Cyrille Isaac-Sibille

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Cyrille Isaac-Sibille
Illustration.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(6 ans, 10 mois et 7 jours)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 12e du Rhône
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique MoDem (2017-2020)
MDDA (2020-2022)
DEM (depuis 2022)
Prédécesseur Michel Terrot
Biographie
Date de naissance (65 ans)
Lieu de naissance Lyon (France)
Nationalité Française
Parti politique CDS
MoDem
Mère Bernadette Isaac-Sibille
Diplômé de Université Lyon-I

Cyrille Isaac-Sibille, né le à Lyon, est un médecin et homme politique français.

Médecin oto-rhino-laryngologiste (ORL) de formation, d'engagement centriste, il est élu conseiller municipal de Sainte-Foy-lès-Lyon en 1995. Il est élu député de la douzième circonscription du Rhône en 2017, investi par le Mouvement démocrate et soutenu par La République en marche (LREM). Il est réélu en 2022. Siégeant à la commission des Affaires sociales, il y est nommé en septembre 2022 rapporteur spécial pour la branche vieillesse du projet de loi de financement de la sécurité sociale[1].

Biographie et formation[modifier | modifier le code]

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Cyrille Marie Jean Isaac-Sibille est né le 30 avril 1958 dans le 6e arrondissement lyonnais. Marié, il est également père de trois enfants. Il est le fils d'Alain Isaac, directeur financier et administratif (CIAPEM), et de Bernadette Isaac-Sibille, première maire du 5e arrondissement de Lyon de 1983 à 1989. Cette dernière a aussi été vice-présidente du conseil général du Rhône et députée de la 1re circonscription de 1988 à 2002. Il passe son enfance dans le quartier du Point du Jour (5e arrondissement de Lyon), et est élève de l'externat Saint-Joseph (Centre Saint-Marc).

Centres d’intérêts, sports et vie associative[modifier | modifier le code]

Dès l’âge de 11 ans, il est membre de l’association internationale CISV qui œuvre pour la paix dans le monde. Culturellement, il se passionne pour la peinture et les arts graphiques (peinture lyonnaise). Il pratique divers sports, tels que la voile ou la moto.

Formation et débuts de carrière[modifier | modifier le code]

À la suite de son baccalauréat, il poursuit ses études et est diplômé de l’université Claude Bernard Lyon 1 (Thèse de docteur en médecine soutenue en 1983 sur la chirurgie des paralysies faciales, thèse ayant fait l’objet d’une publication internationale.) Élève des professeurs Gaillard et Morgon, il se spécialise en oto-rhino-laryngologie (ORL) en 1987.

Service national : après des classes à Libourne, il effectue son service national comme répétiteur à l’École de santé des armées (Lyon-Bron). Il obtient plusieurs diplômes en médecine légale, en pathologie du sommeil et est certifié en réparation juridique du dommage corporel. Il a également été médecin expert auprès de la Sécurité sociale.

Vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Dès 1987, il devient Médecin oto-rhino-laryngologiste (ORL) avec une activité libérale à la clinique Charcot de Sainte-Foy-lès-Lyon et une activité hospitalière comme Médecin-Attaché des Hôpitaux aux Hospices Civils de Lyon.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Membre du CDS dès l'âge de 18 ans, il milite pour l’Europe et participe au débat politique lyonnais. Sur les conseils de Jean Salles, maire de Sainte Foy-lès-lyon, il fait alliance avec Michel Chapas pour que cette commune reste centriste (UDF) et est élu au conseil municipal de Sainte-Foy-lès-Lyon en 1995[2]. Il est 2e maire-adjoint de 1995 à 2008 chargé des affaires sociales et familiales. Lors des élections municipales de 2008, il conduit la liste centriste à Sainte-Foy-lès-Lyon. Au second tour, sa liste est battue par celle du maire sortant devenu UMP Michel Chapas (34,23 % contre 38,29 % des suffrages). Il est à nouveau candidat lors des élections municipales de 2014. Entre les deux tours, il fusionne avec la liste de Gilles Assi[3]. Au second tour, c'est Véronique Sarselli (LR) qui l'emporte avec 39,63 % des voix, devant la liste fusionnée à 32,19 %.

En 2008, il est élu président du MoDem du Rhône jusqu'en 2014[4]. Lors des élections régionales de 2015, il critique le rapprochement entre Patrick Mignola et Laurent Wauquiez dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et se prononce en faveur d'une liste centriste indépendante[5].

Cyrille Isaac-Sibille est candidat aux élections législatives de 2007 et 2012 dans la douzième circonscription du Rhône, sous l'étiquette MoDem. Il est battu à deux reprises, rassemblant respectivement 13,13 %[6] et 5,10 %[7] des voix.

Député du Rhône[modifier | modifier le code]

Lors des élections législatives de 2017, il est investi dans la 12e circonscription du Rhône par le Mouvement Démocrate et soutenu par La République en marche[8]. Il arrive largement en tête du premier tour avec 41,87 % des suffrages[9]. Il est élu au second tour avec 56,25 %[10],[11] des voix face au Républicain Jérôme Moroge, ancien assistant parlementaire du député sortant Michel Terrot et maire de Pierre-Bénite.

Candidat à un second mandat, il est réélu au second tour le en obtenant 62,92 % face à l'écologiste Jean-François Baudin, candidat de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES)[12].

Travail parlementaire[modifier | modifier le code]

Le 20 avril 2021, Cyrille Isaac-Sibille ainsi que 11 autres députés de la majorité d’Emmanuel Macron saisissent la CNDP[13], en dénonçant le manque de concertation de la majorité écologiste du Sytral (Lyon). Cette saisine est motivée, notamment, par le manque d’information concernant la construction d’un téléphérique dans l’ouest lyonnais ou le manque de clarté entourant la construction du Métro E[14],[15],[16].

Cette proposition de loi s’inspire d’une initiative déjà développée et évaluée sur la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle vise à apporter une réponse à une demande pressante des patients[17]. face à la nécessité de soins ponctuels n’engageant pas le pronostic vital, demandant une réponse immédiate (plaie, entorse, fractures…), nécessitant un plateau technique minimum (imagerie, biologie, instruments de petite chirurgie) avec possibilité de disposer d’une télé expertise et ne devant pas entraîner d’hospitalisation.

Ses prises de positions en faveur de la santé publique se retrouvent dans les autres grands textes du quinquennat. Ainsi, dans le cadre de la loi no 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé, il dépose notamment des amendements[18]visant à renforcer la “démocratie sanitaire”. Il souhaite que l’ensemble des acteurs de la santé, “les élus locaux, les organisations professionnelles ou les patients puissent avoir leurs mots à dire.”[19]

Afin d’apporter une traduction concrète aux propositions formulées dans son rapport sur la prévention santé en faveur de la jeunesse, il fait adopter plusieurs amendements[20]dans la loi no 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance afin de renforcer la médecine scolaire, parent pauvre de nos politiques de santé[21]. L'amendement permettra notamment de clarifier que les médecins de l’éducation nationale (MEN) puissent prescrire avec remboursement des actes de diagnostics ou des produits préventifs dans le cadre des missions de prévention qui leur sont confiées. Il s’implique également dans l’examen de la proposition de loi visant à renforcer la santé au travail[22]. la médecine du travail étant elle aussi une médecine de prévention délaissée.

Puisque la prévention en santé est une politique qui doit être mise en œuvre tout au long de la vie, Cyrille Isaac-Sibille a également concentré une partie de son action parlementaire sur le “bien-vieillir” : dans le cadre de la loi relative à la dette sociale et à l’autonomie[23]. Il est le premier député à déposer un amendement en faveur de la création de la cinquième branche de la sécurité sociale[24]en faveur de la prévention de la perte d’autonomie[22].

Par ailleurs, il fait partie des quelques députés travaillant sur les données de santé et les systèmes d’information dans le domaine de la santé. À ce titre, il est impliqué dans de nombreux travaux sur le virage numérique en santé : membre du groupe d’études “santé et numérique[23]rapporteur de la mission d’information sur “le dossier médical partagé et les données de santé”[25]adoption d’amendements[26]à la loi no 2019-774 dite “Ma Santé 2022”[27]visant à la création automatique du Dossier Médical Partagé[28]et de l’Espace Numérique en Santé d’ici à 2022 etc.

Il est aussi membre des groupes d’amitiés Vatican, Brésil, Inde et Sénégal et préside avec le député Jean-Carles Grelier le groupe d’études “Prévention santé”[29]qu’il a fondé en 2019. Depuis cette date, le groupe d’études a tenu six auditions. Depuis le début de la crise sanitaire de la Covid 19, il reste particulièrement attentifs aux mesures prises par le Gouvernement (vaccins, passeports santé , autotests[30]) ainsi qu’aux effets de la crise sur le fonctionnement de l'économie[31].

Controverses[modifier | modifier le code]

Excès de vitesse[modifier | modifier le code]

Il est contrôlé en moto à 86 km/h à Sainte-Foy-lès-Lyon sur une zone limitée à 50 km/h le 11 juin 2020 sans pouvoir présenter les originaux de son permis de conduire, du certificat d'immatriculation et du certificat d'assurance. Il se montra très peu coopératif en tentant d'utiliser son statut de parlementaire pour se sortir de ce faux-pas et, furieux, repart en menaçant les policiers d'un rapport[32],[33]. Il lui est reproché d'avoir mis en avant son statut de parlementaire pour se soustraire au contrôle. Dans une interview au journal Le Progrès, ce dernier dément, arguant qu'il a présenté sa carte de parlementaire car c'était le seul document d'identité en sa possession[34].

Révélation du Canard Enchaîné[modifier | modifier le code]

Le Canard Enchaîné révèle que le , en compagnie d'un autre député Jimmy Pahun de la deuxième circonscription du Morbihan, il s'est introduit, à la Ryder Cup, une compétition de golf, à Saint-Quentin-en-Yvelines, en trompant la vigilance des vigiles. Le journal satirique ajoute que les deux députés auraient dû à ce moment-là se trouver en séance parlementaire[35],[36].

Conflit d'intérêt avec Sanofi[modifier | modifier le code]

Le journal l'Humanité révèle que Cyrille Isaac-Sibille, qui détient des actions Sanofi « a fait voter un amendement visant à assouplir les conditions des essais cliniques pour les nouveaux médicaments »[37].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. PLFSS : Cyrille Isaac-Sibille, le député MoDem sur le front des retraites, lejdd.fr, 29 septembre 2022, par Emmanuelle Souffi
  2. « Elu dans la 12e circonscription du Rhône. Cyrille Isaac-Sibille, conseiller national du MoDem », sur leprogres.fr (consulté le ).
  3. Aurélien Ideale, « Sainte-Foy : une quadrangulaire au second tour | », sur lyoncapitale.fr, (consulté le ).
  4. Lyon Mag, « Lyon Mag », sur Lyon Mag, (consulté le ).
  5. Lyon Mag, « Lyon Mag », sur Lyon Mag, (consulté le ).
  6. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2007 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  7. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2012 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Michel Terrot abandonne son fauteuil de député mais squatte les affiches », sur Rue89Lyon, (consulté le ).
  9. « Législatives: Dans le Rhône, la droite tombe de haut », sur 20minutes.fr (consulté le ).
  10. « Législatives 2017. Cyrille Isaac-Sibille élu député de la 12e circonscription du Rhône », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le ).
  11. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2017 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Législatives 2022 : Cyrille Isaac-Sibille confortablement réélu dans la 12e circonscription du Rhône », sur Lyon Mag, .
  13. Anthony Faure, « Métro E, téléphérique à Lyon : 11 députés du Rhône sur 14 fustigent la majorité écologiste et réclament un débat public », sur lyoncapitale.fr, (consulté le ).
  14. « Lyon : 12 parlementaires du Rhône unis pour dénoncer le manque de débat démocratique dans les projets du Sytral », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le ).
  15. « L’action de 12 parlementaires pour faire avorter la télécabine de Lyon », sur 20minutes.fr (consulté le ).
  16. « Des parlementaires macronistes demandent un débat sur le projet de téléphérique dans l'ouest lyonnais », sur BFMTV (consulté le ).
  17. Léa Guyot, « Saturation des urgences : ce qu'il faut savoir sur les futurs points d'accueil pour soins immédiats », sur lejdd.fr (consulté le ).
  18. Assemblée Nationale, « Organisation et transformation du système de santé (no 1767) Amendement n°713 », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  19. Eloi Thiboud, « Loi Santé : un député du Rhône présente ses amendements », sur Lyon Capitale, (consulté le ).
  20. Assemblée Nationale, « Ecole de la confiance (no 1629) Amendement n°814 », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  21. « BLOG - La mort annoncée de la médecine scolaire est-elle inévitable? », sur Le HuffPost, (consulté le ).
  22. a et b Assemblée Nationale, « Renforcer la prévention en santé au travail (no 3881) Amendement n°229 », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  23. a et b Assemblée Nationale, « Projet de loi nº 3019 relatif à la dette sociale et à l’autonomie », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  24. « Sécurité sociale : le Parlement valide le principe d'une cinquième branche », sur Les Echos, (consulté le ).
  25. « Rapport d'information déposé (…) sur le dossier médical partagé et les données de santé », sur vie-publique.fr (consulté le ).
  26. Assemblée Nationale, « Organisation et transformation du système de santé (no 1767) Amendement n°1605 », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  27. « LOI n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la transformation du système de santé », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  28. « Dossier médical partagé (DMP) : les propositions d’un rapport afin de lever les freins à son développement », sur Previssima (consulté le ).
  29. « Groupe d'études : prévention santé - 15ème législature - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  30. « Autotests : un outil de plus contre le coronavirus », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  31. « BONNE ANNÉE, BONNE SANTÉ? LE DÉPUTÉ CYRILLE ISAAC-SIBILLE INVITÉ DE LYON1ERE », sur LYON 1ERE (consulté le ).
  32. « Le député du Rhône Cyrille Isaac-Sibille fait un scandale lors de son contrôle pour excès de vitesse près de Lyon », sur Lyon Mag, (consulté le ).
  33. « Excès de vitesse et de colère pour le député », sur Le Progrès, (consulté le ).
  34. « Je n'ai pas utilisé mon statut de député », sur Le Progrès, (consulté le ).
  35. Justin Boche, « Un député du Rhône sèche l'Assemblée nationale pour la Ryder Cup », sur Lyoncapitale.fr, (consulté le ).
  36. « Jimmy Pahun. Le député prend un coup de bec avec le Canard », sur Telegramme.fr, (consulté le ).
  37. Aurélien Soucheyre, « Les députés macronistes, cinq ans de farce et de tragédie », sur Humanité, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]