David Décamp
Naissance | |
---|---|
Nationalité |
Français |
Activité | |
Lieu de travail | |
Mouvement | |
Influencé par | |
Site web |
"Chemin de croix, sans croix", "Nature morte", Frogs Legs, Radiographie forestière, L'Autel |
David Décamp est un sculpteur français né en 1970 à Bourg-en-Bresse. Il vit et travaille à Lyon.
Biographie
Décamp a passé une partie de sa vie dans les forêts du Jura, près de Bâle, en tant que bûcheron-élagueur. Artiste autodidacte[1], proche de l’Art Brut, il est nourri d’humour noir. C’est à la suite d’un accident de travail qu’il se consacre à la pratique artistique dans un but d'abord curatif. Les matériaux qu’il utilise ont souvent une valeur autobiographique : le bois, l’os, le plomb, comme le feutre ou la graisse dans l’œuvre de Beuys. En travaillant sur sa propre histoire, Décamp porte un message universel : celui de l’urgence à changer le rapport destructeur de l’Homme à la Nature[2].
Carrière
L'art n'était pas la première vocation de Décamp, mais il a baigné dans un milieu artistique dès le plus jeune âge. Son grand-père paternel était sculpteur et il a exposé au « Salon ». Sa mère peignait. C'est elle qui lui a transmis l'art du dessin à travers des cours de nature morte.
Décamp a commencé sa carrière professionnelle comme bûcheron-élagueur, après l'obtention de son CAP, sur les conseils de son père[3].
En 1993, un arbre s'abat sur sa jambe gauche, et il en perd l'usage. Après cet accident, Décamp trouve refuge dans l'art[3].
La Galerie « La Forest Divonne » organise une exposition du travail de Décamp à la Volta Basel en juin 2019[4].
« Son travail contient également une leçon sur l’économie du faire qui fonde la possession des objets, des choses, des œuvres que nous possédons ou qui ne font que passer dans nos existences, vite consommées ou jetées. Passer une journée à faire une feuille morte, avec toutes ses nervures, ses taches de rousseur, non pas simplement pour en imiter l’apparence, mais pour imiter le temps à l’œuvre dans les saisons ; passer une journée à sculpter un morceau d’os, comme le faisaient les merciers dans le passé. Utiliser les pièces ou les boutons autrefois sculptés par d’autres, pour en faire une vanité. C’est tout une économie du travail manuel, loin de l’usinage d’aujourd’hui où la main et le temps n’en finissent pas de s’amenuiser, qui est au principe des œuvres de David Décamp. »
François-René Martin[5], à propos de l'exposition « Terminarès » de David Décamp, 2018.
Œuvre
Son œuvre est marquée par les traces de son accident. L'exposition intitulée « Forêt » y est consacrée. Par la pratique de l'art, Décamp développe des qualités de résilience face à son traumatisme. Il retrouve un sentiment de liberté et de solitude inspirés par les étendues boisées. Artisan de ses œuvres, il produit et façonne la pierre, le bois, l'os et le plomb[6],[7]. Le travail de ses mains et la proximité avec la matière demeurent des enjeux fondamentaux dans son entreprise[8].
Ses sculptures sont aussi des métaphores du monde contemporain. Il s'agit pour lui de « montrer la nature en train de crever. Car elle crève. Et de notre fait ». Il fait référence à la disparition de la biodiversité, à la mise à mal de la planète et de ses habitants par l'homme « dévoreur ». Décamp dit de son travail : « Je plombee que l'humain plombe[9]». Ses interrogations questionnent la condition de l'homme en évoquant la thématique de la mort inéluctable[3].
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/58/David_D%C3%A9camp%2C_Frog_Legs%2C_os_de_grenouilles_et_r%C3%A9sine_vynilique%2C_pied_de_table_en_aluminium%2C_79x95x95cm%2C_2004%2C_Photo_Sabine_Serrad_%28d%C3%A9tail%29.jpg/450px-David_D%C3%A9camp%2C_Frog_Legs%2C_os_de_grenouilles_et_r%C3%A9sine_vynilique%2C_pied_de_table_en_aluminium%2C_79x95x95cm%2C_2004%2C_Photo_Sabine_Serrad_%28d%C3%A9tail%29.jpg)
Expositions personnelles
- 2021 : «Chemin de croix, sans croix », Galerie La Forest Divonne - Paris
- 2019 : Volta Basel, solo show, Galerie La Forest Divonne - Paris - Bruxelles
- 2019 : Parcours Crépusculaire, exposition personnelle du 23 mai au 22 juin 2019, Galerie Le Lutrin, Lyon
- 2018 : « Terminarès », Galerie La Forest Divonne - Bruxelles
- 2016 : « Forêt », Galerie La Forest Divonne - Paris
- 2012 : « Restituons », Lyon 2007 Sculptures et dessins, Galerie Solo, Lyon
- 2006 : Sculptures et dessins, Cabinet d’avocats Anceo, Lyon
- 2004 : Sculptures, Galerie Spontanart.com, Laupen, Suisse alémanique
- 2003 : « Parcours Inhospitalier », Centre de prothésistes, Rhône orthopédie, Oullins
- 2002 : Poésie Emulsive, Courant d’Art, Lyon
- 2001 : Sculptures, Salon Regain, Palais Bondy, Lyon
- 2000 : Sculptures, Maison des Arts Contemporains, Pérouges
- 1999 : Sculptures, Atelier de reliure Jean-Pierre et Olivier Badoit, Lyon
- 1997 : Sculptures et dessins, Maison des Arts Contemporains, Pérouges (et 1998, 1999)
Vue de l'exposition "Terminarès", Galerie La Forest Divonne - Bruxelles, 2018. @Courtesy Sabine Serrad
Expositions collectives
- 2020 : «ENSEMBLE – Au delà», Galerie La Forest Divonne - Bruxelles
- 2019 : « Posture(s) », Galerie La Forest Divonne - Bruxelles
- 2018 : « 30 ans, exposition anniversaire », Galerie La Forest Divonne - Paris
- 2017 :
- Art Paris Art Fair, représenté par la Galerie La Forest Divonne
- « A bords perdus », installation, sculptures, Galerie Françoise Besson, Lyon
- 2015 :
- 2014 :
- 2013 :
- 2011 :
- 2009 : Sculptures et dessins « Artstep », Salon du Printemps, Cité des Antiquaires, Villeurbanne 2008 Dessins, Galerie Solo, Lyon
- 2005 : Sculptures, Hall Prince de la Charité, Lyon
- 2003 :
- « Ailleurs », présentation de l’installation « Parcours inhospitalier », Cabinet d’architectes, Lyon
- « L‘expo- extraordinaire », sculptures, Fort du Bruissin, Francheville
Annexes
- 2011 « La Peste n’en saura rien », Projection d’ombres sur façade et exposition de dessins, Fête des lumières, Lyon
- 2008 Projection de portraits nécrologiques sur façade, Fête des lumières, Lyon
- 2002 Performances avec Georges Hassoméris en lien avec la revue Boxon : Poésie Ex-libris dans le cadre du Printemps des Poètes, Bibliothèque du 1er arrondissement, Lyon
- 1997-1999 Participation à trois décors sur reliure, en os et galuchat avec Stéphanie Thomas, relieuse :
- La Pucelle de Voltaire sur édition originale de 1789
- Une lettre de Théophile Gautier
- Le Fanfarlo de Charles Baudelaire
- Création de trois livrets « Sur la guerre », collages, lithographies, tampons encrés
Bibliographie
- David Décamp, Chemin de croix, sans croix, avec un texte de Guillaume Treppoz, éd. Galerie La Forest Divonne, Paris, 2021
- François-René Martin, Terminarès, éd. Galerie La Forest Divonne, Paris, 2018
Références
- Roger Pierre Turine, « David Décamp, bûcheron artiste », Arts libres - La Libre Belgique, (lire en ligne)
- « David Décamp », sur Galerie La Forest Divonne (consulté le )
- Nelly Gabriel, « David Décamp, L'intranquille », Acteurs de l'économie - La Tribune, (lire en ligne)
- (en) « VOLTA BASEL 2019 // EXHIBITORS // GALERIE LA FOREST DIVONNE, PARIS / BRUSSELS », sur www.voltashow.com, du 10 au 15 juin 2019
- François-René Martin, Professeur d'histoire de l'art à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, texte issu du catalogue David Décamp, Terminarès, édité par Galerie La Forest Divonne, 2018
- A.R., « L'actualité des galeries, David Décamp », L'oeil, , p. 1 (lire en ligne)
- Aurélie Romanacce, « David Décamp », Le journal des arts, (lire en ligne)
- « Les matières primaires du sculpteur David Décamp », CD Galerie, (lire en ligne)
- L.H., « David Décamp, forêt », Gazette Drouot, , p. 1 (lire en ligne)
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Site officiel