Jean-Jacques Renoliet

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Jean-Jacques Renoliet
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Fonctions
chercheur, historien, professeur
Biographie
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Directeur de thèse
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Titres honorifiques
Docteur
Œuvres principales
L'UNESCO oubliée, la Société des Nations et la coopération intellectuelle (1919-1946)

Jean-Jacques Renoliet (né en 1958) est un historien et professeur français. Les travaux de Jean-Jacques Renoliet portent principalement sur la Commission internationale de coopération intellectuelle (CICI), organe de la Société des Nations en tant que précurseur de l'UNESCO[1]. Son ouvrage principal, intitulé L'UNESCO oubliée, la Société des Nations et la coopération intellectuelle (1919-1946), paru en 1999, porte sur l'Institut International de Coopération Intellectuelle et fait désormais référence dans toute recherche académique sur la coopération culturelle de l'entre-deux-guerres[2],[3],[4].

Il officie en tant que professeur d'histoire-géographie au sein du lycée Aristide-Briand d'Évreux[1]. L'historien y dispense, en anglais, des cours sur l'histoire des relations internationales et la géographie dans le cadre de la section européenne de l'établissement[5],[6].

Carrière universitaire et débats académiques[modifier | modifier le code]

« L'UNESCO oubliée » : une contribution majeure à la recherche académique[modifier | modifier le code]

L'UNESCO oubliée, la Société des Nations et la coopération intellectuelle (1919-1946) a été réutilisé et critiqué par d'autres historiens. De manière générale, le livre a été plutôt bien reçu dans le milieu universitaire. Dans une critique, Guy Gosselin voit dans l'ouvrage de l'universitaire « un apport important à l'histoire de la Société des Nations »[2]. En effet, avant 1999, la littérature académique française n'avait pas d'ouvrage historiographique portant spéficiquement sur la Commission internationale de coopération intellectuelle. Ainsi, Jean-Jacques Renoliet est l'« auteur du seul ouvrage d’importance consacré à l’Institut »[3] et « c’est surtout l’ouvrage de Jean-Jacques Renoliet en 1999 qui fait aujourd’hui encore [2018] office de référence »[4].

La thèse avancée par Jean-Jacques Renoliet selon laquelle la création de l'UNESCO n'a été possible que grâce à l'organisme culturel de la Société des Nations est reprise par de nombreux chercheurs[7] tels que la sociologue Gisèle Sapiro[8].

Plus récemment, en 2012, l'historien français Robert Frank, spécialiste des questions européennes et des relations internationales, déplore dans le livre de Jean-Jacques Renoliet le manque d'attention portée à « l’histoire du droit international et des juristes, ceux-ci ayant été trop négligés par les spécialistes de l’histoire intellectuelle; que leur engagement pour la paix et les droits de l’homme »[9].

Conférencier universitaire[modifier | modifier le code]

En plus de son activité d'auteur, Jean-Jacques Renoliet est un conférencier, ayant notamment officié au sein de l'UNESCO[10]. En 2009, Jean-Jacques Renoliet dispense également des colloques au prestigieux Collège de France[11].

Tintinophile, l'historien a également mené, pour le compte de l'Université populaire d'Évreux, une étude des relations internationales au prisme de la bande dessinée d'Hergé[12].

Principales publications[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Jean-Jacques Renoliet - | UNESCO.ORG », sur portal.unesco.org (consulté le )
  2. a et b Guy Gosselin, « RENOLIET, Jean-Jacques. L'UNESCO oubliée. La Société des Nations et la coopération intellectuelle (1919-1946) Paris, Publications de la Sorbonne, 1999, 352 p. », Études internationales, vol. 32, no 1,‎ , p. 134–138 (ISSN 0014-2123 et 1703-7891, DOI https://doi.org/10.7202/704272ar, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Juliette Dumont, « Introduction », dans L'Institut international de Coopération intellectuelle et le Brésil (1924-1946) : Le pari de la diplomatie culturelle, Éditions de l’IHEAL, coll. « Chrysalides », (ISBN 978-2-915310-40-5, lire en ligne), p. 15–34
  4. a et b Martin Grandjean, Les réseaux de la coopération intellectuelle. La Société des Nations comme actrice des échanges scientifiques et culturels dans l’entre-deux-guerres, Lausanne, Université de Lausanne, , 693 p. (lire en ligne), p. 22
  5. « Les Aventures de Tintin, reflet des tensions et des conflits du XXe siècle », sur Université populaire d'Evreux (consulté le )
  6. « Section européenne », sur Lycée Aristide Briand (consulté le )
  7. Lucile Desmoulins et Camille Rondot, « Inscrire la diplomatique intellectuelle dans une capacité d’agir : l’Unesco et l’argument des think tanks », Hermès, La Revue,‎ , pp. 158-165 (lire en ligne)
  8. Gisèle Sapiro, L’espace intellectuel en Europe. De la formation des États-nations à la mondialisation XIXe – XXIe siècle, Paris, L’espace intellectuel en Europe. De la formation des États-nations à la mondialisation XIXe – XXIe siècle, coll. « Hors collection Sciences Humaines », , 410 p. (lire en ligne), « 3. L'internationalisation des champs intellectuels dans l'entre-deux-guerres : facteurs professionnels et politiques », pp. 111 - 146
  9. Robert Frank, Pour l’histoire des relations internationales, Paris Cedex 14, Presses universitaires de France, coll. « Le Nœud Gordien », , 776 p. (lire en ligne), « Chapitre 1. L’historiographie des relations internationales : des « écoles » nationales », pp. 5-40
  10. « Mercredi - 16 novembre | UNESCO.ORG », sur portal.unesco.org (consulté le )
  11. « La Société des Nations et la coopération intellectuelle(1919-1939) », sur www.college-de-france.fr (consulté le )
  12. « Tintin dans la politique internationale du XXe siècle » (consulté le )
  13. Jean-Jacques Renoliet, Division et unité de l'Europe, SEHRIC, (OCLC 489906177, lire en ligne)
  14. Jean-Jacques Renoliet, « L'Institut international de coopération intellectuelle (1919-1940) », Thèse, Atelier national de reproduction des thèses,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. Jean-Jacques Renoliet, L' UNESCO oubliée : la Société des Nations et la coopération intellectuelle (1919-1946), Publ. de la Sorbonne, , 352 p. (ISBN 978-2-85944-384-9, OCLC 237371698, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]