Joseph Flamens

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Joseph Flamens
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Joseph Flamens, né à Castelmayran (Tarn-et-Garonne) le [1] et mort le , est un avocat et homme politique français, membre du parti radical et défenseur des idées républicaines. Il a été maire de Castelsarrasin[1] deux décennies durant.

Biographie[modifier | modifier le code]

Joseph Flamens est né le à Castelmayran, d'Arnaud Flamens, propriétaire, et de Jeanne Marie Decons[2].

Il fréquente l'école communale de Castelmayran puis, à partir de l'âge de huit ans, est pensionnaire au collège de Castelsarrasin. Bon élève, il obtient une bourse pour suivre des études classiques au lycée de Montauban[3],[4]. Renvoyé du lycée pour rebellion, il entre dans une boîte à bachot à Toulouse[4].

Après le baccalauréat, il s'engage, le , pour quatre ans (jusqu'au ) comme simple soldat, au 4e régiment de zouaves à Alger. Promu caporal, il est rétrogradé zouave de deuxième classe en 1878 « pour esprit d'indiscipline calculée »[4],[1].

Rentré au pays en 1879, il trouve un emploi de surnuméraire à la sous-préfecture de Castelsarrasin en 1880[5],[4],[1]. Le , il épouse une institutrice, Françoise Batilde Gondalma née à Castelsarrasin le [2].

Ardent défenseur des idées républicaines, ses sentiments lui vaudront, en 1889, d'être relevé de ses fonctions, sanction également due à son lien de parenté avec Pierre Flamens, avocat, déporté après le coup d'État du 2 décembre 1851[4],[1].

Franc-maçon, il est initié à la loge « La Libre Pensée » à l'Orient de Castelsarrasin tout comme Pierre Flamens. Il rejoint toutefois en 1907 « La Parfaite Union » de Montauban[4].

En 1909, il entreprend des études d'avocat à l'âge de 52 ans. Il décroche sa licence en droit en 1911. Il devient avocat auprès du tribunal de Castelsarrasin de 1913 à 1920[4].

Joseph Flamens occupe par la suite le poste de secrétaire de mairie jusqu'en 1912, date à laquelle il est révoqué, ainsi que son adjoint, Pierre Carbone, par le maire en raison de leurs convictions jugées trop républicaines[4].

Membre du Cercle de Travail de Castelsarrasin, il est, en 1913, co-délégué du Tarn-et-Garonne au Congrès de Pau du parti radical[6].

Pendant la première Guerre mondiale, il perd dans les combats l'un de ses fils, saint-cyrien[5].

À la suite de leur révocation en 1912, Joseph Flamens et Pierre Carbone s'étaient pourvus en Conseil d'État. Celui-ci, en , annule l'arrêté du maire en considérant que la révocation avait été prononcée pour des raisons étrangères au service. La ville est condamnée à payer des indemnités aux deux fonctionnaires[7]. Un mois plus tôt (), Joseph Flamens était parvenu, lors d'élections municipales, à imposer ses idées : élu conseiller municipal le puis devenu adjoint au maire le , il était devenu maire de Castelsarrasin le [5],[8],[1].

Le Bulletin du parti radical et radical-socialiste du le donne comme « président du Comité radical socialiste de Castelsarrasin »[9].

En 1930, il participe à une conférence sur les communes inondées de sa région[10].

Il nomme chef de corps des sapeurs-pompiers de Castelsarrasin, Albert Castanet, ingénieur, depuis 1937 responsable de la voirie à Castelsarrasin. Ce dernier marque de son empreinte la future compagnie Marceau-Faure, de 1938 à 1955[11].

Constamment réélu maire, il démissionne le , refusant de prêter serment au maréchal Pétain et au régime de Vichy[12],[13].

La guerre finie, il est nommé, en 1944, maire de Castelsarrasin par le Gouvernement provisoire de la République française mais, se trouvant trop âgé (88 ans), il démissionne en 1945[4],[13].

« Figure emblématique du radicalisme castelsarrasinois », il décède le [2].

Décoration[modifier | modifier le code]

Il est nommé officier de la Légion d'honneur le [1],[4].

Hommage[modifier | modifier le code]

Son nom a été donné à une rue à Castelsarrasin[14].

Publications[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g « NOTICE. Renseignements produits à l'appui d'un projet de décret tendant à nommer un OFFICIER de la LEGION D'HONNEUR. Ministère de la culture - Base Léonore », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le )
  2. a b et c Pierre Flamens, insurgé de 1851 à Castelsarrasin (section Joseph Flamens), La Brochure 82210 Angeville, 8 janvier 2011.
  3. Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 1924/08/13 (année 56, N° 216) : « Flamens (Joseph), vice-président de l'association des anciens élèves du collège de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) ».
  4. a b c d e f g h i et j Les célébrités de la famille, section Joseph Flamens, sur Force Pas 3.
  5. a b et c La Vie municipale, 6 janvier 1924, p. 489 : « M. FLAMENS (Joseph), maire de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne). / Depuis 1887, a rempli des fonctions administratives à la sous-préfecture de Castelsarrasin, puis à la mairie de cette ville. Maire de Castelsarrasin depuis le mois de mai 1920, 37 ans de fonctions électives. »
  6. Première liste des Délégués au Congrès de Pau, dans Le Radical, 1913.
  7. Pour les secrétaires de mairie. Un arrêt du Conseil d'État, dans L'Ouest-Éclair, 27 juin 1920, page 1 : « Montauban, 26 juin. - Il y a huit ans, M. Joseph Flamens, secrétaire et Pierre Carbone, secrétaire adjoint de la mairie de Castelsarrasin ont été révoqués par le maire de Castelsarrasin. Tous deux se sont pourvus en Conseil d'État qui, considérant que la révocation avait été prononcée pour des raisons étrangères au service, vient d'annuler l'arrêté du maire. La ville devra payer des indemnités aux deux fonctionnaires révoqués. »
  8. Pour les secrétaires de mairie, op. cit. : « Aux dernières élections, MM. Flamens et Carbone ont été élus conseillers municipaux et depuis deux mois, M. Flamens est maire de Castelsarrasin. »
  9. Bulletin du parti radical et radical-socialiste, 5 juillet 1922.
  10. Armand Guillon, L'œuvre de reconstitution des départements inondés : conférence faite à Moissac, le 14 juin 1930, Toulouse, Douladoure, (BNF 32208023).
  11. Max Lagarrigue, « Avant la fusion des casernes, la compagnie Marceau-Faure s'offre un baroud d'honneur - Journées du patrimoine », sur La Dépêche.,
  12. Max Lagarrigue, le PCF tarn-et-garonnais, 1936-1946, in Bulletin de la société archéologique et historique de Tarn-et-Garonne, tome CXXIII, 1998, p. 196.
  13. a et b Max Lagarrigue, Faustin Bésiers, résistant et maire de la Libération, sur ladepeche.fr, 20 août 2014.
  14. « Voies portant le nom de Joseph Flamens », sur rues.openalfa.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]