Légion de Conflans

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Légion de Conflans
Chasseurs de Fischer
Image illustrative de l’article Légion de Conflans

Création 1743
Dissolution 1776
Pays France
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Type régiment
Rôle infanterie et cavalerie
Ancienne dénomination Chasseurs de Fischer
Dragons-chasseurs de Conflans

La légion de Conflans, également connu sous le nom de chasseurs de Fischer, est une unité militaire au service de l'Ancien Régime français, créée en 1743 et dissoute en 1776.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  •  : création du corps des « chasseurs de Fischer ».
  •  : renommé « dragons-chasseurs de Conflans ».
  •  : renommé « légion de Conflans ».
  •  : réformée, ses trois escadrons de hussards forment le régiment de Conflans hussards et ses compagnies d'infanterie sont versées dans les régiments d'infanterie.

Colonels et mestres de camp[modifier | modifier le code]

Colonel propriétaire
Mestres de camp et colonels

Composition[modifier | modifier le code]

Chasseurs de Fischer[1]
  •  : sur le pied de compagnie franche
  •  : 600 hommes, dont 400 à pieds et 200 à cheval
  • réduit à la paix à 360 hommes, puis à 180
  •  : réduit à 105 hommes
  •  : réduit à une compagnie de 40 hommes à pied et 20 à cheval

Historique des garnisons, combats et batailles[modifier | modifier le code]

Chasseurs de Fischer (1743-1761)[modifier | modifier le code]

Cette unité composite, regroupant cavalerie et infanterie, a été créée par Johann Christian Fischer (ou Jean Chrétien Fischer), un mercenaire allemand au service de la France durant la guerre de Succession d'Autriche. Il arrivait alors fréquemment que des hussards autrichiens s’emparent des chevaux français; pour les reprendre, un corps de partisans est créé par Fischer, qui va « chasser » les montures[2]. Ce corps de volontaires, formé de domestiques hardis, est reconnu par une ordonnance du  : c’est la « Compagnie franche des chasseurs », composée de 45 chasseurs à pied et de quinze cavaliers; Fischer en est fait capitaine[3],[note 1].

Prise de Bergen-op-Zoom par les Français en 1747.

Cette compagnie devient le corps mixte des cavaliers, fantassins et chasseurs de Fischer, à effectif de 600 hommes (deux tiers de fantassins, un tiers de cavaliers). Ils se distinguent au siège de Bergen-op-Zoom en 1747; Fischer tient alors rang de Brigadier des armées du Roi d’infanterie et de cavalerie.

Lors de la guerre de Sept Ans, les chasseurs de Fischer prennent Marbourg et Ziegenhain, battent les chasseurs hanovriens. Ils font, comme pour la guerre précédente, du ravitaillement pour l’armée. Le corps bat l’arrière-garde prussienne, au passage de la rivière Arlof, après la bataille de Bergen (), il compte alors plus de 1 200 hommes, dont 50 % de fantassins et 50 % de cavaliers, plus 800 surnuméraires.

Après plusieurs autres exploits, Fisher devient brigadier (1759), mais en 1761, le corps des chasseurs est donné au marquis Louis-Henri-Gabriel de Conflans, fils du Lieutenant-général Louis de Conflans d'Armentières, sous les ordres duquel il finira la guerre, Fischer restant Maréchal de camp jusqu'à sa mort l'année suivante.

Les chasseurs de Fischer seront à l'origine de la création des unités de chasseurs à cheval dans l'armée française[4], leurs traditions étant reprises par le 4e régiment de hussards.

Dragons-chasseurs de Conflans (1761-1763)[modifier | modifier le code]

Après que Christian Fischer eût cédé son corps de chasseurs au marquis de Conflans le , celui prend le titre de « Dragons-chasseurs de Conflans » et prend part sous les ordres de son nouveau commandant à la fin de la guerre de Sept Ans, guerroyant en Allemagne, prenant notamment un important butin de guerre à l'ennemi dans la ville d'Osnabruck. En 1762, les dragons-chasseurs prennent part à la bataille de Reslinghausen qui voit la défaite du Prince héritier de Prusse[5].

Légion de Conflans (1763-1776)[modifier | modifier le code]

En 1763, les diverses unités légères mixtes sont transformées en sept « légions », comprenant chacune huit compagnies montées de dragons, huit de fusiliers et une de grenadiers. Les Dragons-chasseurs deviennent ainsi la « Légion de Conflans », prenant rang aux côtés des « Légion Royale », « Légion de Condé », « Légion de Lorraine », « Légion du Hainaut », « Légion des volontaires de Soubise » et « Légion des volontaires de Flandre »[6].

La Légion de Conflans disparait en , sa cavalerie donnant naissance au régiment de Conflans hussards (devenu, en 1789, le régiment des Hussards de Saxe)[7] et son infanterie étant incorporée dans divers régiments de ligne : c'est ainsi que la compagnie d'infanterie corse sous les ordres du capitaine Sansonetti et du lieutenant Carbuccia, fut versée dans le régiment Royal-Corse[8].

Équipement[modifier | modifier le code]

Couleurs[modifier | modifier le code]

Habillement[modifier | modifier le code]

Chasseurs de Fischer[modifier | modifier le code]

Chasseur de Fischer à cheval.
Uniforme de l’infanterie[1]

Habit, veste et culotte de drap vert, les armes sont un fusil, une baïonnette et un sabre

Uniforme des chasseurs à cheval[1]

Pelisse et doublure demi-écarlate, bottes à la hussarde, bonnet noir, plume et cocarde blanches ; leurs armes sont une carabine à la hongroise, deux pistolets et un sabre garni de cuivre jaune ; l’équipage du cheval est rouge avec trois poissons de laine jaune.

Légion de Conflans[modifier | modifier le code]

Uniformes de cavalerie

« Les hussards ont l’habit à la hongroise. Pelisse, veste, culotte, revers, collets et parements verts, cordonnet jaune pour agrément; le schako de feutre noir doublé de vert, bordé d’un galon de laine de même couleur. La sabretache rouge bordée d’un galon vert, avec le chiffre du roi en drap vert, entouré d’un cordonnet jaune. L’équipage du cheval en peau de mouton liserée d’étoffe de laine croisée de couleur verte festonnée. (Ordonnance du 21 décembre 1762.)[9] »


Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Dans la cavalerie de l'Ancien régime, le capitaine est propriétaire d'une compagnie, comme le colonel l'est d'un régiment d'infanterie.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c État général des troupes françoises 1753
  2. LES CHASSEURS A CHEVAL : DEUX SIECLES D'HISTOIRE.
  3. Liliane & Fred Funcken : L'Uniforme et les Armes des soldats de la guerre en dentelle (XVIIIe siècle), Tome 2 p.26.
  4. Liliane & Fred Funcken Op. cité p.26.
  5. Capitaine Henri Choppin: Les Hussards:les vieux régiments 1692-1792, pp. 204-205, Berger-Levrault & Cie, Nancy, 1898 (?)
  6. Législation militaire 1763.
  7. Saxe Hussards.
  8. Xavier Poli: Histoire militaire des Corses, Première partie, Tome II p.195, Librairie D. de Peretti, Ajaccio, 1900.
  9. Historique du régiment de Saxe-Hussards.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Chasseurs de Fischer
Histoire générale du corps des troupes légères