Emmanuelle Polack

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Emmanuelle Polack
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Naissance
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Saint-Germain-en-Laye (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Directeur de thèse
Distinction

Emmanuelle Polack, née en 1965 à Saint-Germain-en-Laye, est une historienne française de l'art, spécialiste de l'art sous l'Occupation et notamment de la spoliation d'œuvres d'art par le régime nazi.

Parcours[modifier | modifier le code]

Née en 1965, Emmanuelle Polack fait ses études universitaires à Paris (elle y est notamment élève d'André Kaspi à la Sorbonne[1]) et Montréal.

Elle devient responsable des archives du Musée des monuments français au sein de la Cité de l'Architecture et du Patrimoine[2] et, en 2012, chercheuse associée à l'Institut national d'histoire de l'art[3],[4].

Elle est l'une des spécialistes du pillage des collections d’œuvres d'art en France durant la Seconde Guerre mondiale et a étudié en particulier le travail d'inventaire de Rose Valland pendant les années 1940-1945 au Musée du Jeu de Paume. Elle a fait partie, en 2015/2016, de l'équipe qui a recherché l'origine des œuvres retrouvées chez Cornelius Gurlitt, un marchand d'art proche des nazis[5],[4].

En 2017, elle soutient une thèse de doctorat sous la direction de Philippe Dagen[6].

En 2019, elle est commissaire d'une exposition du Mémorial de la Shoah à Paris, consacrée au marché de l'art sous l'occupation allemande[1],[4]. En 2020, elle est missionnée par le Musée du Louvre pour vérifier dans ses collections la provenance des achats effectués entre 1933 et 1945[4].

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Le Marché de l'art sous l'Occupation: 1940-1944, Tallandier, 2019, 304 p.
  • Rose Valland : capitaine beaux-arts de Catel, Emmanuelle Polack et Claire Bouilhac, Éditions Dupuis, 2009
  • Rose Valland, l'espionne du musée du Jeu de Paume d'Emmanuelle Polack et Emmanuel Cerisier, Gulf Stream Éditeur, 2009
  • Les Carnets de Rose Valland : Le pillage des collections privées d'œuvres d'art en France durant la Seconde Guerre Mondiale d'Emmanuelle Polack et Philippe Dagen, Fage Éditions, 2011
  • Les Fresques de l'église Saint-Martin de Vic, Lancosme Éditeur, 2012
  • Le peintre, la danseuse, le nazi, L'Histoire, no 386, 2013

Littérature jeunesse et bande dessinée

  • Mila Racine, collection Femmes en Résistance, Casterman, Bruxelles, mars 2016, 57 p.
  • Kako der Schreckliche, Mixtvision, Berlin, juin 2015, 32 p.
  • L’Espionne du musée du jeu de paume, traduction coréenne, Séoul, avril 2015
  • Berty Albrecht, collection Femmes en Résistance, Casterman, Bruxelles, mars 2015
  • Sophie Scholl, collection Femmes en Résistance, Casterman, Bruxelles, octobre 2014
  • Amy Johnson, collection Femmes en Résistance, Casterman, Bruxelles, septembre 2013
  • Kako le Terrible, La Joie de Lire, Genève, septembre 2013

Articles[modifier | modifier le code]

Médailles, prix et distinctions[modifier | modifier le code]

  • Chevalier de l'Ordre National du Mérite, Décret du Président de la République du 29 novembre 2023
  • Prix de la Fondation Ernest et Claire Heilbronn, 10 mars 2020    
  • Prix des Arts pour l'ouvrage Le marché de l’art sous l’Occupation, décerné par l’Académie nationale des Sciences, Belles-lettres et Arts de Bordeaux, 12 décembre 2019  
  • Prix Berthe Weill pour la recherche, décerné par la Fondation du Judaïsme Français 21 mars 2018

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Cécile Rey, « Emmanuelle Polack : justicière de l'art », L'Histoire, no 459,‎ (lire en ligne).
  2. « Emmanuelle Polack », sur www.ricochet-jeunes.org (consulté le ).
  3. INHA, « Emmanuelle Polack », sur www.inha.fr, (consulté le ).
  4. a b c et d Claire Bommelaer, « Emmanuelle Polack, la réparatrice », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  5. « Emmanuelle Polack : «100 000 œuvres d’art ont été transférées en 1940 de la France vers l’Allemagne» », Libération,‎ (lire en ligne).
  6. « Le paradigme du marché de l'art à Paris sous l'Occupation 1940-1945, par Emmanuelle Polack », sur theses.fr.

Liens externes[modifier | modifier le code]