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Germain Sarrut

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Caricature de Germain Sarrut à la tribune de l'Assemblée constituante, par Cham.

Germain Sarrut, né le à Canté[1] et mort le à Pontlevoy[2], est un écrivain et homme politique français.

Biographie

Dominique Germain Sarrut fait ses études secondaires comme boursier au lycée de Toulouse, puis vient à Paris étudier la médecine.

Il est pendant quelque temps prosecteur au Val-de-Grâce et préparateur du docteur Pierre Salomon Ségalas. Entré dans l'enseignement, il est nommé professeur au collège de Pontlevoy en 1822. Devenu directeur de cet établissement en 1824, il est contraint de démissionner trois ans plus tard en raison de son engagement politique pour la démocratie.

La monarchie de Juillet (1830-1848)

Après la révolution de juillet 1830, il est président de la commission départementale de l'Ariège. Comme beaucoup de républicains et d'hommes de gauche, heureux de la chute de Charles X, il est rapidement déçu par le maintien d'un système censitaire très peu élargi. Il entre donc en opposition à la monarchie de Juillet, qu'il attaque en tant que journaliste et polémiste. Collaborateur, propriétaire et directeur de La Tribune des départements, il est confronté à plus d'une centaine de procès et est condamné à des amendes, voire à des peines de prison. En 1835, il entreprend avec Edme-Théodore Bourg (B. Saint-Edme) la Biographie des hommes du jour, un recueil de biographies de contemporains prenant clairement parti pour les opposants au régime, qu'ils soient républicains ou bonapartistes.

La Seconde République (1848-1852)

Après la révolution de 1848, Sarrut est nommé commissaire de la République dans le Loir-et-Cher puis est élu représentant de ce département à l'Assemblée constituante, où il siège à l'extrême-gauche, avec la Montagne. Après les journées de Juin, il proteste contre l'état de siège et prend la défense des insurgés lors des conseils de guerre. Il vote contre les poursuites envers Louis Blanc et Marc Caussidière, pour l'abolition de la peine de mort, pour le droit au travail, pour la suppression de l'impôt du sel, pour la proposition Rateau, pour l'amnistie, contre l'interdiction des clubs, contre les crédits de l'expédition de Rome et pour l'abolition de l'impôt des boissons.

Réélu à l'Assemblée législative en , Sarrut est invalidé par la majorité de droite, qui fonde cette décision sur son implication dans une ancienne faillite. S'étant présenté à une élection législative complémentaire en juillet, il est battu par Justinien Nicolas Clary, candidat bonapartiste.

Le Second Empire

Malgré ses liens avec le mouvement bonapartiste (en 1840, il a été perquisitionné après la tentative de Coup d'État de Strasbourg), il s'oppose à la politique du président Louis-Napoléon Bonaparte, dont le coup d'État du 2 décembre 1851 éloigne définitivement Sarrut de la scène politique.

Domicile

En 1834, il est domicilié à Paris au 17, rue Saint-Pierre-Montmartre[3] (actuelle rue Paul-Lelong).

Publications

  • Procès à l'histoire, brochure reprise par B. Saint-Edme dans son Répertoire général des causes célèbres, anciennes et modernes, Paris, Rozier, 1834-1835.
  • Études rétrospectives sur l'état de la scène tragique depuis 1815 jusqu'à 1830 - Pierre Victor, recherches artistiques et littéraires sur sa carrière théâtrale, Paris, Krabbe, 1843.
  • Les Fils d'Arpad, étude historique, Paris, Dentu, 1861.
  • Biographie des hommes du jour, en collaboration avec B. Saint-Edme, Paris, 1835-1843, 6 vol., Librairie H. Krabbe, 15 quai Saint-Michel.
  • Paris pittoresque, en collaboration avec B. Saint-Edme, Paris, 1842, 2 vol.
  • Histoire de France (suite de l’Histoire de France de Louis-Pierre Anquetil), en collaboration avec Gabriel Roux, Paris, Marescq, 1852.

Notes et références

  1. La Presse, 3 novembre 1883, p. 1. sur Gallica « est décédé avant-hier ». Le site de l'Assemblée nationale indique, de façon erronée (?), "1863".
  2. Archives départementales de Loir-et-Cher, commune de Pontlevoy, Cote 1 MIEC 180 R3, page 332
  3. Cour des Pairs. Dépositions de témoins. Saint-Étienne. Première série. Événements de février. Dossier Caussidière et Nicot, no 199 du greffe, 62e pièce, p. 64 (en ligne).

Bibliographie

Liens externes