Dragon (Beowulf)

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Beowulf face au dragon, par J. R. Skelton (Stories of Beowulf, 1908).

Un dragon est le troisième et dernier adversaire de Beowulf dans le poème épique anglo-saxon Beowulf. C'est l'un des premiers exemples connus de dragon européen dans la littérature. Il en possède toutes les caractéristiques : c'est un reptile maléfique, capable de voler et de ramper, qui crache du feu et dont la morsure est empoisonnée.

Histoire[modifier | modifier le code]

La troisième partie du poème prend place plusieurs décennies après les combats contre Grendel et sa mère, alors que Beowulf règne sur les Geats depuis cinquante ans. Un jour, un esclave en fuite découvre par hasard l'entrée d'un vieux tumulus sous lequel est caché un antique trésor. Il s'empare d'une coupe en or avant de s'enfuir. Ce vol enrage le dragon qui dormait sur le trésor depuis trois cents ans, et il quitte son repaire pour semer la destruction dans le royaume des Geats en représailles.

En apprenant la nouvelle, Beowulf décide d'aller lui-même affronter cette menace. Accompagné de onze compagnons, il se rend au tumulus où le dragon est retourné, puis ordonne à ses hommes d'attendre et de le laisser se battre seul. Le bouclier de fer que Beowulf a fait spécialement forger pour cette occasion résiste aux flammes du dragon, mais le héros lui-même peine à supporter la chaleur. Bien qu'il parvienne néanmoins à porter un coup à la créature, la victoire reste hors de portée.

Parmi les onze compagnons du roi, un seul, son parent Wiglaf, a le courage de lui venir en aide ; les autres s'enfuient. Épaulé par Wiglaf, Beowulf parvient à tuer le dragon, mais pas avant que ce dernier lui ait infligé une blessure mortelle au cou. La dernière vision de Beowulf est celle du trésor du dragon, qui est inhumé avec lui après sa mort.