Isidore Liseux

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Isidore Liseux
Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité
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Antoine-Isidore Liseux est né le 27 juin 1835 à Chacrise, dans l'Aisne, ou son père, Pierre-Antoine Liseux, y était Jardinier, époux de Victoire-Angélique Givry et est décédé à Paris-6° le 11 janvier 1894 (Archives départementales de Paris, 1894, V4E 8495, acte n°72), âgé de 58 ans et époux de Thérèse Fleury, épousée à Paris le 4 mars 1865; il fut un éditeur français avec lequel Alcide Bonneau (1836-1904) collabora.

Biographie

Après avoir été l'élève de Mgr Dupanloup au petit séminaire de La Chapelle-Saint-Mesmin, l'éditeur Isidore Liseux fut actif sur Paris entre 1875 et 1894, et publia entre autres des ouvrages érotiques ou « curieux ». Dès 1876, l'érudit Alcide Bonneau lui apporte des manuscrits originaux et des ouvrages assez rares, ou du moins épuisés, et qu'ils éditent parfois en versions bilingues à partir du latin ou de l'italien. Jules Troubat (1836-1914) fut aussi de ses collaborateurs.

Liseux n'est pas un éditeur d'ouvrages pornographiques ni clandestins : sa marque est visible et les mentions afférentes sont rarement fantaisistes. En revanche, il fut imité dès la fin du XIXe siècle, sans doute dans le but de donner de la respectabilité à des textes qui n'en possédaient nullement : quoi qu'il en soit, son catalogue fut pillé, ce qui constitue en général un signe de qualité.

Paradoxalement, alors qu'il ne se cachait point, sinon des créanciers, un doute sur son existence réelle fut émis au cours du siècle suivant. De récentes études ont prouvé son existence et rétabli sa mémoire, ainsi que celle d'Alcide Bonneau[1].

Sa devise était scientia duce : « Que la connaissance te guide » et son modèle en matière de typographie fut Pierre Jannet. Ses couvertures comportaient un gaufrage et une impression parfois en bichromie. En cela, il fut le successeur de Jules Gay ou Poulet-Malassis.

Il ouvrit boutique au 19 passage Choiseul, non loin des éditions Alphonse Lemerre et mourut au 2 rue Bonaparte. D'après Guillaume Apollinaire, ses archives furent récupérées par l'éditeur belge François van Crombrugghe (1855-1921), lequel travaillait également avec Auguste Brancart.

Travaux

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  • [traduction commentée] La Conférence entre Luther et le diable au sujet de la messe racontée par Luther lui-même dans son livre de la Messe privés et de l’onction des Prêtres, commentaires par Nicolas Lenglet Du Fresnoy et Géraud de Cordemoy[2].

Bibliographie

  • Paule Adamy, Isidore Liseux 1835-1894 : un grand « petit éditeur », Bassac, Plein Chant, 2009, (ISBN 9782854522938) — bibliographie sélective p. 498-506.
  • Guillaume Apollinaire, « Souvenirs d'Auteuil », in Le Flâneur des deux rives, chroniques, Éditions de La Sirène, 1918, p. 22-28.
  • Guillaume Apollinaire, Fernand Fleuret, Louis Perceau, L'Enfer de la bibliothèque nationale, Paris, Mercure de France, 1913.
  • Olivier Bessard-Banquy, « Isidore Liseux, ancien séminariste, éditeur de curiosa », in Curieux curiosa, textes réunis par Jean-Jacques Lefrère et Michel Pierssens, Du Lérot éditeur, 2009, p. 99-112.
  • Alcide Bonneau, Curiosa, Isidore Liseux, 1887
  • Robert Delle Donne, Isidore Liseux, éditeur et érudit, in Le Bibliophile no V, 1933, p. 251-254
  • Jean-Pierre Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français entre 1880 et 1920, Paris, chez l'auteur, 2002.
  • Pascal Pia, Les Livres de l'enfer, C. Coulet et A. Faure Édition, 1998, p. 820.
  • Marie-Françoise Quignard, Raymond-Josué Seckel (s./dir.), « Notice sur Isidore Liseux », in L'Enfer de la bibliothèque, Éros au secret, catalogue de l'exposition, Paris, Bibliothèque nationale de France, 2007, p. 212-213.
  • Octave Uzanne, Quelques-uns des livres contemporains en exemplaires choisis, curieux ou uniques titres de la bibliothèque d'un écrivain bibliophile parisien, Éditions A. Durel, 1984.

Articles connexes

  • Friedrich Karl Forberg, son étude De Figuris Veneris fut traduite pour la première fois par Alcide Bonneau et publiée par Liseux en 1882.

Liens externes

Notes et références

  1. L'Enfer de la bibliothèque. Éros au secret (2007), infra.
  2. Notice sur le site bibliographique scissors-and-paste.net.