Conférence de Rio de Janeiro (1955)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Conférence de Rio
Pays Drapeau du Brésil Brésil
Coordonnées 22° 56′ 03″ sud, 43° 11′ 07″ ouest
Date -
Participant(s) Conseil épiscopal latino-américain

Géolocalisation sur la carte : Rio de Janeiro
(Voir situation sur carte : Rio de Janeiro)
Conférence de Rio
Géolocalisation sur la carte : Brésil
(Voir situation sur carte : Brésil)
Conférence de Rio

La première Conférence générale de l'épiscopat latino-américain, dite Conférence de Rio, est l'acte de fondation et la première session du Conseil épiscopal latino-américain. Celle-ci, présidée par le cardinal italien Adeodato Giovanni Piazza, a lieu du au au Colegio Sacré Cœur de Jésus, dans la ville brésilienne de Rio de Janeiro.

Cette conférence suit immédiatement le congrès eucharistique qui a lieu dans la ville du 17 au .

Contexte[modifier | modifier le code]

Cette réunion de l'épiscopat de tout un continent est inédite, ne connaissant « ni précédent ni correspondant dans l'histoire ecclésiastique contemporaine » ; la réunion est organisée dans la foulée du congrès eucharistique qui a lieu à Rio du 17 au [1].

Hélder Câmara n'est alors que coadjuteur de l'évêque Jaime de Barros Câmara, mais c'est lui qui est chargé de l'organisation de la conférence[2]. La conférence est présidée par le cardinal italien Adeodato Giovanni Piazza ; sept cardinaux outre lui, ainsi que 90 évêques, cinq autres prélats et six nonces sont présents[1].

Déroulement[modifier | modifier le code]

La conférence a lieu dans la Vila Brazilina, située au numéro 22 de la Rua Pinheiro Machado dans le quartier de Laranjeiras, et qui abrite de 1935 à 1969 le Colegio Sacré Cœur de Jésus[3],[4].

Thématiques abordées[modifier | modifier le code]

Le pape précède la démarche en envoyant aux évêques un document titré Carta Apostólica Ad Ecclesiam Christi et sous-titré Sobre las necesidades de América Latina. Ce document, établissant le constat d'un déficience de la vie catholique, et notamment du manque de prêtres, outre la possibilité de recourir à des formes inédites : « Si les circonstances l'indiquent, il faut adopter de nouvelles méthodes d'apostolat et ouvrir les chemins inédits qui, tout en conservant une grande fidélité à la tradition de l'Église, soient mieux adaptées aux exigences du temps présent et profitent des conquêtes de la civilisation »[1].

Conséquences[modifier | modifier le code]

La principale conséquence de cette conférence est la création du Conseil épiscopal latino-américain, dit « CELAM ». La structure est officialisée par Pie XII, mais c'est à la demande des évêques sud-américains qu'il la crée. Un premier vote de détermination du siège de l'institution aboutit à une majorité pour Rome, mais c'est finalement Bogota qui est choisie, notamment sur l'insistance du pape qui souhaite que le siège de l'institution soit sur le continent sud-américain[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d François Houtart 1986, I. De la création du CELAM au Concile Vatican II. — 1. La préparation., p. 94 & 95.
  2. Claire Lesegretain, « Le Celam et l'Église latino-américaine », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne).
  3. Fernando Torres Londoño 1996, IV., p. 412.
  4. (pt) Marcelo Crivella, « Decreto Rio Nº 43083 », Prefeitura da Cidade do Rio de Janeiro, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]