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GK Persei

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GK Persei
Description de cette image, également commentée ci-après
GK Persei: Nova de 1901.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 03h 31m 12,0096s[1]
Déclinaison +43° 54′ 15,467″[1]
Constellation Persée
Magnitude apparente 14,0[2]

Localisation dans la constellation : Persée

(Voir situation dans la constellation : Persée)
Caractéristiques
Type spectral Be+K2sdI
Astrométrie
Vitesse radiale 28 km/s[3]
Mouvement propre μα = −6,714 mas/a[1]
μδ = +17,191 mas/a
Parallaxe 2,097 ± 0,116 mas[4]
Distance 1 560+91
−82
 al[4]
(477+28
−25
 pc)

Désignations

GK Per, Nova Per 1901, HD 21629, HR 1057, BD+43°740a, 2MASS J03311201+4354154, 1RXS J033111.9+435427[3]

GK Persei (ou Nova Persei 1901) est une nova particulière qui survint en 1901 dans la constellation de Persée. Elle atteignit une magnitude minimale (correspondant à une luminosité maximale) de 0,2[5].

Découvert

Celle-ci fut découverte par Thomas David Anderson, astronome amateur écossais, qui était également le découvreur de Nova Aurigae 1892[6].

Expansion de rémanent

Autour de GK Persei se trouve la nébuleuse du Feu d'Artifice, un rémanent détecté en 1901, qui se constitue d'une nuage en expansion de bulles de gaz et de poussières se déplaçant jusqu'à 1200 km/s[7].

Or, ce rémanent continue à foncer sans décélérer. De nos jours, celle-ci est identifiée comme étoile variable cataclysmique, qui reste un des quatre meilleurs exemples, avec V603 Aquilae, CP Puppis et V1500 Cygni. Car, à partir de 1966, Nova Persei 1901 présente explicitement la caractéristique de la naine blanche cataclysmique[6].

Autrement dit, il s'agit d'une petite version de supernova ou nova classique (Classical nova), selon le mot qu'emploient les astronomes[8].

Observations en rayons X

Image obtenue par la Nasa en 2015, en rayon X (bleu), en onde radio (rose) et par télescope Hubble (jaune)[8].

L'expansion de GK Persei est si impressionnante qu'une fois le télescope Chandra devenu disponible, les chercheurs effectuèrent en 2000 et 2013 leurs observations en rayon X[8]. En effet, l'émission de rayons X avait été constatée déjà en 1978[6]. L'image obtenue indique que cet objet se caractérise d'une grande quantité de gaz à haute température (en bleu), d'une énorme énergie créée par ondes de choc laquelle est gardée de l'électron accéléré (en rose) et de l'expansion de matériaux sans arrêt (en jaune)[8]. La nature d'une petite source découverte et dans la nuage de gaz (en bas à gauche dans l'image) n'est pas encore identifiée[8]. D'ailleurs, l'EXOSAT, un autre télescope pour les rayons X, avait observé la continuation d'activité physique de l'étoile explosée, à la différence de la supernova qui doit effondre. Il y reste une naine blanche qui demeure un pulsar tournant en 351,34 secondes selon le rayon X[9],[6].

Explosion régulière

Luminosité entre 1901 et 1905 ainsi que 1966 et 2020

Depuis 1966, le système binaire rétablit sa nature en tant que nova. L'augmentation de luminosité, jusqu'à trois magnitudes, est constatée avec quasiment trois ans d'intervalle[6].

Question de la vitesse d'expansion

En 1901, seulement quelques mois après l'explosion, des astronomes tel Camille Flammarion observèrent son rémanent alors qu'en général, le phénomène se trouve quelques années plus tard. L'observation donnait onze minutes d'arc d'expansion par an, qui signifie plus de vitesse de la lumière. Ce paradoxe fut finalement résolu en 1939 par Paul Couderc. On constatait, en fait, l'écho de lumière créé par la poussière devant l'étoile[6],[5].

Anecdote

L'écrivain américain H. P. Lovecraft, dans sa nouvelle Par-delà le mur du sommeil (Beyond The Wall Of Sleep), fait référence à Nova Persei 1901, en citant l'œuvre de Garrett Putman Serviss Astronomy with the Naked Eye (1908)[10].

Notes et références

  1. a b et c (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. William F. van Altena, J.T. Lee et E. D. Hoffleit, The general catalogue of trigonometric [stellar] parallaxes, (Bibcode 1995gcts.book.....V)
  3. a et b (en) V* GK Per Nova sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  4. a et b Thomas E. Harrison, Jillian Bornak, Barbara E. McArthur et G. Fritz Benedict, « Hubble Space Telescope Fine Guidance Sensor Parallaxes for Four Classical Novae », The Astrophysical Journal, vol. 767, no 1,‎ , p. 7 (DOI 10.1088/0004-637X/767/1/7, Bibcode 2013ApJ...767....7H, arXiv 1302.3245, lire en ligne)
  5. a et b Peter van der Kruit, Jacobus Cornelius Kapteyn, p. 311 - 315, 2015 (en)[1]
  6. a b c d e et f The American Association of Variable Star Observers, GK Persei (en)[2]
  7. « NOAO », sur NOAO (consulté le )
  8. a b c d et e Nasa, Mini Supernova Explosion Could Have Big Impact, le 13 mars 2015 (en)[3]
  9. Joseph Patterson, Rapid Oscillations in Cataclysmic Variables. VII. GK Persei, 1991 (en)[4]
  10. H. P. Lovecraft, Beyond the Wall of Sleep, préface de l'édition 2021 (en)[5]


Liens externes

Notices

Vidéo

  • Blown-Up Star Seen Expanding - 58 Year Time -Lapse Video (Expansion d'une étoile explosée - 58 ans de suivi) :
    [vidéo] Disponible sur YouTube