Léon Vallas

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Léon Vallas
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Sainte-Foy-lès-Lyon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Léon Eugène VallasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Paule de Lestang (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinction
Archives conservées par
Plaque commémorative sur l'immeuble que Léon Vallas a habité Rue Vendôme à Lyon de 1936 à sa mort.
Vue de la sépulture.

Léon Vallas, né à Roanne en et mort à Lyon le , est un musicologue français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Orphelin à 8 ans, il fréquente l'Institution Sainte-Marie de Saint-Chamond, tenue par les maristes, passe son baccalauréat et entreprend des études de médecine à Lyon, études qu'il abandonnera. En 1908, il soutient une thèse de musicologie sur La Musique à l’Académie de Lyon au XVIIIe siècle[2].

Collaborateur de Vincent d'Indy, en 1902 il devient critique au Tout Lyon, avant de fonder en 1903, La Revue musicale de Lyon[3] qui deviendra la Revue française de musique puis Nouvelle revue musicale. Il est impliqué dans la création de la Société des grands concerts en 1905, avec le compositeur Georges Martin Witkowski, et dans la construction de la Salle Rameau en 1908.

Médecin pendant la Première guerre mondiale, il revient à la musique, en soutenant en 1919 un doctorat d'État sur Un siècle de musique et de théâtre à Lyon (1688-1789). Après quoi, il rejoint le Progrès de Lyon où il est critique musical pendant 35 ans.

En 1925, il fonde à Paris les Conférences de la musique vivante et donne des cours à la Sorbonne. De 1929 à 1935, il donne des conférences dans le monde entier pour l'Alliance française, ce qui lui vaut de devenir chevalier de la Légion d'honneur en 1934.

Il est élu président de la Société française de musicologie en 1937, jusqu'en 1943[4], et membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon en 1947. Il postule deux fois (1924 et 1941), en vain, à la direction du conservatoire de musique de Lyon.

Il épouse la pianiste et cantatrice Paule de Lestang en 1936, et réside ensuite, jusqu'à sa mort, au 286, rue Vendôme, à Lyon[2].

Ses biographies de Franck, Debussy et D'Indy, constituent l'essentiel de son œuvre d'historien[4].

Publications[modifier | modifier le code]

  • La Musique à l'Académie de Lyon au dix-huitième siècle, Lyon, éditions de la Revue musicale de Lyon, 1908 (lire en ligne)
  • Le Théâtre et la Ville : 1694-1712, Lyon, Cumin et Masson, 1919
  • Debussy (1862-1918), Paris, Plon, 1926
  • Un siècle de musique et de théâtre à Lyon (1688-1789), Lyon, Masson, 1932
  • Les idées de Claude Debussy, musicien français, Paris, éd. musicales de la Librairie de France, 1927 (traduit en anglais par Maire O'Brien, Oxford, University Press, 1929)
  • Claude Debussy et son temps, 1932 (rééd. 1958, Albin Michel, 441 p.; traduit en allemand, München, Nymphenburger Verlags-Handlung, 1961)
  • Achille-Claude Debussy, Paris, Presses universitaires de France, 1944, 268 p. (rééd. 1949)
  • Vincent d'Indy, Paris, Albin Michel, 2 vol. (1. La Jeunesse, 1851-1886, 1946 ; 2. La Maturité, la Vieillesse, 1886-1931, 1949)
  • La Véritable Histoire de César Franck, 1955
  • Journal d’un critique musical lyonnais (1907-1940), Lyon, éd. Symétrie, , 292 p. (ISBN 978-2-36485-052-1)[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « ark:/36937/s005b005fb563e06 », sous le nom VALLAS Léon (consulté le )
  2. a et b Dict. Académiciens de Lyon, p. 1307.
  3. Dufourcq 1956, p. 101.
  4. a et b Jean Roy, « Vallas (Léon) », dans Marc Vignal, Dictionnaire de la musique, Paris, Larousse, , 1516 p. (ISBN 2-03-505545-8, OCLC 896013420, lire en ligne), p. 1012.
  5. « Journal d’un critique musical lyonnais », sur symetrie.com, (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Lebreton et Jean-Frédéric Schmitt, « Léon Vallas » dans Centenaire de l’orchestre de Lyon 1905-2005 (BNF 40089578)
  • Norbert Dufourcq, « Léon Vallas, 1879-1956 », Revue de musicologie, vol. 38, no 114,‎ , p. 101–104 (ISSN 0035-1601, JSTOR 928000, lire en ligne)
  • Léon Vallas, Journal d'un critique musical lyonnais, 1907-1940, intr. par Philippe Roger et Jérôme Dorival ; texte établi et annoté par Jérôme Dorival. Lyon : Symétrie, 2018.
  • Philippe Lebreton et Dominique Saint-Pierre (dir.), « Vallas, Léon », dans Dictionnaire historique des Académiciens de Lyon : 1700-2016, éd. ASBLA de Lyon, , 1369 p. (ISBN 978-2-9559-4330-4, présentation en ligne), p. 1307-1310. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Maurice Ravel, L'intégrale : Correspondance (1895-1937), écrits et entretiens : édition établie, présentée et annotée par Manuel Cornejo, Paris, Le Passeur Éditeur, , 1769 p. (ISBN 978-2-36890-577-7 et 2-36890-577-4, BNF 45607052)
    Contient 6 correspondances de Ravel à Vallas (1905-1926) n°112, 120, 135, 141, 1115, 1998 ; 2 correspondances (lettres ouvertes) de Vallas sur Ravel concernant une polémique de Vallas avec Ricardo Viñes sur l'interprétation de l'Alborada del gracioso (1908) n°2544, 2549

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