Eddy Gaumont

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Eddy Gaumont
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Édouard Jean-Marie Émile GaumontVoir et modifier les données sur Wikidata
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Eddy Gaumont avec Barney Wilen dans un concert à l'école HEC à Jouy-en-Josas, le 24 novembre 1966

Eddy Gaumont, né Édouard Jean-Marie Émile Gaumont le à Cayenne, en Guyane et mort le à Paris 13e[1], est un batteur de jazz et de free-jazz.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Eddy Gaumont est le sixième d’une fratrie de neuf enfants. Il est le fils de l'homme politique Édouard Gaumont et de Josèphe Madeleine Polycarpe. La famille quitte la Guyane natale pour s'installer définitivement en région parisienne au début des années 50. Eddy grandit au sein d'une famille où la musique tient une place importante, sa sœur cadette Joëlle Gaumont est pianiste concertiste classique et son frère cadet Dominique Gaumont était guitariste[2]. Eddy s'inscrit au Conservatoire de Versailles en 1958 où il choisit le violon. C'est là en classe de solfège qu'il fera la connaissance de Jacques Thollot avec qui il collaborera sur plusieurs expériences et albums[3]. Eddy Gaumont étudie en parallèle en autodidacte la batterie qui deviendra son instrument de prédilection. Eddy Gaumont quitte le conservatoire à l'âge de dix neuf ans. Il apprend la batterie avec le batteur Kenny Clark[4].

Carrière[modifier | modifier le code]

Dès 1966 Eddy Gaumont rejoint la scène du free-jazz français, et collabore et enregistre avec les principaux musiciens de ce mouvement, parmi lesquels Barney Wilen, Jacques Thollot, François Tusque, Jean-François Jenny-Clark, Michel Portal, Beb Guérin, Marion Brown[5],[6]...

En 1969 il fonde son propre groupe, le Synchro Rythmic Eclectic Language avec Joe Maka, Louis Xavier, celui-là même qui reprendra le groupe après le décès de son fondateur[7].

Malgré un talent reconnu de ses pairs, Jacques Thollot déclarait à son propos dans un entretien à Mediapart en 2002 « Eddy Gaumont aurait sûrement été le musicien du siècle », les projets qu'il entreprît ne rencontrèrent pas le succès[8],[9]. Après une carrière d'à peine six années Eddy Gaumont disparaît de manière tragique le 22 novembre 1971. Disparu trop tôt « Eddy Gaumont aurait sûrement été le musicien du siècle » comme le dit Jacques Thollot lors d'une interview[10].

TV, Radio[modifier | modifier le code]

Eddy Gaumont participa plusieurs fois à l'émission Le Pop-Club de José Artur, il n'en reste pas de témoignage. Il participa à l'émission Dim Dam Dom le 12 novembre 1967, la vidéo de l'émission Marion Brown video live French TV 1967 (avant-garde jazz) est l'unique témoignage d'une performance live d'Eddy Gaumont[11],[12].

Discographie[modifier | modifier le code]

Participations[modifier | modifier le code]

  • 1967 - Collaboration avec Michel Portal à la Musique du film Le Viol de Jacques Doniol-Valcroze[13].
  • François Tusques – La Reine Des Vampires 1967 - Eddy Gaumont plays violin[14].
  • 1968 - Barney Wilen – Auto Jazz - Tragic Destiny Of Lorenzo Bandini[15].
  • The B-Music Of Jean Rollin - Various Artists 1968-1979[16].
  • Compilation 1975 – Jazz Meets The World[17].
  • Jacques Thollot – Intramusique - Eddy Gaumont plays "prepared" piano[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 13e, n° 3532, vue 25/31, avec la mention « décès paraissant remonter au 19 novembre 1971 ».
  2. ↑ « Dominique Gaumont : étoile filante », sur Boukan & Une Saison en Guyane (consulté le )
  3. ↑ a et b (en) Jacques Thollot – More Intra Musique (2018, Vinyl) (lire en ligne)
  4. ↑ Nato (en Minuscules), « Le Glob: EDDY ET DOMINIQUE GAUMONT ALWAYS PRESENT », sur Le Glob, (consulté le )
  5. ↑ « Eddy Gaumont : Tous les messages sur Eddy Gaumont - Le son du grisli », sur grisli.canalblog.com (consulté le )
  6. ↑ (en) Tom Perchard, After Django: Making Jazz in Postwar France, University of Michigan Press, (ISBN 978-0-472-05242-4, lire en ligne)
  7. ↑ « Découvrir la folie franco-caribéenne Synchro Rhythmic Eclectic Language », sur Disques obscurs l'actu vinyle des rééditions des disques rares (consulté le )
  8. ↑ Jean-Jacques Birgé, « Jacques Thollot, l’art de la fugue », sur Club de Mediapart (consulté le )
  9. ↑ Nato (en Minuscules), « Le Glob: EDDY ET DOMINIQUE GAUMONT ALWAYS PRESENT », sur Le Glob, (consulté le )
  10. ↑ « Jean-Jacques Birgé », sur www.drame.org (consulté le )
  11. ↑ Marion Brown, Eddy Gaumont - video live French TV 1967 (advante-garde jazz) - [1]
  12. ↑ (en) « Marion Brown video live French TV 1967 (advante-garde jazz) » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  13. ↑ Alex Dutilh, « Jazz Culture : hommage à Jacques Thollot », sur France Musique, (consulté le )
  14. ↑ « François Tusques - La Reine Des Vampires 1967 », sur Discogs (consulté le )
  15. ↑ « Barney Wilen - Auto Jazz - Tragic Destiny Of Lorenzo Bandini », sur Discogs (consulté le )
  16. ↑ (en) The B-Music Of Jean Rollin - Various Artists 1968-1979 (2011, CD) (lire en ligne)
  17. ↑ « Various - Jazz Meets The World », sur Discogs (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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