Fosse no 1 - 3 des mines d'Azincourt

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fosse no 1 - 3 des mines d'Azincourt
La fosse no 1 vers 1900.
La fosse no 1 vers 1900.
Puits n° 1
Coordonnées 50,317, 3,205379[BRGM 1]
Début du fonçage 1858
Profondeur 630 mètres
Étages des accrochages 205, 245, 295, 345, 395, 470, 545 et 620 mètres
Arrêt 1936
Remblaiement ou serrement 1936
Puits n° 3
Coordonnées 50,315925, 3,205453[BRGM 2]
Début du fonçage 1908
Mise en service 1911
Profondeur 690 mètres
Étages des accrochages 205, 245, 295, 345, 395, 470, 545, 620 et 650 mètres
Arrêt 1936
Remblaiement ou serrement 1936
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune Monchecourt
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Azincourt
Ressources Houille
Concession Azincourt

Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse no 1 - 3 des mines d'Azincourt
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 1 - 3 des mines d'Azincourt

La fosse no 1 - 3 de la Compagnie des mines d'Azincourt est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Monchecourt. La fosse Saint-Roch est commencée en 1858, à plusieurs kilomètres de trois autres fosses exploitées par la compagnie : Saint-Édouard, Sainte-Marie et Saint-Auguste. L'effondrement du puits Saint-Auguste en 1876, puis celui de la fosse Saint-Édouard six ans plus tard fait que la fosse Saint-Roch est la seule active de la compagnie en 1882. Une fosse no 2 pour l'aérage et la remonte des terres est ajoutée sur un autre carreau à Erchin en 1888. Des corons sont construits. Le puits de la fosse no 3 est commencé en 1908 au sud de la fosse no 1 et commence à produire en 1911. Cette dernière assure alors l'aérage. Des cités sont construites, ainsi qu'une église et une école. La fosse ferme en 1936, à la suite de la faillite de la compagnie, et les puits sont comblés. Bien après la fermeture de la fosse, les deux terrils coniques nos 222 et 227 sont exploités. La cokerie a également survécu à la fosse.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 1 et 3. Les bâtiments subsistants sont détruits à la fin des années 2000, à l'exception de la base du château d'eau. Les terrils et le carreau de fosse sont reconvertis en espace vert, les cités, l'église et les écoles ont été rénovées.

La fosse[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

La fosse Saint-Roch est ouverte à Monchecourt en 1858 à 4 300 mètres à l'ouest-sud-ouest[note 1] de la fosse Sainte-Marie, et à 530 mètres de la limite nord de la concession avec celle d'Aniche[A 1]. Le diamètre du puits est de quatre mètres. Le cuvelage est en bois de 21 à 72 mètres[Y 1]. Le terrain houiller a été atteint à 159 mètres[Y 1] ou 165 mètres[F 1]. Vers 1858, la Compagnie a aussi tenté d'ouvrir une autre fosse sur le territoire de Monchecourt, mais les travaux ont avancé lentement, et ils ont été abandonnés définitivement[F 1].

Exploitation[modifier | modifier le code]

La fosse Saint-Roch extrait alors que les fosses Saint-Édouard, Sainte-Marie et Saint-Auguste sont également productives[A 2]. Vers 1886, le puits est approfondi jusqu'au niveau de 480 mètres. De nouveau accrochages ont été installés à 345 et 395 mètres. Un autre est prévu à la profondeur de 470 mètres[F 2]. En 1888 commencent à Erchin les travaux de la fosse no 2, destinée à l'aérage et à la remonte de terres. La fosse Saint-Roch est renommée fosse no 1[A 1].

Le chevalement et le terril du no 3.

La fosse no 3 est foncée en 1908, au sud du carreau Saint-Roch et du puits déjà existant depuis cinquante ans, à Monchecourt[A 3]. L'extraction débute en 1911, le puits Saint-Roch n'assure plus que l'aérage[A 3]. Le diamètre du puits no 3 est de cinq mètres. Il est situé à 118 mètres au sud[note 1] du puits no 1.

La profondeur finale du puits no 1 est de 630 mètres[Y 1]. Il y a eu huit étages de recette aux profondeurs de 205, 245, 295, 345, 395, 470, 545 et 620 mètres[Y 1]. La profondeur finale du puits no 3 est de 690 mètres[Y 2]. Le cuvelage est en fonte de quinze à 81 mètres[Y 2]. Le terrain houiller a été atteint à 160 mètres[Y 2]. Il y a eu neuf étages de recette aux profondeurs de 205, 245, 295, 345, 395, 470, 545, 620 et 650 mètres[Y 2]. Les puits sont remblayés fin 1936[A 1], à la suite de la faillite de la compagnie[A 3]. La cokerie continue toutefois d'être exploitée.

Reconversion[modifier | modifier le code]

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 1 et 3. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. À la fin des années 2000, les bains-douches ainsi qu'une sorte de hangar et le réservoir sont détruits, il ne subsiste plus que la base de ce réservoir[2].

Les terrils[modifier | modifier le code]

Deux terrils résultent de l'exploitation des fosses nos 1 et 3[3].

Terril no 222, Saint Roch[modifier | modifier le code]

Le terril Saint Roch.
Le terril du 3 d'Azincourt.
50° 19′ 09″ N, 3° 12′ 15″ E

Le terril no 222, Saint Roch, situé à Monchecourt, est le terril conique de la fosse no 1 des mines d'Azincourt. Exploité, il subsiste toujours sur une vingtaine de mètres. Juste au sud se trouve le terril no 227[4].

Terril no 227, 3 d'Azincourt[modifier | modifier le code]

50° 19′ 01″ N, 3° 12′ 13″ E

Le terril no 227, 3 d'Azincourt, situé à Monchecourt, est le terril conique de la fosse no 3 des mines d'Azincourt. Exploité, il ne subsiste que la base. Le terril no 222 se situe juste au nord[5].

Les cités[modifier | modifier le code]

Des cités ont été bâties à proximité de la fosse, elles portent le nom de cité Saint-Robert[6].

L'église[modifier | modifier le code]

L'église.
L'école.
50° 19′ 16″ N, 3° 12′ 17″ E

L'église a été bâtie au cœur de la cité Saint-Robert[6]

Les écoles[modifier | modifier le code]

50° 19′ 21″ N, 3° 12′ 27″ E

Les écoles ont été construites près de la cokerie[6]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b et c Dubois et Minot 1991, p. 68
  2. Dubois et Minot 1991, p. 67
  3. a b et c Dubois et Minot 1991, p. 69
Références à Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord, Imprimerie Quantin. Paris,
  1. a et b Olry 1886, p. 361
  2. Olry 1886, p. 358
Référence aux dossiers concernant la renonciation à la concession d'Azincourt par Charbonnages de France
  1. a b c et d Renonciation, Fosse no 1
  2. a b c et d Renonciation, Fosse no 3

Voir aussi[modifier | modifier le code]

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 67-69. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord : Études des gîtes minéraux de la France, Imprimerie Quantin. Paris, , 414 p. (lire en ligne), p. 358, 361. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Charbonnages de France, Renonciation à la concession d'Azincourt. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article