Firmin Tristan

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Firmin Tristan
Illustration.
Fonctions
Député du Morbihan

(6 ans, 2 mois et 18 jours)
Élection
Réélection
Législature XVe et XVIe
Prédécesseur Marcel Charrier
Conseiller général du canton de Groix
1945 (?)
Prédécesseur Émile Bihan
Successeur Joseph Yvon
Maire de Groix

(20 ans)
Prédécesseur Émile Bihan
Successeur Francis Stéphan
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Groix (Morbihan, France)
Date de décès (à 78 ans)
Lieu de décès Sainte-Hélène (Morbihan, France)
Nationalité Drapeau de la France France
Parti politique IDG (1934-1936)
GDRI (1936-1940)
Profession Marin
Armateur
Chef d'entreprise

Firmin Tristan, né le à Groix et décédé le à Kercadic-en-Sainte-Hélène, est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'ostréiculteurs, il devient capitaine au long cours puis se reconvertit dans la conserverie de poisson : il met notamment au point en 1936 un procédé de mise en boîte du thon au naturel. Il possède plusieurs usines de conserves mais aussi des chantiers navals, spécialisés dans la construction de thoniers.

Il devient maire de Groix en 1925, puis conseiller général : homme le plus riche de l'île, dont il est également le principal employeur, il mène une politique sociale active teintée d'un certain paternalisme.

En 1934, il devient, à la faveur d'une élection législative partielle et après deux tentatives infructueuses en 1928 et 1932, député du Morbihan. Il se classe parmi les Radicaux indépendants et adhère au groupe des Indépendants de gauche. Réélu en 1936, il siège cette fois à la Gauche démocratique et radicale indépendante. Il fait alors partie des quinze députés élus en Bretagne signataires d'un « programme du Front Breton », qui vise alors à créer un groupe parlementaire breton à l'Assemblée nationale, et à défendre des lois en faveur de la régionalisation des institutions ou en faveur de l'enseignement de la langue bretonne[1].

Il refuse la confiance au gouvernement de Léon Blum, se prononce contre la loi sur les 40 heures mais approuve en revanche la loi créant les congés payés.

Le , il vote en faveur de la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, et demeure maire de son île sous l'occupation. Il convient toutefois de remarquer qu'il le reste également après la fin du conflit mondial, jusqu'en 1945.

Le principal quai de Port-Tudy, l'un des villages de l'île, porte aujourd'hui son nom.

Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Firmin Tristan », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Alain Déniel, Le Mouvement breton (1919-1945), Paris, Maspero, , 451 p. (ISBN 978-2-7071-0826-5, lire en ligne), p. 185.