David Peña Dorantes

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David Dorantes
Biographie
Naissance
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Pedro Peña Fernández (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Instrument
Genres artistiques

David Peña Dorantes, né à Lebrija en 1969, est un pianiste gitan de flamenco, d'origine espagnole[1]. Il s'est fait un nom dans le monde du flamenco avec un instrument étranger à la tradition de ce style qui est le piano[2].

Biographie

Jeunesse

Dorantes appartient à une des familles gitanes les plus connues, avec des artistes ayant marqué le monde du flamenco durant les dernières décennies. Il est le fils de Pedro Pena Fernandez, le petit-fils de Maria Fernandez Granados, le neveu de Juan Pena El Lebrijano[3]. Il est également apparenté à Fernanda de Utrera et Bernarda de Utrera.

Issu d’une famille de musiciens, il s’est donc initié jeune au monde de la musique, commençant par la guitare (il arriva à se présenter à divers concours), pour continuer avec le piano à l’âge de dix ans, quand il commença à étudier au Conservatoire royal supérieur de musique de Séville[1].

Durant sa jeunesse, il commence à s’ouvrir au monde du flamenco avec comme instrument le piano[4], aussi atypique soit-il, avec lequel il mène le rythme flamenco d’une manière magistrale, tout en intégrant de nouveaux rythmes influencés par des genres musicaux, tels que le jazz ou la musique classique.

Carrière

En 1998, il se fait connaître du grand public (même s’il avait déjà « toreado » dans des sites importants comme le Real Alcazar, devant le roi d'Espagne)[5] lorsqu'il sort son premier disque, Orobroy[1], qui reçoit l'acclamation des puristes mais aussi du public en général, et part pour une tournée mondiale qui durera quatre ans. Il y sera récompensé de nombreux prix. C'est le seul artiste qui a été récompensé avec trois Giraldillos en un seul spectacle à la Bienal de Flamenco de Séville[1].

Un piano mélangeant des aires de flamenco, de la musique impressionniste, influencée par Debussy[6], et des touches de jazz ainsi que cette symphonie mélodique qui se met dans le sac de la New Age. Le compositeur lui-même reconnaît que dans sa formation il a du « inventer sa propre technique et créer ses propres ressources ».

En 2001, après de nombreuses années à donner des concerts dans le monde entier, il sort son deuxième disque, Sur[7], sorti à Séville, Paris et Sofia, lequel étonne tant les espagnols que le reste du monde. Tout comme son prédécesseur il est acclamé par le grand public et la critique.

Sa présence dans les meilleurs festivals et théâtre internationaux se renforce en 2011, ajoutant dans son parcours les meilleures scènes nationales et internationales comme Sadler's Wells Theatre[8] (Londres), Midem (Cannes), Royal Albert Hall [9] (Londres), Skirball Theater (New-York), Lisner Auditorium (Washington D.C), Bozar (Bruxelles), Théâtre Alhambra (Genève), Nouveau théâtre national de Tokyo, Sumida Triphony Hall (Tokyo), Lobero Theater (Californie), Teatro Manzoni (Milan), Suzanne Dellal Centre (Tel Aviv), Auditorium national de musique (Madrid), Kultur Merkezi (Antalya), le prestigieux Cemat Resit Rey Salonoy (Istanbul), Rotterdamse Schouwbur (Hollande), Grande halle de la Villette (Paris), Palais de la musique catalane (Barcelone), Théâtre de la Maestranza (Seville), Bulgaria Concert Hall (Sofia), Auditorium Parco della Musica (Rome), Théâtre du Nouveau Monde (Montréal) ; les meilleurs festivals tels que le Festival de jazz de Saint-Sébastien, San Javier International Jazz Festival, Rhino Jazz Festival (Saint-Chamond), Jazz Sur Son 31 (Toulouse), Festival de Música y Danza (Grenade), Fugue en Pay Jazz (Capbreton), Biennale du Flamenco (Séville), Arte Flamanco (Mont-de-Marsan).

Il a partagé la scène avec une multitude d'artistes, tels que Lole Montaya, Alba Molina, Susheela Raman, Ell Barrio (auteur-compositeur-interprète), EL Pele, José Mercé, Miguel Poveda, Fernando Terremoto, Diego Carrasco, Rafael de Utrera, José Valencia, Tomás de Perrate, Inés Bacán, Haze (MC), Chiquetete, Arcángel et Noa.

Ainsi que des musiciens de taille comme José Ángel Hevia, Gerardo Núñez, Cañizares, Jorge Pardo, Carlos Benavent, Tino Di Gerardo, Keshab Canti Showdhury, Michael Camilo, Chucho Valdés, Randy Newman, Liza Minnelli, Gloria Gaynor, Theodosii Spassov, Tomas Gubitsh, Vicente Amigo, Pitingo, Diego el Cigala, Estrella Morente ou alors Tomatito.

Chick Corea, Renaud García-Fons, Ara MaliKian, Luis Salinas, el maestro Gamboa, Wim Mertens, le violoniste new-yorkais Yehudi Menuhin (1916-1999), Omar Sosa, l'auteur-compositeur-interprète français Christophe, qui pour son dernier album It must to be sing collabora avec Dorantes pour la production et les arrangements musicaux de plusieurs des thèmes. 

Le Cuarterto Celtiberua, l'Orchestre de Cordoba, l'Orquesta Filarmónica de Andalucía, l'Orchestre national de Tokyo, l'Orchestre national bulgare de la radio à Sofia et l'orchestre symphonique de Malaga ont interprété ses compositions classiques.

Il a été invité à partager la scène avec des musiciens de la world music comme Musafir, Tomas Gubitsch, Ron Carter et Kenny Werner, élargissant ainsi ses compétences, en plus de la production, des arrangements, de la composition pour le cinéma et la télévision.

Dorantes a été invité, par la ministre de la culture espagnole, à faire partie de l'illustre Patronat de l'Institution Publique de la Fondation de Culture Gitane. Un honneur octroyé pour la valeur de sa contribution à la musique flamenco et sa globalisation.

En 2012, Dorantes clôture le Festival de Jazz de Montréal, c'est sa seconde représentation au festival en 2 ans et sort son disque ¡Sin muros![10],[11], en collaboration avec d'autres artistes du moment tels que Arcángel, Carmen Linares, Miguel Poveda, José Mercé, Noa, et Enrique Morente (décédé en décembre 2010). En 2013, Dorantes compose Cristo Errante pour la Agrupación Musical Cristo de los Gitanos (Séville).

Il sort l'album El Tiempo Por Testigo... A Sevilla en collaboration avec le contrebassiste Francis Posé et du batteur Javi Ruibal[12] en 2017.

En 2020, il publie l'album La Roda del Viento, composé de 5 mouvements pour piano, orchestre et chœur [13].

Critique

David Pena Dorantes est très apprécié dans le milieu du flamenco. Ainsi le site Nomadeskultur disait de lui « Dorantes reste une référence incontournable du flamenco »[14]. De plus, le site flamenco-culture parlait de lui comme d'une « nouvelle étoile gitane»[15]. Malgré tout, David Pena Dorantes reste très peu connu du grand publique.

Discographie

  • 1998 : Orobroy
  • 2002 : Sud
  • 2012 : ¡Sin muros! (Universel)
  • 2015 : Pase
  • 2017 : El tiempo por testigo... a Sevilla

Prix et nominations

  • 1997 : Prix Demófilo de l'artiste révélation.
  • 1999 : Prix nationale de la critique Flamenco Hoy du meilleur album, pour Orobroy.
  • 2002 : Giraldillo de la meilleure musique originale, par Sud.
  • 2002 : Giraldillo du meilleur spectacle.
  • 2002 : Giraldillo Spécial du public.
  • 2003 : Prix nationale de la critique Flamenco Hoy du meilleur album instrumental de l'an, par Sud.
  • 2004 : Prix nationale de la critique Flamenco Hoy du meilleur DSD de flamenco de l'année.
  • 2006 : Giraldillo Au moment magique: Dorantes-Poveda-Hierbabuena.
  • 2008 : Prix Demófilo à la meilleure production des deux dernières années.
  • 2008 : Hijo predilecto de la ville de Mairena del Aljarafe.
  • 2009 : Nominé aux Prix de la Musique, pour Cuando el lebrijano canta se moja el agua.
  • 2009 : Prix Nationale de Musique au Jeune Créateur 2009, de la Fondation Publique de Culture Gitane, et le Ministère de Culture.
  • 2011 : Giraldillo de la meilleur musique d'accompagnement
  • 2013 : Prix nationale de la critique au Meilleur Album Instrumental pour !Sin Muros
  • 2014 : Prix Maestro Joaquín de la Orden de las Artes Musicales de Andalucía[1]

Références

  1. a b c d et e « Dorantes », sur www.andalucia.org (consulté le )
  2. « Le piano flamenco de David Peña Dorantes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Dorantes-Un voyage imaginaire », sur www.flamenco-culture.com (consulté le )
  4. « Dorantes, les bonnes touches du flamenco », sur LeFigaro (consulté le )
  5. (en-US) Eriko Arita, « Dorantes performs original take on flamenco », sur The Japan Times, (consulté le )
  6. (en) Newsroom, « David Pena Dorantes | Athens | March 18 | eKathimerini.com », sur www.ekathimerini.com (consulté le )
  7. (en) Dorantes – Sur (2010, CD) (lire en ligne)
  8. (en) « Flamenco Meets Jazz London », sur Flamenco Festival (consulté le )
  9. « L'actualité du jazz : Dorantes, le piano sévillan », sur France Musique (consulté le )
  10. « David Peña Dorantes ~ Sin Muros! ~ CD », sur Flamenco Connection (consulté le )
  11. Ralph Boncy, « Dorantes - Sin Muros ! », sur L’actualité, (consulté le )
  12. Dorantes – El Tiempo Por Testigo... A Sevilla (2017, CD) (lire en ligne)
  13. « David Peña Dorantes », sur Discogs (consulté le )
  14. « Dorantes », sur Nomades Kultur (consulté le )
  15. « David Peña [Dorantes] », sur www.flamenco-culture.com (consulté le )

Liens externes