition Les Entretiens amoureux, connue d’une gravure du pastelliste Jean-Michel Liotard[3].

« La Femme capricieuse » sur un timbre-poste de l'URSS de 1972 (série « La peinture étrangère dans les musées de l'URSS »).

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

En 1972, le ministère des Communications de l'URSS a émis un timbre-poste avec une reproduction du tableau[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Vladimir Dobrovolsky (Foreword by Mikhail Piotrovsky; translated from the Russian by Valery Fateyev), The Hermitage (guidebook), Saint Petersburg, Alfa Colour, (1re éd. first published in Russian in 2009) (ISBN 978-5-9778-0050-1), p. 77
  2. Glorieux 2011, p. 195.
  3. Eidelberg 1969, p. 276.
  4. « Каталог почтовых марок России и СССР. 1972, август. Зарубежная живопись в музеях СССР. » [archive du ] (consulté le ).

Liens[modifier | modifier le code]

Source de traduction[modifier | modifier le code]