Discussion:Vasistas
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Étymologie d'origine allemande ?[modifier le code]
D'après le dictionnaire Alpha Hachette de 1996, le terme date de 1784, donc les théories d'une apparition pendant le XIXème ou le XXème siècle semblent être des légendes urbaines...
- Celà dépend si l'on parle de wass-ist-dass ou de vasistas, selon Alain Rey. Refonte de l'article en cours. --Michel Barbetorte 18 août 2007 à 20:05 (CEST)
Je pense que la provenance évoquée dans l'article de l'allemand "was ist das" est éronnée. En effet, was ist das sigifie "qu'est ce que c'est?" et non qui est-ce? Pour cela, il faudrait dire "WER ist das?".
Un allemand posant la question à quelqu'un de l'autre côté d'une porte ne demanderait jamais "was ist das" mais "wer ist das"! Explication possible, de source le "dictionnaire historique de la langue française" d'Alain Rey. Et dans quel dialecte, d'exactement quelle date ? Personne n'en sait rien ! On dit bien également en français "qu'est-ce que c'est", de façon agressive, au lieu de "que puis-je pour vous" ! --Michel Barbetorte (d) 20 mars 2008 à 16:22 (CET)
Je suis Allemand et il ne semble pas du tout plausible de demander à un visiteur "Was ist das" (Qu'est-ce que c'est) au lieu de "Wer ist da?" (Qui est là?) ou simplement "Ja?" (Oui?). Peut-être qu'en de rares cas on pourrait demander "Was ist das?", mais en tant qu'habitude que tout le monde partagerait, ça parait assez drôle, presque absurde. Dans la Wikipédia allemande sous l'entrée "Kämpferfenster", on lit qu'au 18ème siècle, les fenêtres de la sorte des vasistas étaient plus connues en France qu'en Allemagne. Donc, quand des Allemands venaient en France et voyaient cette sorte de fenêtre, ils demandaient souvent: "Was ist das?" Mais il n'est pas indiqué de source pour cette explication. Peut-être serait-elle seulement un essai de rendre l'explication d'Alain Rey plus plausible.
En Allemagne, il y a une jolie légende sur le mot "Fisimatenten" (simagrées). Quand les soldats de Napoléon étaient en Allemagne, on pouvait lire sur des écriteaux dans leur camp les mots "Visitez ma tente!", et les parents disaient à leurs filles: "Macht keine Visit-ma-tenten!" (Ne faites pas des visite-ma-tentes! = Ne faites pas des simagrées!) Ça rapelle un peu l' histoire des vasistas. Dans le cas de "Fisimatenten", ce mot existe en Allemand depuis le 15ème siècle et l'explication populaire est une erreur.
- Je ne vois aucune preuve documentée des années 1700 pour cette étymologie. Une telle explication écrite 200 ans après le fait pourrait bien ne pas être fiable. L'origine allemande a un gout d'étymologie populaire. --Cornellier (discuter) 6 août 2019 à 17:06 (CEST)
Occurrences du mot[modifier le code]
Je déplace ici une section qui me semblent hors sujet en attendant un autre avis.
Utilisation du mot « vasistas »
En architecture
Eugène Viollet-le-Duc dans le Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 5, Fenêtre :
« […] que ces baies ferment aussi bien que les nôtres, sinon mieux; qu'elles peuvent être hermétiquement calfeutrées, et qu'on pouvait, au moyen de ces châssis séparés, donner aux intérieurs plus ou moins d'air et de lumière. On a remplacé tout cela aujourd'hui par des vasistas, mais nous n'avons pas encore repris les volets s'ouvrant par petites parties […] »[1]
Dans la littérature française
Au XIXe siècle, la littérature française, ou les traductions en français, ont vu apparaître le mot vasistas pour désigner des fenêtres particulières :
- Stendhal, dans La Chartreuse de Parme, en 1839 :
« […] les moments où Fabrice pouvait ouvrir la sorte de vasistas par lui pratiqué dans l’immense abat-jour qui masquait sa fenêtre. » [2].
Il doit s'agir ici d'une petite ouverture dans un volet ou un rideau.
- Alexandre Dumas, dans La Tulipe noire, en 1850 :
« Les vitrages du séchoir se soulevaient comme ceux d’une serre.[…] Le tout était de se procurer une échelle assez longue, une échelle de vingt pieds au lieu de douze.[…] L’échelle atteignait juste au vasistas. »[3].
Ce vasistas, situé à six mètres de haut, ne pouvait être placé qu'en haut d'un mur ou sur le toit.
- Gustave Flaubert, dans Madame Bovary, en 1857 :
« Elle se penchait des deux mains par le vasistas, en humant la brise ; les trois chevaux galopaient, les pierres grinçaient dans la boue, la diligence se balançait […] »[4].
Le vasistas est alors une sorte de jalousie présente sur une diligence.
- Victor Hugo, dans L'Homme qui rit, en 1869 :
« La cahute, sorte de cabane-voiture qui suivait l'itinéraire le plus varié, sans sortir pourtant d'Angleterre et d'Écosse, avait quatre roues, plus un brancard pour le loup, et un palonnier pour l'homme. Ce palonnier était l'en-cas des mauvais chemins. Elle avait à l'avant une porte vitrée avec un petit balcon servant aux harangues, tribune mitigée de chaire, et l'arrière une porte pleine trouée d'un vasistas. » [5]. Ce vasistas est une ouverture dans une porte arrière de diligence.
- Émile Zola, dans L'Assommoir, en 1877 :
« La chaleur devenait intolérable; des rais de soleil entraient à gauche, par les hautes fenêtres, allumant les vapeurs fumantes de nappes opalisées, d'un gris rose et d'un gris bleu très tendres. Et, comme des plaintes s'élevaient, le garçon Charles allait d'une fenêtre à l'autre, tirait des stores de grosse toile; ensuite, il passa de l'autre côté, du côté de l'ombre, et ouvrit des vasistas. »[6].
Il doit s'agir ici de vasistas situés sur la partie supérieure des fenêtres et ont pour fonction de ventiler le lavoir dans lequel Gervaise lave son linge.
- Honoré de Balzac, dans Le Colonel Chabert, en 1832 :
« Cette exclamation échappait à un clerc appartenant au genre de ceux qu’on appelle dans les études des saute-ruisseaux, et qui mordait en ce moment de fort bon appétit dans un morceau de pain ; il arracha un peu de mie pour faire une boulette qu’il lança railleusement par le vasistas d’une fenêtre sur laquelle il s’appuyait. Bien dirigée, la boulette rebondit presque à la hauteur de la croisée, après avoir frappé le chapeau d’un inconnu qui traversait la cour d’une maison située rue Vivienne, où demeurait maître Derville, avoué. »
- Georges Perec, dans La disparition :
« il ouvrit son vasistas »
Dans la chanson française
- Claude Nougaro, dans [[ http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Nougaro#Discographie | À bout de souffle]], en 1965 :
« Un vasistas était ouvert sur les étoiles
Et me revoilà faisant la malle
Parmi les antennes de télé »
Ce vasistas est situé sur la toiture, où l'on installe les antennes de télévision.
- Benabar, dans La station Mir
« Est-ce que j'ai fermé chez moi le vasistas
Si c'est pas le cas, ma moquette elle y passe »
En argot
- Marc-Guillaume-Alexis Vadier est connu pour avoir utilisé ironiquement le « vasistas » pour désigner la guillotine pendant la terreur.
- Henri Barbusse, dans Le Feu, Journal d'une Escouade, Chapitre XIX : Bombardement, en 1915 :
« Faudrait pas encore recevoir ça dans l’vasistas, même à cette distance, dit Paradis, en extrayant de la paroi de terre de la tranchée un fragment [d’obus] qui vient de s’y ficher […] » [7]
Les vasistas désignent ici les yeux.
Dans la littérature russe
On trouve aussi l'emploi de « vasistas » par Alexandre Pouchkine dans Eugène Onéguine, écrit entre 1825 et 1832 :
(ru)Что ж мой Онегин? Полусонный
В постелю с бала едет он:
А Петербург неугомонный
Уж барабаном пробужден.
Встает купец, идет разносчик,
На биржу тянется извозчик,
С кувшином охтенка спешит,
Под ней снег утренний хрустит.
Проснулся утра шум приятный.
Открыты ставни; трубный дым
Столбом восходит голубым,
И хлебник, немец аккуратный,
В бумажном колпаке, не раз
Уж отворял свой васисдас.
— Alexandre Pouchkine, Eugène Onéguine, Chapitre premier
La traduction d’Ivan Tourgueniev et Louis Viardot parue dans la Revue nationale et étrangère, t. 12 & 13, 1863 : « Et mon Onéguine ? À demi sommeillant, il retourne du bal dans son lit, tandis que tout Pétersbourg est déjà réveillé par le bruit de l’infatigable tambour. Les marchands se lèvent ; un vendeur des rues a déjà crié ; l’isvochtchik[17] se dirige lentement vers la station de son attelage ; la laitière, ses pots en équilibre sur l’épaule, marche allègrement en faisant crier sous ses pas la neige compacte ; les bruits agréables du matin s’éveillent ; les volets s’ouvrent ; la fumée des poêles monte en spirale bleuâtre, et le boulanger, allemand ponctuel, coiffé d’un bonnet de coton, a plus d’une fois ouvert son vasistas. »
Le mot vasistas n'est plus utilisé dans la langue russe moderne.
Vasistas on trouve aussi chez Alexandre Pouchkine, Eugène Onéguine (1825-1832)
CHAPITRE PREMIER. XXXV Что ж мой Онегин? Полусонный В постелю с бала едет он: А Петербург неугомонный Уж барабаном пробужден. Встает купец, идет разносчик, На биржу тянется извозчик, С кувшином охтенка спешит, Под ней снег утренний хрустит. Проснулся утра шум приятный. Открыты ставни; трубный дым Столбом восходит голубым, И хлебник, немец аккуратный, В бумажном колпаке, не раз Уж отворял свой васисдас.
XXXV
Et mon Onéguine ! à demi sommeillant, il retourne du bal dans son lit, tandis que tout Pétersbourg est déjà réveillé par le bruit de l’infatigable tambour. Les marchands se lèvent ; un vendeur des rues a déjà crié ; l’isvochtchik[17] se dirige lentement vers la station de son attelage ; la laitière, ses pots en équilibre sur l’épaule, marche allègrement en faisant crier sous ses pas la neige compacte ; les bruits agréables du matin s’éveillent ; les volets s’ouvrent ; la fumée des poêles monte en spirale bleuâtre, et le boulanger, allemand ponctuel, coiffé d’un bonnet de coton, a plus d’une fois ouvert son vasistas. Traduction d’Ivan Tourgueniev et Louis Viardot parue dans la Revue nationale et étrangère, t. 12 & 13, 1863.
pas dans la langue russe moderne, mais en italien et esperanto (wikipedia).
Notes et références
- Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle (1854 à 1868)
- Stendhal, La Chartreuse de Parme, Chapitre VI
- Alexandre Dumas, La Tulipe noire, Chapitre VIII : Une invasion, 1850
- Gustave Flaubert, Madame Bovary
- Victor Hugo, L’Homme qui rit, 1869
- Émile Zola,L'Assommoir, 1877
- Henri Barbusse, Le Feu, 1915
On ne va tout de même pas lister tous les extraits de toutes les fois où un mot est utilisé ! -- Amicalement, Salix [Converser] 3 février 2014 à 18:46 (CET)