Charles Ier Louis du Palatinat

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Charles-Louis Ier du Palatinat
Illustration.
Charles-Louis Ier du Palatinat
Titre
comte palatin du Rhin

(32 ans)
Couronnement
trésorier du Saint-Empire

(31 ans)
Monarque comte palatin du Rhin
Prédécesseur Maximilien Ier de Bavière
Successeur Charles II du Palatinat
Biographie
Dynastie Maison de Wittelsbach
Date de naissance
Lieu de naissance Château d'Heidelberg
Date de décès (à 62 ans)
Lieu de décès près d’Edingen-Neckarhausen
Père Frédéric V du Palatinat
Mère Élisabeth Stuart
Conjoint Charlotte de Hesse-Cassel
Enfants Charles II (1651-1685), Élisabeth-Charlotte (1652-1722)

Charles Ier Louis du Palatinat

Charles-Louis Ier du Palatinat, comte palatin du Rhin, né en 1617, est le fils puîné de Frédéric V, comte palatin et roi de Bohême.

Biographie

Son père ayant été déchu de ses droits, sa dignité d’Électeur attribuée à son cousin Maximilien Ier de Bavière et ses terres confisquées par l'empereur en 1620, il grandit avec sa famille en exil dans les Provinces-Unies.

Charles-Louis devint héritier du trône à la mort de son frère aîné en 1629.

Après le traité de Westphalie (1648), il rentre en possession du Bas-Palatinat, qu'a perdu son père, et obtient, en dédommagement du reste de ses États héréditaires, l'investiture d'un huitième électorat, qui est créé en sa faveur, ainsi que la charge d'architrésorier de l'empire. En 1649, il épouse Charlotte de Hesse-Cassel, fille de Amélie Élisabeth de Hanau-Münzenberg dont il aura trois enfants :

Charlotte de Hesse-Cassel refusant de satisfaire son grand appétit sexuel[1], il la répudie puis divorce unilatéralement en 1654 pour épouser morganatiquement sa servante (devenue sa favorite) Louise de Degenfeld qui lui donnera treize enfants non dynastes (il leur confia le titre de noblesse désuet de Raugraves (en)) dont 6 seulement arriveront à l'âge adulte et dont la plupart mourront célibataires. Ouvertement bigame, il vit alors avec ses deux épouses dans le Château d'Heidelberg.

Bien qu'il mariât brillamment et intelligemment ses enfants, il ne put empêcher le Palatinat de devenir (comme les états voisins tels la Lorraine ou l'Archevêché de Trêves) le champ de bataille de l'Europe.

En 1673, il entre dans la ligue formée contre la France : la Quadruple-Alliance.

L’année suivante, pour priver de subsistance les Impériaux et leur couper ainsi la route de l'Alsace, Turenne ordonne le premier ravage du Palatinat, qui voit nombre de sanglantes exactions et l'incendie de trente-deux bourgs. L'électeur reproche à Turenne ses atrocités, et « d’avoir fait consumer jusques aux églises même de votre religion[2] ». Il lui fait en même temps porter un cartel, un défi en combat singulier. Il meurt en 1680. Face à de si puissants adversaires, il répétait souvent : « Je prends patience en enrageant. »

Charles, son fils et successeur, mort en 1685, est le dernier électeur de la maison de Wittelsbach-Simmern. Sa fille, Charlotte-Élisabeth, dite Liselotte ou la princesse Palatine, est la seconde épouse de Monsieur, frère de Louis XIV, la mère du Régent et une correspondante prolixe et spirituelle.

Voir aussi

Source

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Notes et références

  1. Dirk Van der Cruysse, « La Palatine, une commère à la cour de Louis XIV », émission Secrets d'histoire sur France 2, 4 août 2012
  2. D'après Camille-Georges Picavet, Les Dernières Années de Turenne (1660-1675), Paris, Calmann-Lévy, , p. 396.

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