Eugenio Miccini

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Eugenio Miccini
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Eugenio Miccini né le à Florence et mort le à Florence, était un écrivain, artiste plasticien, poète italien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après avoir suivi des études de philosophie, Eugenio Miccini décroche un diplôme en pédagogie. En , il fonde avec Lamberto Pignotti et soixante-huit amis poètes, musiciens et peintres, le Gruppo 70[1], qui promeut le concept de "poesia visiva". Ce mouvement d'abord nommé "poesia tecnologica", se caractérisait par "son souci de prendre en compte l’invasion de la société par les images via les médias de masse, et d’entrer en compétition avec ces médias, pour redonner une place à la poésie dans la société contemporaine"[2]. Issu d'un travail de "collage", les poèmes ainsi produits constituent principalement des photomontages de mots et d'images extraits de publicités et de journaux.

À partir de 1964, l'Italie découvre les travaux de Miccini et de son groupe, à travers notamment des événements qui rapprochent l'art et la technologie ou l'art et la communication. Une démarche interdisciplinaire visant à briser certains codes pour en créer de nouveaux, perturbant ainsi les règles graphiques en cours à cette époque : de par la variétés des matériaux convoqués et la multiplicité des domaines exploités, on peut parler alors d'une expérience de "poésie totale" en ce qu'elle cherche à décloisonner tous les champs du visuel. Mettant en œuvre la synesthésie et la performance, mais aussi le détournement, l'intervention dans la ville, Muccini eut un impact sensible sur la sémiotique italienne, jusque dans les années 1970.

Il dirigea une chaire de sémiotique au département Architecture de l’Université de Florence, puis enseigna l'histoire de l'art contemporain à Ravenne et Vérone.

Son travail a été montré quatre fois à la Biennale de Venise. Il a exposé au Museum of Modern Art de New York et dans des dizaines de villes du monde. En France, il a exposé principalement à Céret et Marseille.

Il a publié plus de soixante-dix livres d'artistes à tirage limité.

Bibliographie partielle[modifier | modifier le code]

  • Eugenio Miccini, Une sémiologie de la transgression, in Inter, Québec,
  • Félix Guattari, Eugenio Miccini, Luigi Serravalli : Sarenco : le triptyque du cinéma mobile - 1983-1987, Henri Veyrier / Librairie l'Avenue, Paris, 1990
  • Eugenio Miccini, Poesia visiva - Jeux de mots - Images, Marseille, cipM, 1996
  • Caterina Davinio, Tecno-Poesia e realtà virtuali, Mantoue, Sometti, 2002

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. 70 créateurs parmi lesquels : S. Loffredo, A. Moretti, S. Bussotti, G. Chiari, R. Barni, R. De Conste, F. Lastraioli, R. Malquori, E. Marchegiani, A. Natalini, L. Ori, G. Ruffi, A. Ximenes, L. Marcucci, A.B. Oliva, F. Piemontese, G.B. Nazzaro, A. Russo, A. Bueno
  2. Gaëlle Théval, "Parler l’« interlangue » de mon siècle : la poesia visiva face aux mass media", in Trans- n°2, Univ. Paris 3, 2006

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]