Charroux (Allier)
Charroux | |
Maison à colombages dans le village médiéval de Charroux | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Allier |
Arrondissement | Moulins |
Intercommunalité | Communauté de communes en Pays Saint-Pourcinois |
Maire Mandat |
Jacques Gilibert 2014-2020 |
Code postal | 03140 |
Code commune | 03062 |
Démographie | |
Population municipale |
374 hab. (2014) |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 11′ 09″ nord, 3° 09′ 43″ est |
Altitude | Min. 291 m Max. 426 m |
Superficie | 10,43 km2 |
Élections | |
Départementales | Chantelle |
Localisation | |
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Charroux est une commune française, située dans le département de l'Allier en région d'Auvergne.
Géographie
Charroux est limitrophe avec 6 communes :
Taxat-Senat | Chantelle | Ussel-d'Allier | ||
Naves | N | Saint-Germain-de-Salles | ||
O Charroux[1] E | ||||
S | ||||
Saint-Bonnet-de-Rochefort | Gannat | Jenzat |
- Accès principal : RD 35
- Accès secondaire : RD 183 et RD 383
Histoire
Charroux-en-Bourbonnais fut, du XIIe au XVIe siècle, une importante place affranchie et fortifiée par les sires de Bourbon, devenus par la suite ducs de Bourbonnais et d'Auvergne. La cité comportait alors, à l’extérieur de la cité médiévale, deux établissements religieux de moines-soldats : l'une préceptorie templière dite de « La Marche », puis commanderie Hospitalière, l'autre relevant de l'ordre de Saint-Antoine de Viennois Ordre de Saint-Antoine puis remis entre les mains des Bénédictines qui y installèrent une école de filles ; l'ensemble de leurs bâtiments furent rasés par la municipalité au début des années 1960 pour faire place à un parking bitumé. La ville de Charroux-en-Bourbonnais comportait alors deux paroisses et cinq lieux de culte. De cette gloire passée sont conservés l’église Saint-Jean-Baptiste au curieux clocher tronqué (XIIe siècle), deux portes de ville, deux tours de défense, hélas tronquées, quelques lambeaux de rempart, quelques bâtiments remarquables, notamment une maison à colombages qui comporte des éléments du XIVe siècle. L’étonnante configuration des rues et des quartiers est centrée sur une place circulaire dite la « Cour des Dames », comportant la maison Prévôtale.
La cité connut un premier déclin après la crise de la fin du Moyen Âge et les guerres de religion. À l'écart de la route qui conduisait de Clermont à Paris, elle ne pouvait plus jouer le rôle politique qu'elle avait eu au temps des sires de Bourbon et ducs de Bourbonnais. Elle devint un gros village, dont l'activité principale était la viticulture jusqu'à la crise du phylloxéra à la fin du XIXe siècle. Charroux était alors liée au vignoble de Saint-Pourçain, mais n'appartient pas à cette zone de production. De cette époque restent notamment de belles propriétés bourgeoises ou agricoles aux façades austères mais imposantes, des granges aux belles proportions, de très nombreuses caves voûtées, une halle publique, un superbe belvédère. Le musée local conserve de nombreux témoignages de cette fonction agricole et du passé de la cité médiévale.
Charroux possédait anciennement deux paroisses (Saint-Jean, dont l'église subsiste, et Saint-Sébastien, qui se trouvait à l'ouest de la cité, à proximité du belvédère actuel, et qui a disparu).
L'originalité de Charroux tient à son caractère de village groupé qui contraste avec l'aspect beaucoup plus lâche et dispersé de l'habitat environnant. Toutefois, même à l'apogée de son rayonnement au XIII-ee siècle, les fonctions urbaines de Charroux furent limitées, notamment dans les domaines religieux et judiciaire. L'histoire de Charroux au Moyen Âge ne peut être séparée de celle du duché de Bourbonnais : elle n'est pas une anomalie, mais le résultat des rapports de pouvoir entre les sires de Bourbon, les structures ecclésiastiques, les ordres souverains et les familles aux XIIe et XIIIe siècles. Le bâti se révéla ensuite adapté à l'activité agricole et viticole prédominante, malgré de nombreuses constructions et reconstructions qui réutilisaient fréquemment les structures préexistantes.
La crise du phylloxéra puis la Première Guerre mondiale furent la cause d'un nouveau déclin qui s'est traduit par une perte importante de population, comme dans toutes les campagnes bourbonnaises. Depuis l'issue de la Seconde Guerre mondiale, l'urbanisation organisée des populations explique la poursuite du déclin démographique de la cité qui ne comporte plus que 300 habitants sédentaires en 2011. Le tourisme constitue aujourd'hui les dernier pôle d'activité du village, marqué aussi par l'implantation de retraités.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[4],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 374 habitants, en diminution de −2,86 % par rapport à 2009 (Allier : 0 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- Bastion du Bourbonnais, s'organisant autour de sa place centrale et autrefois protégé par un double rempart. Seules les portes de l'Horloge, d'Orient et une soixantaine de mètres de la muraille intérieure subsistent.
- Le beffroi et l'église Saint Jean-Baptiste du XIIe siècle.
- Le « musée de Charroux et de son canton » et la « maison des horloges ».
La commune adhère à l'association « Les Plus Beaux Villages de France ».
Gastronomie
Charroux est connue depuis le XVIIIe siècle pour sa moutarde artisanale.
Personnalités liées à la commune
- Étienne Boirot (1779-1849), député de l'Allier (1834-1839), maire de Charroux (1831), conseiller général de l'Allier (1839-1849).
Héraldique
Le blasonnement de Charroux est : De sinople à un chariot d'argent.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des communes de l'Allier
- Liste de monuments aux morts français surmontés d'une croix de guerre
- Commanderie de La Marche
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Charroux sur Lion 1906
- Liste des maires de l'Allier sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de l'Allier, 8 avril 2014 (consulté le 4 juin 2014).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .