Denis Gheerbrant

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Denis Gheerbrant
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Denis Gheerbrant en 2009.
Naissance (76 ans)
Paris (France)
Nationalité Drapeau de la France Français
Profession Réalisateur, directeur de la photographie
Films notables Après (un voyage dans le Rwanda)
On a grèvé

Denis Gheerbrant, né le à Paris, est un cinéaste français, auteur d'une dizaine de films documentaires qui s’inscrivent dans la continuité du cinéma direct.

Et la vie (1991), La vie est immense et pleine de dangers (1994)[1], La République Marseille (2009)[2] ont été particulièrement remarqués. Ils initient une démarche et une esthétique qui ont influencé le cinéma documentaire (cf. Bibliographie).

Biographie

Denis Gheerbrant est le fils de Bernard Gheerbrant, éditeur et libraire, fondateur de la librairie La Hune dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris.

Après des études littéraires à l'université de Nanterre, il intègre l’IDHEC en 1969, au sein du département réalisation et prise de vues. Entre 1972 et 1977, il se partage entre l’enseignement (Paris I et Paris VIII), le métier d’assistant opérateur, de chef opérateur de courts-métrages et un travail personnel de photographie. Il est exposé au Palais de Tokyo dans le cadre du festival d'automne à Paris, pour son travail sur le 15e arrondissement de Paris[3].

En 1978, il tourne son premier film, Printemps de square, avec des jeunes dans un quartier du 15e.

Jusqu'en 1990, il continuera à osciller entre son travail de directeur de la photographie, en fiction comme en documentaire, et ses propres réalisations de films documentaires.

Cofondateur, en 1992, de l'association des cinéastes documentaristes, ADDOC, il enseigne épisodiquement, notamment à la Fémis.

À travers des projets très différents, dans des lieux circonscrits (La vie est immense et pleine de dangers, grands comme le monde[4]) ou dans des explorations larges (Et la vie[5], Le Voyage à la mer[6], Après), il filme seul dans des relations suivies ou des rencontres fortuites. Sur chaque film, son questionnement travaille à faire émerger une parole propre à chacun de ses interlocuteurs.

Ses films sont produits par Les Films d'ici.

Filmographie

Réalisateur

Chef opérateur

Citation

« [...] Quand je filme seul, ce qui m’intéresse, c’est de casser le flux du vécu : on est dans une relation, on interrompt la relation, et on entre dans un film. Mon regard ne soutient plus la relation. C’est le fait de filmer qui est la relation. C’est violent, c’est beau et c’est fort, et là on fait un film pour les autres qui n’est jamais l’enregistrement d’une relation [...][16]. »

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Catherine Bizern, sous la direction de, Cinéma documentaire : manières de faire, formes de pensée, 1992-1996, Yellow now Côté Cinéma, Éditions Addoc, Paris, 2002, 219 p. (Interventions de : Dominique Cabrera, Patrice Chagnard, Jean-Louis Comolli, Raymond Depardon, Denis Gheerbrant, Nicolas Philibert, Claire Simon, Frederick Wiseman...)
  • Cité in Jean Breschand, Le documentaire : l’autre face du cinéma, collection Les petits cahiers, Cahiers du cinéma / Scéren-CNDP, 2002.
  • Jean-Sébastien Chauvin, « Vacances », Cahiers du cinéma, no 573, novembre 2002, p. 82.
  • Jean-Michel Frodon, « Après, un voyage dans le Rwanda », Cahiers du cinéma, no 598, février 2005, p. 32
  • Cité in Guy Gauthier, Le documentaire un autre cinéma, Armand Colin, 4e édition, 2011.
  • Denis Gheerbrant, « La Cité du mâle et la dérive du documentaire », IMAGES documentaires, no 69/70, janvier 2011, p. 11-12.
  • Erwan Higuinen, « Parole donnée (Grands comme le monde) », Cahiers du cinéma, no 533, mars 1999, p. 67-68
  • Thierry Jousse, « La vie est immense… », Cahiers du cinéma, no 483, septembre 1994, p. 15.
  • Yann Lardeau, « Et la vie continue… », Cahiers du cinéma, no 489, mars 1995, p. 75-76.
  • François Niney, « Et la vie, doc ? », Cahiers du cinéma, no 447, septembre 1991, p. 76-77.
  • Cité in François Niney, L’Épreuve du réel à l’écran. Essai sur le principe de réalité documentaire, 2e édition, 3e tirage, Bruxelles, De Boeck, 2006.
  • René Prédal, sous la direction de, « Cinéma "direct." Années 1990 : où en est-il ? », CinémAction no 76, Condé-sur-Noireau, Éditions Corlet, 1995.
  • Laurent Roth, « Mère, je brule ! (L’éthique du documentaire) », Cahiers du cinéma, no 489, mars 1995, p. 79-81.
  • Vincent Vatrican, « Denis Gheerbrant, le porteur de paroles », Cahiers du cinéma, no 489, mars 1995, p. 77-78.

Liens externes