Aller au contenu

Commanderie de Jussy-le-Chaudrier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Commanderie de Jussy-le-Chaudier
Présentation
Fondation Drapeau de l'Ordre du Temple Templiers
Reprise Drapeau des chevaliers hospitaliers Hospitaliers 1312
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1995)[1]
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Ville Jussy-le-Chaudrier
Géolocalisation
Coordonnées 47° 07′ 30″ nord, 2° 55′ 27″ est
Géolocalisation sur la carte : Cher
(Voir situation sur carte : Cher)
Commanderie de Jussy-le-Chaudier
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
(Voir situation sur carte : Centre-Val de Loire)
Commanderie de Jussy-le-Chaudier
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Commanderie de Jussy-le-Chaudier

La Commanderie de Jussy-le-Chaudier est le nom donné lorsqu'elle était possession des Templiers[2].

Elle se situait au lieu-dit actuel « Les Bordes », route de Couy, sur la commune de Jussy-le-Chaudrier, dans le département du Cher, à environ 24 kilomètres de Nevers.

Cette commanderie templière est mentionnée pour la première fois en 1170. Elle est dévolue après 1312 aux Hospitaliers. La chapelle date de la fin du XIIIe siècle-début XIVe siècle et la tour date de la fin du XVe siècle-début XVIe siècle[1].

L'ordre du Temple

[modifier | modifier le code]

Située à l'époque dans le comté de Sancerre, la commanderie relevait de la province d'Auvergne-Limousin comme l'indique une sentence arbitrale rédigée par un délégué du Pape Honorius III au sujet d'un litige opposant l’archevêché de Bourges et les Templiers en 1225 et concernant également leurs biens de Villeville[3],[4] et Valençay. Le maître de la province était à ce moment-là un certain frère Gérard[5]. Cependant en 1269, c'est Amaury de La Roche alors maître de la province de France qui prend acte que les moines de l'abbaye de Fontmorigny et les Templiers de Jussy ont échangé leurs créances annuelles respectives[6].

Commandeur Période
Frère Milon 1170[5]
Étienne Chalaus 1211[5]
Antoine Robert 1266[5]
Gui Dauphin[7] 1298[2],[8]
Guillaume Gohaus 1304[5]

L'ordre de l'Hôpital

[modifier | modifier le code]

À la suite de la dissolution de l'ordre du Temple en 1312, et à la dévolution de leurs biens aux Hospitaliers de l' ordre de Saint-Jean de Jérusalem, plusieurs anciennes possessions templières furent assujetties à la commanderie de Jussy[9], et ainsi ajoutées aux membres existants, l'ensemble formant alors une commanderie importante, qui prit le nom de commanderie des Bordes au XVIe siècle. Elle aurait ainsi regroupé les maisons de Villeville, de Précilly (Pressigny) sur la commune de Nérondes, de Soulas, de Bourges, de Francheville à Brécy (Cher)[10], d'Osmery[6], ou encore de Saint-Jean-de-Boucq[11].

Liste des commandeurs [12]

[modifier | modifier le code]
Commandeur Période
Jean de Lescourt 1397
Bertrand de Frenac 1408
Jacques de Mornay 1438
Guillaume de Chalus 1452
Jean Vigier alias Vigeon 1455
Robert de Villaines 1468
Antoine de Salignac 1476
Jacques de Savriat 1494
Louis de Bressoles 1504
Jean de Chateauregnauld 1520
Louis de Flossac 1531
Pierre Dumont 1537
Charles Herpin du Coudray 1557
Gilbert de Contremoret de Marcilly 1570
Jehan Fillet
Commandeur de Saint-Jean de Bou
1572
Marc de la Goutte 1589
François de Breschard du Ponsus 1598
Imbert de Saluces de la Mante 1610
Antoinde de Dezimeux 1623
Annet de Clermont Chaste de Gessant 1635
Jacques de Montagnac de Larfeuillère 1660
Louis de Mesnil-Simon de Maupas 1662
François Hugon du Prat 1669
Claude Mareschal 1680[13]
Léon de Villeneuve 1682
Jean de Saint-Julien 1682
Michel de Saint-Julien Saint-Marc 1690
Le chevalier d'Ailly c.1700
Claude de Mareschal de Franchesse 1711
François de Garcin de Saint-Germain 1723
Jean d'Angeville 1727
Bernard de Froissard de Broissia 1730
Jean-Joseph de Caissac 1733
Léonard d'Ussel de Châteauvert 1740
Ignace-Philippe de Petremaut 1759
Jean-Baptiste de Lasleyrie du Saillant 1777-1790

De nos jours

[modifier | modifier le code]

De la première construction, il ne subsiste que la chapelle amputée de ses premières travées occidentales, quelques salles basses accessibles par un escalier qui mène sous la chapelle, la tour des archives et une porte pratiquée dans le mur de séparation du jardin et de la basse-cour. Le colombier et les vestiges de l'enceinte ont été détruits[1]. La chapelle, dont les vitraux cassés laissent entrevoir la charpente, n'est pas accessible au public, car propriété privée.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c Notice no PA00135283, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a et b Trudon des Ormes 1899, p. 560
  3. Château de la Motte, au sud de la commune de Mornay-Berry. Ne pas confondre avec la Maison forte de Mornay qui est située à l'est.
  4. Michel Provost, Carte archéologique de la Gaule : 18. Cher, Editions MSH, , 370 p. (ISBN 978-2-8775-4016-2, lire en ligne), p. 276
  5. a b c d et e Toulgoët-Tréanna 1907-1908, p. 110
  6. a et b Albert Huchet, Le chartrier ancien de Fontmorigny, abbaye de l'ordre de Cîteaux, Vrin, , 451 p. (lire en ligne), p. 283
  7. Troisième fils de Robert II, dauphin d'Auvergne et comte de Clermont. cf. Etienne Baluze, Histoire généalogique de la maison d'Auvergne, vol. 2, (lire en ligne), p. 277. Connu également comme commandeur de Celles au moment de l'arrestation des templiers et interrogé au cours du procès de l'ordre du Temple. Il est parfois mentionné à tort comme ayant été le dernier commandeur de la province d'Aquitaine (ouvrages du XVIIIe siècle). Dans ces ouvrages, il est confondu avec Geoffroy de Charnay, commandeur de Normandie qui a fini sur le bûcher avec Jacques de Molay. Le dernier commandeur d'Aquitaine étant Geoffroy de Gonneville.
  8. (la) Jules Michelet, Le procès des Templiers, vol. 1, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Documents inédits sur l'histoire de France », , 681 p. (lire en ligne), p. 418 (415-421) et (la) Jules Michelet, Le procès des Templiers, vol. 2, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Documents inédits sur l'histoire de France », , 540 p. (lire en ligne), p. 239,254
  9. Toulgoët-Tréanna 1907-1908, p. 110, lire en ligne sur Gallica
  10. Toulgoët-Tréanna 1907-1908, p. 112: La Maison du Temple de Francheville, fondée en 1288 à Brécy (Cher), comprenait un logis, une chapelle, des bâtiments agricoles, des terres, des bois, des rentes et des dîmes. 47° 08′ 16″ N, 2° 40′ 17″ E
  11. Toulgoët-Tréanna 1907-1908, p. 112, lire en ligne sur Gallica
  12. Toulgoët-Tréanna 1907-1908, p. 136-139, lire en ligne sur Gallica
  13. Jean Mauzaize, Ménétréol-sous-Sancerre à travers les siècles: étude historique, (présentation en ligne), p. 73
    Le 9 novembre 1680, un certain Pierre Thuillier, meunier déclare payer 2 deniers par an à frère Claude Mareschal, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem à titre de cens pour Chassy dépendant de la commanderie des Bordes. Est-ce Frère Claude Mareschal de Franchesse que l'on retrouve comme commandeur de La Racherie au cours de la décennie suivante (1690) puis comme commandeur des Bordes en 1711 ?

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :