Karim Zaz

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Karim Zaz
Naissance (58 ans)
Meknès (Maroc)
Nationalité Drapeau du Maroc Maroc
Drapeau de la France France
Profession
Activité principale
Fondateur et Président-directeur général de l'opérateur de télécommunications marocain Wana Corporate, devenu Inwi
Fondateur et dirigeant de la plateforme de commerce en ligne Kenza Mall au Maroc
Ancien haut fonctionnaire (Ministère de l'Intérieur) et au Maroc (Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail)
Formation
École polytechnique
Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications (Télécom ParisTech)
Ingénieur des mines

Karim Zaz, né le à Meknès, est un entrepreneur et dirigeant du secteur des télécommunications et des technologies de l’information. Il est de double nationalité marocaine et française.

Il a été notamment PDG de l’opérateur de télécommunications Wana Corporate, devenu Inwi, dont il est le fondateur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation et débuts professionnels[modifier | modifier le code]

Né de père marocain et de mère bretonne, Karim Zaz étudie à l'École polytechnique[1],[2],[3]. Il choisit de se spécialiser en télécommunications en rejoignant l’École nationale supérieure des télécommunications (ENST, devenue Télécom Paris[1],[2],[3]) et intègre le Corps des télécoms en France, plus tard fusionné avec le Corps des mines. En tant que membre du Corps des télécoms, il passe les cinq premières années de sa carrière au service de l’État, comme chef de projets de télécommunications au Ministère de l'Intérieur en France, en relation avec la Société internationale de télécommunication aéronautique (SITA)[4].

En 1994, il devient directeur de la promotion de l'emploi de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail[3].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Wana Corporate[modifier | modifier le code]

En , Nicolas Dufourcq est directeur du fournisseur d'accès à Internet français Wanadoo, ancienne division Internet et Multimédia de France Télécom. Lui et Karim Zaz s'associent et Wanadoo paie Karim Zaz pour fonder une filiale au Maroc[5],[6].

Il crée Wana Corporate, qui héberge donc le site internet au Maroc[4],[7].

En , l'entreprise, renommée Maroc Connect, devient indépendante de Wanadoo. Karim Zaz obtient une licence d'autorisation pour mettre en place une activité de téléphonie fixe au Maroc[1]. Il est en concurrence avec Maroc Telecom et Méditel (devenu Orange Maroc), titulaires des deux autres licences[8].

Sept ans après la création de l'entreprise, elle devient le second fournisseur d'accès à Internet du pays, avec 12 000 abonnés[1].

En 2005, le groupe ONA, holding marocain dont le principal actionnaire est le royaume du Maroc remplkace France Télécom au capital de l'entreprise, et investit 40 millions d'euros dans la société fondée par Karim Zaz[5]. L'entreprise est renommée Inwi en 2006[4].

En , après l'entrée au capital de l'entreprise de nouveaux investisseurs, Karim Zaz quitte Wana Corporate. Un nouveau directeur général, Mohammed Lamrani, est recruté[9].

Promotion du micro-crédit[modifier | modifier le code]

En 2007, Karim Zaz est l'un des investisseurs franco-marocains derrière la Fondation Zakoura Micro Crédit, présidée par Noureddine Ayouch[10] : le gouvernement marocain, le conseiller du Roi André Azoulay, ainsi que des hommes d'affaires marocains, appuyés par des investisseur publics français (CDC, Agence française de développement) et des hommes d'influence comme Jacques Attali (PlaNet Finance), cherchent à développer le micro-crédit au Maroc[10].

Kenza Mall[modifier | modifier le code]

Après avoir quitté la présidence d'Inwi, Karim Zaz crée une plateforme de commerce en ligne, « Kenza Mall »[11], alors que le marché marocain est peu développé[12].

Problèmes judiciaires[modifier | modifier le code]

Après avoir purgé une peine de cinq années à la prison de Oukacha à Casablanca alors que la Justice l'a condamné pour « constitution de bande criminelle, détournement de trafic téléphoniques international, faux et usage de faux, de blanchiment d'argent et abus de confiance »[13], l'opérateur Wana engage, en 2024, une nouvelle procédure à son encontre et dix autres personnes et réclame 100 millions de dirhams. Il lui est reproché des transferts bancaires vers des comptes personnels au Crédit suisse à Gibraltar[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Ils font bouger le Maroc – Jeune Afrique », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b Anne Vidalie, « Les quadras du business », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a b et c « ZAZ Karim (2) » [archive du ].
  4. a b et c « Ils ont fait 2012 », sur Challenge Hebdo (consulté le ).
  5. a et b « Rabat donne naissance au troisième opérateur marocain », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. par Dominique Lagarde et, « L'an I », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Wana dans l’incertitude – Jeune Afrique », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Près de la moitié des résidences de la future station balnéaire de Saïdia vendues », sur yabiladi.com (consulté le ).
  9. (en) « MOROCCO : Karim Zaz - 21/10/2010 - Maghreb Confidential », sur africaintelligence.com, (consulté le ).
  10. a et b (en) « MOROCCO : Microcredit the Name of New Game - 11/01/2007 - Maghreb Confidential », sur africaintelligence.com, (consulté le ).
  11. « Karim Zaz, le Phoenix de l'Internet Marocain / / Labass.net », sur Labass.net, (consulté le ).
  12. (en) « Morocco : XCOM - 24/05/2012 - Maghreb Confidential », sur africaintelligence.com, (consulté le ).
  13. « Karim Zaz libéré après avoir purgé une peine de cinq ans de prison », sur Le Desk (consulté le ).
  14. « Blanchiment d'argent: Wana réclame 100 millions de dirhams à Karim Zaz », sur Le Desk, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]