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Danse de Guyane

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La Guyane, étant une terre peuplée par de nombreuses communautés, est riche en matière de diversité culturelle. Les populations distinguent deux types de cultures : traditionnelle et moderne.

La culture traditionnelle est un héritage issu des populations précolombienne et coloniale. Ce sont les communautés Amérindienne, Busi Kondé Sama et Créole qui en sont à l'origine. Les danses guyanaises sont ainsi valorisées et célébrées au cours de traditionnels Bals Konvwé, de différents festivals ou journées de commémorations.

Les danses modernes comprennent les rythmes apparus durant la période post-coloniale.

Danses traditionnelles

Danses traditionnelles créoles

Parmi les danses traditionnelles créoles guyanaises on distingue deux catégories. Les danses de salon et les danses de travail.

Danses de salon

Les danses de salon sont des danses de présentation où la grâce et l'élégance sont mises en valeur. Les femmes portent de longues robes en tissus unis, madras, fleurie, satiné, etc. C'est l'occasion pour elles de montrer leurs plus beaux bijoux. Elles se parent de leurs plus beaux atours, et portent des coiffes (appelées "Lachat") selon des codes bien établis. Les hommes portent des chemises blanches ou en madras, avec des pantalons pincés et de belles chaussures de ville. Ils peuvent aussi porter une veste, un chapeau et un plastron selon l'envie.

Elles se dansent en couple.

Le léròl est une danse issue de la vallée de l'Oyapock, et particulièrement de Saint-Georges et de Ouanary. Bien que de nos jours, les groupes de danses établissent des chorégraphies pour leurs différentes prestations, elle se dansait couple par couple sans cérémonial. On organisait dans le temps des "Swaré Léròl" qui sont un bal dansant au cours duquel ne se danse que le Léròl. Il se termine toujours par un Kasékò final.

Il existe une variante du Léròl appelée Laboulanjèr. C'est une danse précisément chorégraphiée qu'effectuaient les danseurs à l'issue d'une "Swaré Léròl". Selon la légende, elle permettait au boulanger, après avoir enfourné son pain, de connaître le temps de cuisson précis. Une fois la danse terminée, le pain serait prêt à être dégusté.

Le grajé est issu du plateau des Savanes qui comprend notamment la commune de Sinnamary, la ville de Kourou et la commune d'Iracoubo. En fonction de la commune, les couples de danseurs évoluent les uns à la suite des autres sur la piste de danse, ou tous ensemble.

Dans le premier cas, c'est surtout face à une contrainte d'espace que ce rituel est mis en place. Un unique couple de danseurs évolue dans la salle. Afin de les relayer, les autres danseurs se présentent un à un en demandant par un salut aux personnes en place de les remplacer. On organisait dans des "Swaré Grajé" qui est un bal dansant au cours duquel ne se danse que le Grajé. Il se termine toujours pas un Kasékò final.

Le grajé-vals est une danse apparue dans les villes de Cayenne et Rémire-Montjoly.

Danses de travail

Les danses de travail sont aussi appelées danses d'abati. L'abati en Guyane désigne les plantations que possédait chaque famille et qui permettaient de cultiver les denrées alimentaires nécessaires à sa survie. Elles permettent de commémorer le travail de la terre. Elles sont réalisées en tenue d'abati. La femme porte des robes courtes en bleu de travail ou en tissu « konvwé ». Le konvwé est un tissu en patchwork, formé de l'assemblage de nombreux morceaux carrés ou rectangulaires d'autres tissus. Les femmes ont la tête attachées par un foulard selon une technique appelée « a la patabòl ». Elles portent parfois un « katouri » sur la tête, qui est un chapeau composé de fibre d'arouman. Les hommes ont des tenues en bleu de travail avec parfois un chapeau de paille et une ceinture.

A l'époque, le labasyou était une danse réservée aux adultes. En effet, le pas principal consiste en un mouvement circulaire du bassin. C'est une danse de séduction et de célébration à l'amour.

Le kanmougwé est la danse de travail par excellence. En effet, ce rythme caractéristique tire son origine des danses africaines. Elle permettait au population d'obtenir la force et le courage pour la réalisation de travaux pénibles. Elles leur permettait aussi de se coordonner.

Elle était dansée lors de « Mayouri ». Un « Mayouri » est un rassemblement de personne sur une surface agricole au cours duquel elles uniront leur force afin de déboiser, nettoyer, récolter et planter.

En hommage à cette pratique ancestrale, un dérivé du Kanmougwé appelé le Mayouri est réalisé par les groupes de danse. On distingue :

- Le « Mayouri sabré » qui rappelle l'utilisation des machettes lors de l'arrachage des mauvaises herbes ;

- Le « Mayouri Koupé Bwa » qui simule l'abattage des arbres ;

- Le « Mayouri Kwak » qui est une démonstration de la fabrication du couac. Le couac est un des produits de base de l'alimentation guyanaise à base de farine de manioc.

Le Béliya et le Ladjanmbèl sont deux danses sœurs. Elles s'effectuent sur le même rythme. Elles simulent l'action de semer et de planter des graines, et la récolte des fruits et légumes.

Le kasékò est le rythme emblématique et le plus populaire en Guyane. C'est une danse festive qui permet à tous de s'exprimer. Elle se danse seul, en couple ou en groupe. Comme l'indique littéralement le nom "Kasé-Kò" qui signifie "casser le corps"[1], toute expression corporel est permise.

Elle se danse généralement par couple. Le cavalier effectue des "Nika" qui sont des acrobaties destinées à montrer sa souplesse, son agilité et sa masculinité. La cavalière quant à elle effectue des mouvements de vas-et-viens afin de séduire son cavalier.

Il existe aussi le Kaladja et le Djouba qui sont deux danses créoles traditionnelles qui sont en voie de disparition.

Danses traditionnelles Bushinenges

Danses traditionnelles Amérindiennes

Autres danses de Guyane

Danse carnavalesque

La mazurka est une danse traditionnelle originaire de Pologne, très rythmée, à trois temps, de tempo vif et dont les accents se déplacent sur les temps faibles. Elle connut une grande vogue dans les salons européens au XIXe siècle et passa rapidement dans le répertoire populaire et des danses de société.

La quadrille créole est une danse traditionnelle de France d'outre-mer et de celles que l'on regroupe parfois sous le nom de « vieilles colonies ». Il s'agit en fait d'une sorte de quadrille influencé par la musique africaine.

Le Piké djouk est une version créole de la Mazurka.

Danses populaire

Le Débòt et le Moulalala sont deux danses traditionnelles originaires de Sainte-Lucie.

Groupes de danses traditionnelles

Groupes de danses traditionnelles créole

Aujourd’hui, les danses sont perpétuées et sauvegardées par le biais d'associations. Elle effectue des représentations lors d'événements tels que les konvwé, les fêtes municipales et communales, les journées de commémoration et différents festivals. Elles réalisent des voyages à travers le monde afin de montrer cette richesse. Ces groupes contiennent généralement un noyau de base formé de plusieurs membres d'une même famille.

Les groupes traditionnels créoles sont :

  • Acajou           
  • Arada
  • Akadémi Tanbou       
  • Amaryllis
  • Amazon' Tanbou       
  • Balizyé             
  • Balourou            
  • Bayara
  • Buisons ardents       
  • Chatengn      
  • Club Tanbou Matiti
  • Corissony Avenir
  • Dahlia
  • Gabi Edmé      
  • Génipa
  • Immortels de Sinnamary
  • Katrépis            
  • Kalawang     
  • Karwabo        
  • Katoury
  • Kaw ak            
  • Kounannan Grézilia
  • Lauriers Roses            
  • Les Ansyens de Kourou
  • Les Musandas      
  • Plézi Tanbou
  • Pomme D'Amour            
  • Reste Du Monde
  • Sapotilles       
  • San Pié
  • Silo & Cie        
  • Rekawgui
  • Rougaes         
  • Tanbou Lévé 
  • Tchò Kontré 
  • Tchò Pagra
  • Tchò Péyi      
  • Wapa

Groupes de danses traditionnelles Bushinenges

Groupes de danses traditionnelles amérindiennes

Notes et références

  1. « Le Kasékò », sur kaseko.fr, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes