Heterogaster

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Phygadicus, Phygas

Heterogaster est un genre d'insectes du sous-ordre des hétéroptères (punaises) et de la famille des Heterogastridae.

Description[modifier | modifier le code]

Ces punaises ont le corps ovale-oblong. La ponctuation de la tête et de la partie antérieure du pronotum est plus serrée et moins profonde que celle du reste du dessus du corps. La tête est à peu près aussi longue que large. Le pronotum est trapézoïdal avec une carène latérale. Le scutellum est généralement caréné longitudinalement dans sa partie postérieure. Le bord antérieur de la corie est généralement droit. Les pattes sont unicolores ou bicolores[1],[2]. Ce genre se distingue des autres genres d'Heterogastridae présents en Europe par une tête moins large que le pronotum, celui-ci avec les bords latéraux arqués ou sinués, et le fémur antérieur le plus souvent avec une épine distale[1].

Répartition[modifier | modifier le code]

Les espèces de ce genre sont majoritairement paléarctiques (écozone qui comprend également l'Afrique du Nord), sauf une espèce indomalaise (H. cymoides des Célèbes) et deux qui sont natives d'Amérique du Nord, H. behrensii (du Canada au Mexique) et H. flavicosta (États-Unis)[3]. H. urticae a également été introduite en Amérique du Nord[4] et, apparemment vers la fin des années 1970 en Nouvelle-Zélande[2].

Biologie[modifier | modifier le code]

Ce genre se nourrit sur Lamiaceae (Origanum, Nepeta etc.), et, en ce qui concerne H. urticae, sur Urtica (Urticaceae)[1]. Chez H. urticae, l'hivernation se fait au stade adulte, dans la litière près des plantes-hôtes[1]. Les œufs sont pondus au sol au pied des plantes-hôtes, parfois sur les tiges ou les feuilles. Ils sont abondamment recouvert par la femelle d'une sécrétion qui durcit et les protège[2].

Classification[modifier | modifier le code]

Ce genre Heterogaster est décrit en 1829 par l'entomologiste prussien Peter Samuel Schilling (1773-1852)[5],[6],[7],[8], pour l'espèce H. artemisiae. Au moment de sa description, il y rattache également une autre espèce H. urticae, décrite antérieurement, en 1775, sous le nom de genre Cimex (seul nom de genre auquel, au début de la taxonomie scientifique, toutes les punaises terrestres étaient attachées depuis Linné), puis passée par le nom de Lygaeus urticae. Heterogaster urticae est donc l'espèce type du genre, par désignation subséquente. Plus tard, l'espèce H. cathariae, décrite en 1785, y est également rattachée[3].

Heterogaster est le genre type de sa famille, d'abord traitée comme une sous-famille au sein des Lygaeidae, les Heterogastrinae, avant d'être élevée au rang de famille, les Heterogastridae[9].

Il comprend une quinzaine d'espèces actuelles et une petite dizaine d'espèces fossiles[3].

Synonymes[modifier | modifier le code]

Selon BioLib en 2023, les synonymes du genre sont au nombre de deux :

  • Phygadicus Fieber, 1851[10]
  • Phygas Fieber, 1837[10]

Liste d'espèces[modifier | modifier le code]

Selon BioLib (11 novembre 2022)[10] :

Le catalogue en ligne Lygaeoidea Species Files mentionne encore une espèce, Heterogaster muscorum Gistl, 1837[11].

Espèces présentes en Europe[modifier | modifier le code]

Selon Fauna Europaea (11 novembre 2022)[12] :

Espèces fossiles[modifier | modifier le code]

Selon Paleobiology Database, en 2023, le genre comprend 9 espèces fossiles ou plutôt huit[7] dont les plus anciennes remontent à l'Oligocène (entre −33 et −28 millions d'années) :

Selon Paleobiology Database, en 2023, le nombre de collections de fossiles est quinze pour 21 occurrences[7] :

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Publication originale[modifier | modifier le code]

  • [1829] (la) Peter Samuel Schilling, « Hemiptera Heteroptera Silesiae systematice disposuit Schilling », Beiträge zur Entomologie, Breslau, vol. 1,‎ , p. 34–92. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Références taxonomiques[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Jean Péricart, Hémiptères Lygaeidae euro-méditerranéens, vol 1, Paris, Fédération française des sociétés de sciences naturelles, coll. « Faune de France », , 476 p., pp. 419-444
  2. a b et c G. G. E. Scudder et A. C. Eyles, « Heterogaster urticae (Hemiptera: Heterogastridae), a new alien species and family to New Zealand », The Weta, vol. 25,‎ , p. 8-13 (lire en ligne [PDF])
  3. a b et c « genus Heterogaster Schilling, 1829: Lygaeoidea Species File », sur lygaeoidea.speciesfile.org (consulté le )
  4. (en) Randall T. Schuh et Christiane Weirauch, True bugs of the world (Hemiptera, Heteroptera) : classification and natural history., Manchester, Siri Scientific Press, , 800 p. (ISBN 978-0-9957496-9-6 et 0-9957496-9-8, OCLC 1125224106, lire en ligne), p. 276-277
  5. Peter Samuel Schilling 1829, p. 34-92.
  6. (fr + en) Référence GBIF : Heterogaster Schilling, 1829 (consulté le ).
  7. a b c et d (en) Référence Paleobiology Database : Heterogaster Schilling 1829 (true bug) (consulté le ).
  8. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 11 novembre 2022
  9. (en) Thomas J. Henry, « Phylogenetic analysis of family groups within the infraorder Pentatomomorpha (Hemiptera: Heteroptera), with emphasis on the Lygaeoidea », Annals of the Entomological Society of America, vol. 90, no 3,‎ , p. 275-301 (lire en ligne [PDF])
  10. a b et c BioLib, consulté le 11 novembre 2022
  11. « species Heterogaster muscorum Gistl, 1837: Lygaeoidea Species File », sur lygaeoidea.speciesfile.org (consulté le )
  12. Fauna Europaea, consulté le 11 novembre 2022